Communication Penn Ar Jazz
Compte Rendu : Communication Penn Ar Jazz. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresens où la charge de travail concernant l'organisation, la gestion des événements, le budget,etc. Tout est divisé en deux selon Anne Yven. Cela permet ainsi à Penn Ar Jazz de se stabiliser même si ce lieu ne lui est pas propre, de faire des économies ainsi que de fidéliser son public. Aussi de son côté, La Carène montre qu'elle est capable de s'ouvrir sur un univers différent du sien et accroit de ce fait sa notoriété.
Malgré la volonté commune aux deux structures d'être toujours sur le même pied d’égalité, Anne Yven nous explique, et il paraît bien évident, qu'il existe un véritable problème dans cette collaboration car la SMAC signale des effets contraires aux résultats attendus.
En effet, Anne Yven souligne le fait que Penn Ar Jazz s'efface très souvent derrière la notoriété de La Carène. Selon elle, le public, noyé dans le flux d'informations intensif que propose La Carène, ne fait pas forcément la distinction entre les deux structures et ce, malgré la spécificité de la programmation de Penn Ar Jazz et de ses visuels[3]. Ainsi, la stratégie mise en place par Penn Ar Jazz apparaît quelque peut défaillante. Ne faut-il donc pas envisager de se détacher d'une aussi grande structure ? Les moyens financiers ne doivent-ils pas être remis en cause ? S'agit-il d'une communication mal gérée ? Dans tous les cas, l'association semble, d'après ce que Anne explique, avoir pris conscience que la visibilité de Penn Ar Jazz est un réel enjeu et a désormais pour projet d'investir très prochainement, et si possible, dans une nouvelle salle. Ainsi, l'association souhaite mettre plus en avant la marque Penn Ar Jazz[4].
Au delà de ce partenariat, l'association tente tout de même de se démarquer grâce à l'organisation du Festival Sonore qui se déroule depuis trois ans sur plusieurs jours au début du mois de mai sur la ville de Brest. Penn Ar Jazz s'engage dans une communication visuelle qui lui est propre. En effet, depuis la création du festival on retrouve sur la plaquette de présentation la même identité qui se décline au fil des années par un simple changement de couleur. Ainsi, cette communication visuelle permet au public de mieux identifier le créateur du festival.
De plus, Penn Ar Jazz tente de se détacher lors de ces événements ponctuels grâce à des visuels insolites au sens où ils ne sont pas portés sur le jazz mais font davantage appel à la sensibilité, aux émotions de chacun. En d'autres termes, la stratégie mise en place par l'association ne se focalise pas sur la catégorie de la population déjà initiée à la culture jazz mais plutôt vers un public large.
Enfin, consciente qu'elle ne peut faire face au Quartz de Brest ou du Théâtre de Cornouaille à Quimper, Penn Ar Jazz à mis en place une stratégie concernant la sortie de sa brochure de saison. En effet, alors que ses concurrents dévoilent leur programmation dès septembre, l'association quant à elle, ne la dévoile qu'en janvier étant donné que sa saison débute plus tard dans l'année. Cela lui permet de ne pas être écrasée par ses concurrents et d'attiser l'attention du public pendant un mois où les offres sont peu nombreuses au sein des autres structures. En terme de communication, Penn Ar Jazz développe également un tout nouveau concept afin d'attirer la presse. Au lieu d'organiser la « banale » conférence de presse, comme nous explique Anne Yven, pour cette saison 2012 l'association organise un événement qui permettra de découvrir les artistes en amont de la saison et d'une manière ludique.
