Commentaire Sur Le Joueur D'Échec De Stefan Zweig ( Mais Un Passage Bien Précis, La Séquestration De M.B Par Les Nazis)
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En outre dans sa chambre M.B n’a aucun moyen de communication. Il est isolé du monde. Comme nous le montre la juxtaposition de propositions à dénotations privatives : « On m’avait pris ma montre, afin que je ne mesure plus le temps, mon crayon, afin que je ne puisse plus écrire.»
Par ailleurs M.B n’a jamais de contact avec l’extérieur. Les nazis ont pris garde à ce que la fenêtre ne donne pas de vue sur l’extérieur. Et à ce que M.B ne rencontre ni ne parle à personne. « La fenêtre s’ouvrait sur un mur coupe feu », « Je ne voyais jamais aucune figure humaine sauf celle du gardien qui avait ordre de ne pas m’adresser la parole.» dit M.B au narrateur. Ces moyens de communications qui ont la particularité de fixer et de partager la parole, M.B en est privé. En conséquence un vide oppressant l’entoure. Comme le montre l’emploi excessifs des termes vide et néant par M.B : « le néant vertigineux » et, « un vide sans dimension », « elles ne supportent pas le néant », « c’était le néant ».
Il y a beaucoup d’espace, trop d’espace autour de M.B. Dans sa chambre la solitude et le vide auxquels il est contraint chaque jours lui pèse. M.B n’est pas victime de violences physiques. Mais de persécutions mentales. Dans sa chambre, la solitude et le vide sont ses bourreaux.
Par le procédé qu’ils ont choisis, les nazis atteignent l’esprit de M.B, dans le but de le faire basculer dans la folie.
L’absence de communication, et de repères essentiels de la conscience agissent directement sur la santé mentale de M.B.
En effet dans sa chambre, M.B n’a aucun repère chronologique. Les nazis lui ont retirés sa montre et sa fenêtre donne sur un mur coupe feu. Ainsi M.B est perdu dans l’espace temps. En cela dans un premier temps trouble son esprit. Pour M.B les jours se suivent et sont identiques. Ils forment un cercle infernal, à l’intérieur duquel son esprit est dangereusement entraîné. Chaque jour M.B n’a qu’une unique possibilité pour passer le temps ; poser le même regard sur les mêmes choses. Parce qu’il n’y a « rien à faire », et « rien à entendre » comme il le dit lui-même. Il tourne sur lui-même.
A cause de la cruelle absence de distraction, l’imagination de M.B n’est pas nourrie. Et ses pensées n’ont pas d’appui. Et lorsque l’on n’a pas d’appui on tombe. En conséquence séquestré dans cette chambre M.B est constamment menacé par une chute dans la folie.
De plus sous la pression du néant et de la solitude, sans aucune distraction, sombrer dans la folie semble être comme une échappatoire pour lui. Surtout qu’il ne peut pas accéder à la délivrance finale : « on m’avait prit mon couteau, afin je ne m’ouvre pas les veines. » dit-il.
A travers la métaphore filée du plongeur : « On vivait comme le plongeur sous sa cloche de verre, dans ce noir océan de silence, mais un plongeur qui pressent déjà que la corde qui le reliait au monde s’est rompue et qu’on ne le remontera jamais de ces profondeurs muettes. » M.B exprime poétiquement qu’il sent déjà que dans cette chambre, il sombrera dans la folie.
Dans cette solitude extrême, M.B est face à lui-même. Ainsi il est menacé par un dédoublement de conscience : une schizophrénie qu’il pressent venir.
Aussi les dernières phrases marquent un changement de pronom personnel sujet. On passe de « je » à « on ». Ces phrases « Je ne voyais jamais aucune figure humaine. », « Je n’entendais jamais une voix humaine » sont en contrastes avec les dernières phrases de M.B : « On n’avait rien à faire », « On restait seul ». Elles
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