Communication
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dans l’évolution humaine, avant de se déployer sous une forme plus
complexe au cours du paléolithique. 500 000 ans séparent l’invention du
langage et de l’écriture. Puis, il y a 5000 ans entre la naissance de
l’écriture et de l’imprimerie. Puis, l’histoire s’accélère : 400 ans
entre l’invention de l’imprimerie (Gutenberg vers 1450) et celle du
téléphone (Graham Bell en 1876), de la radio (Marconi en 1899). Quarante
ans plus tard, la télévision émet ses premiers programmes réguliers.
Quarante ans après, on assiste à la naissance du multimédia et des NTIC.
L’écriture a permis de codifier et transmettre les connaissances par
delà les distances, les frontières et le temps. Le livre et la presse
sont des vecteurs de mutations sociales. Le livre a joué un grand rôle
dans les transformations culturelles à partir du XVIe siècle (Gutenberg
et la diffusion du livre : schisme protestant, libre examen,
rationalisme et philosophie des Lumières). Marshall Mc Luhan (1911-1980)
est un des premiers à s’interroger sur l’effet des médias « the message
is the medium » : fascination de la télévision par le pouvoir de
l’image. Le village planétaire est un monde où les moyens de
communication abolissent les frontières et les différences culturelles.
Fonctions de Roman Jakobson (Essais de linguistique générale, 1981) :
fonctions expressive, conative, phatique, métalinguistique,
référentielle, poétique. La sociologie des médias (nombreuses
recherches) : H. Lasswell (années 40) a formulé un programme de
recherches sur les médias à partir de 5 grandes interrogations (qui sont
les producteurs d’information ? que disent-ils ? messages diffusés,
comment ? par quels canaux, à qui ? public touché, avec quels effets ?
effet des médias sur le public). Le sociologue américain Paul Lazarfeld
avait mené une enquête il y a 50 ans sur les effets médiatiques de la
campagne électorale américaine sur l’opinion des électeurs. Résultat :
les médias parviennent assez peu à changer les opinions préalables du
public.
« Modèle de l’agenda » (Mc Combs et Shaw) : les médias sensibilisent
uniquement le public à certains thèmes (sport, sécurité…) par le seul
fait d’en parler souvent. Ils n’imposent pas une opinion commune, mais
attirent l’attention. Ils ont une influence sur le public, mais elle est
indirecte, diffuse et différenciée (ce n’est pas de la propagande). «
Les médias ne disent pas ce qu’il faut penser, mais ce à quoi il faut
penser » (Lazar, l’opinion publique, 1995). Depuis les années 50,
l’essor des médias de masse est accompagné d’autres mutations sociales :
- développement de la publicité et du marketing - prolifération des
outils de communication (téléphone, fax, minitel…) - essor de la
communication d’entreprise - révolution dans les relations sociales
(déclin de l’autorité traditionnelle : concertation, échange,
discussion… soit la communication) La convergence de ces phénomènes a
donné naissance à deux phénomènes distincts : - la formation des SIC :
analyser les différentes formes de communication - l’éclosion d’une
idéologie d’une « société de communication » La construction d’une
vision idéale de la société de communication repose sur l’idée que la
société de communication permet d’abolir les frontières spatiales,
temporelles et sociales entre les hommes : communication généralisée et
transparente, démocratisation de la vie sociale. Mais ceci a fait
l’objet de sévères critiques : Breton parle d’ « utopie de la
communication » pour désigner une idéologie forgée dans la seconde
partie du XXe siècle et qui envisage la résolution des problèmes sociaux
et humains (communication universelle et transparente). Les failles de
la communication : la communication ne pourra jamais être totalement
neutre et sans ombre, elle est souvent à sens unique et dissymétrique.
Les enjeux implicites brouillent les échanges et interdisent de tout
dire. Les messages sont ambigus et le récepteur pas toujours réceptif. -
asymétrie des interlocuteurs : pour communiquer il faut être 2, un
émetteur et un récepteur, mais il faut aussi que l’information circule
dans les 2 sens. Or ce n’est pas le cas dans les médias (communication
politique ou d’entreprise). Information n’est pas égale à communication.
Il y a aussi parfois une asymétrie des positions (positions respectives
des interlocuteurs trop inégalitaires) ce qui interdit un véritable
dialogue, échange égalitaire. - Enjeux implicites de la communication :
enjeux sociaux et humais souvent implicites. Communiquer équivaut à
défendre une image de soi, chercher à influence, marquer son territoire…
Lipiansky, dans le domaine des relations interpersonnelles, note 4
types d’enjeux : enjeux liés à l’identité de chacun, enjeux territoriaux
(distance pour protéger son espace personnel), enjeux relationnels
(rapports hiérarchisés), enjeux d’influence. Ils contribuent à
structurer la relation. - Les messages sont souvent ambigus : difficulté
à former des messages clairs et explicites (polysémie). La sémiologie
(science des signes) a mis en évidence la pluralité des significations
d’un même mot (Pierce, Roland Barthes, Umberto Eco), soit le premier
obstacle qui risque de biaiser la communication. - Récepteur non passif :
l’attention est toujours sélective. L’individu n’est jamais un
spectateur neutre. Il filtre, décode, sélectionne et réinterprète
l’information reçue (traitement de l’info). - La forme agit sur le
contenu : un même message peut être perçu très différemment et peut
provoquer des réactions différentes (ton, gestes…). La présentation
influe insidieusement sur le poids du message : la forme agit sur le
fond, le contenant sur le contenu. Eléments essentiels de la
communication : maîtrise de l’expression orale et écrite, art de
l’argumentation et présentation de soi. Modèle télégraphique de Claude
Shannon (1948) : premier modèle de communication dans l’article
fondateur « The Mathematical Theory of Communication » qui propose un
modèle linéaire reposant sur une chaîne d’éléments (source
d’informations, émetteur transformant le signal en code, canal de
transmission, récepteur qui décode les signaux, puis destinataire du
message). Il s’agit de proposer une solution mathématique au problème de
transmettre dans des conditions
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