3- Les particularités de la communication de Penn Ar Jazz
- La médiation
Jean CAUNE explique que la médiation est apparue dans les années 1970 sous le nom « d'animation culturelle », qu'elle est actuellement au cœur des structures culturelles et qu'elle fait l'objet d'enjeux particuliers.[5] Nicolas AUBOUIN précise quant à lui dans « Médiation culturelle : l'enjeu de la gestion des ressources humaines » que malgré une certaine banalisation de la médiation, il est important de faire remarquer que l'utilisation des mots tels que médiateur ou médiation est très rare, et même souvent volontairement évitée au profit d’expressions comme : action culturelle[6]. Ainsi, nous avons donc constaté que Anne Yven n'utilisait jamais le terme de médiation et faisait bien appel au terme d'actions culturelles également présent sur le site internet de l'association[7]. On peut également souligner le fait que Penn Ar Jazz est une petite structure et que dans ce type de structure, les profils sont généralement plus polyvalents, assurant à la fois la conception des actions de médiation et leur mise en œuvre face au public. Aussi, même si Anne est chargée de communication au sein de Penn Ar Jazz, elle n'a jamais fait d'études spécialisées dans ce domaine et se charge également lors des différents événements de l'accueil, de l'installation des instruments,etc. Autrement dit, elle ne « s'autorise pas à se considérer comme un médiateur » étant donné qu'elle n'a pas les qualifications requises. On parle donc comme nous explique Nicolas AUBOUIN de l'instabilité du poste qu'occupe la personne qui est chargée, officiellement ou non, de la médiation dans les structures culturelles[8].
Les deux auteurs cités ci-dessus s'accordent pour dire qu'à l'heure actuelle la médiation fait partie intégrante d'une structure culturelle, c'est même devenu une évidence. Ainsi, on constate que la médiation fait partie intégrante de la stratégie de communication de Penn Ar Jazz et que l'association la revendique. En effet on peut lire sur le site internet ; « En organisant des stages, des concerts pour les scolaires, en impliquant les musiciens locaux, en invitant des artistes en résidence et en proposant des concerts présentant un large panorama de la création d'aujourd'hui, Penn Ar Jazz fait découvrir à tous les publics ' la musique dans tous ses états '»[9]. Si les bénéficiaires peuvent être nombreux, Anne Yvenn nous indique que la cible principale de Penn Ar Jazz reste le jeune public. En effet, l'association propose une réduction des tarifs envers les collégiens, les lycéens mais également les étudiants de la fac de Brest. Ainsi, Anne Yven nous explique qu'il est plus facile d'initier un jeune public plutôt qu'un public déjà « bourrés de préjugés ». Elle insiste sur le fait que « le jeune public est beaucoup plus réceptif » et rajoute également qu'elle se « heurte très souvent à de l'incompréhension avec les adultes » ce que confirme Nicolas AUBOUIN avec cette phrase : « le public scolaire constitue un levier pour la démocratisation culturelle, qu’il est captif, qu’on se représente ses attentes et enfin qu’il correspond à des effectifs importants. ». Il s'agit donc d'initier un tout nouveau public, d'élargir leur culture pour qu'ils puissent transmettre également dans les années à venir les valeurs qu'ils auront reçu et permettre ainsi de faire vivre le jazz comme une musique actuelle. En d'autres termes, l'objectif de cette médiation envers ce public jeune est d'entrainer d'une certaine manière une fidélisation du public.
- La vulgarisation
Le jazz est un genre musical très complexe qui emploie des termes spécifiques. Pour un public initié à la culture jazz, la maitrise du langage nécessaire à la compréhension des messages transmis par les artistes ne posera aucun problème mais pour les autres, il devient difficile de s'y intéresser car « tant que l'on ne connait pas on peut pas aimer »[10]. Or, Penn Ar Jazz à pour stratégie de toucher un large public et comme précisé précédemment l'association porte une attention toute particulière à la jeunesse. Elle se doit donc d'adapter son discours en fonction des différentes cibles visées.
C'est pour cette raison qu'en 2010, Anne Yven a été embauché en tant que rédactrice à mi temps à Penn Ar Jazz. Même si elle obtient quelques mois plus tard un CDI en tant que chargée
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