Corrige Sur Les Raves Partie Expression

an sociologique, d’autres facteurs contribuent à cette popularité. Il paraît en effet que, par sa nature même de parenthèse dans un temps donné, la rave partie séduit les raveurs qui s’y adonnent. Ils ont le sentiment partagé de mixité sociale, les barrières de classe paraissant avoir disparu au profit d’une sorte de communion dans la musique. La rave partie produit le même effet que le carnaval médiéval qui donnait, pendant un temps court, l’idée d’un renversement des classes (doc. 2, 3, 5, 6). Pour les psychanalystes, la rave partie correspond aussi à un retour au primitif, la musique elle-même constituant une sorte de métissage de formes hétérogènes empruntant à différentes cultures (doc.).

Enfin, le plaisir de transgresser l’interdit et de se donner des règles à part d’autogestion contribue grandement à la séduction des raves parties auprès d’une population juvénile (doc.).

II. LES CRITIQUES ADRESSEES AUX RAVES

A. Les dérives réelles…

Toutefois, ce succès ne va pas sans revers. Des dérives nombreuses suscitent les critiques les plus véhémentes à l’égard des raves.

Ce sont d’abord les nombreuses conséquences des raves qui sont incriminées, tant sur les adeptes qui y participent que sur l’environnement où elles ont lieu. La rave partie constitue un problème de santé publique en raison de la consommation excessive de drogues et d’alcool, qui mettent en danger la santé des participants, mais aussi qui occasionnent de nombreux actes de violence ou d’accidents. Les bagarres ne sont pas rares, que ce soit entre raveurs ou avec les forces de l’ordre, obligées d’intervenir. (doc 4, 5)

Autre grand reproche adressé aux raves, les dommages causés à la nature ne manquent pas d’être cités par ceux qui les déplorent. Outre le fait que les risques d’incendies sont nombreux, les dégâts causés à l’agriculture sont pour ainsi dire inévitables en raison du grand nombre de personnes rassemblées (doc. 4, 5).

Plus généralement, on reproche aux raves parties de se dénaturer. Tout d’abord les dommages écologiques occasionnés entrent en contradiction avec l’idée même de fêtes dans la nature qu’étaient à l’origine les raves parties (doc. 3). Ensuite et surtout, le plaisir de la musique et de la danse, la recherche de l’innovation en matière musicale passent bien souvent au second plan, derrière la consommation et le trafic de drogue (ecstasy, héroïne) en constante augmentation (doc. 1, 5 à 12). Il semble bien par conséquent que les raves parties perdent une large part de leurs caractéristiques propres.

B… ou supposées

Toutefois l’existence de ces dérives ne fait pas l’unanimité. (…)