Fin De Partie - Le Comique Comme Expression Du Tragique
Mémoire : Fin De Partie - Le Comique Comme Expression Du Tragique. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresement les montées et descentes de l’escabeau que Hamm inflige à Clov, et tout cela constitue un comique de répétition. