Commentaire De « Phèdre », Acte V, Scène Dernière
Rapports de Stage : Commentaire De « Phèdre », Acte V, Scène Dernière. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresr ses sentiments. De plus, on trouve vers 19 : « j’ai voulu » et vers 21 : « j’ai pris, j’ai fait », elle a choisi sa façon de mourir, on peut interpréter cela comme une preuve de courage et donc une preuve d’humanité, ce qui tend à la disculper. Elle trouve les ressources pour avouer sa faute, ce qui est aussi une preuve de courage et d’humanité. On peut aussi voir vers 23 et 24 la répétition du mot : « cœur », elle exprime ainsi ses remords en toute honnêteté, ce qui est une nouvelle fois une preuve d’humanité. En outre on observe vers 7 : « ce fils chaste et respectueux » et vers 8 : « un œil profane, incestueux », elle loue Hippolyte tandis qu’elle se rabaisse tout de suite après, ceci est mis en évidence avec les diérèses : « respectueux » et : « incestueux ». Elle décharge ainsi Hippolyte de toute responsabilité, ce qui est encore une preuve d’humanité qui tend à la disculper. On trouve aussi vers 10 : « la détestable Oenone » et vers 13 : « la perfide », elle blâme Oenone avec des adjectifs péjoratifs et des procédés de substitution, comme cela elle n’a plus aucune responsabilité sur son dos et essaye de se disculper et donc de se faire pardonner. Enfin vers 9 on peut voir le mot : « flamme » et vers 21 le mot : « brûlantes », ceux-ci appartiennent au champ lexical du feu qui peut ici symboliser l’amour, ce qui indique que même face à la mort elle est éprise de Hippolyte et que seule la mort, vers 24 : « froid inconnu », peut en quelque sorte « refroidir », éteindre cette amour.
On peut donc voir dans cette première partie que Phèdre tente par tous les moyens de se disculper grâce à son aveu.
On va maintenant passer à la deuxième partie qui s’intéresse à une fin pas totalement tragique.
Pour débuter cette deuxième partie, on peut noter vers 1 à 3 le champ lexical de la justice avec : « injuste », « coupable » et « innocence », ce qui peut nous indiquer que la vérité va éclater au grand jour, que la fin est proche et donc que l’on se trouve bel et bien dans le dénouement. Vers 9, on trouve : « ciel » associé à « funeste » et, vers 26-27 : « et le ciel » est repris par : « et la mort », il s’agit d’un parallélisme mettant en relation les Dieux et la mort, ce qui laisse penser que les Dieux ont eux même choisi la mort de Phèdre, preuve d’un destin inéluctable. De plus le destin est évoqué vers 17 avec : « destiné ». On voit aussi vers 6 : « écoutez-moi, Thésée », ainsi Phèdre s’adresse à Thésée en le vouvoyant alors qu’il est son mari, on peut donc croire que dès l’instant où elle avait commencé à parler elle était déjà partie, en train de mourir, son destin était scellé. En outre, vers 3 : « Ah » et vers 31 : « hélas » sont des interjections utilisées par Thésée et qui traduisent sa passivité, il a subi tout au long de la pièce et continue de subir comme en témoigne le fait qu’il sa fasse couper la parole par Phèdre au début de l’extrait, son destin peut donc lui aussi être considéré comme inéluctable. On voit après que ses dernières phrases, après un point d’exclamation, sont ponctuées de virgules, le rythme est ainsi saccadé et on peut penser que Thésée commence à abdiquer et donc qu’il continue à subir.
Ensuite, tout au long de l’extrait, Hippolyte est louangé, pris en pitié avec vers 7 : « ce fils chaste et respectueux », vers 33 : « ce cher fils » et vers 35 : « les honneurs qu’il a trop mérités », il s’inscrit en héros. On peut voir en plus que les répliques de Thésée se terminent quelquefois par un point d’exclamation, ce qui montre la violence de ses sentiments, comme le confirme le champ lexical de la violence vers 11 et 34 : « fureur » ou encore vers 15 : « courroux ». On retrouve ainsi tous les aspects d’un dénouement tragique, on a en effet la notion de destin inéluctable et aussi la violence de la passion.
Cependant, on peut trouver une entorse à la bienséance puisque Phèdre meurt sue scène. De plus, Phèdre se sacrifie par rapport au crime qu’elle a commis, d’où une certaine justice tandis que dans la
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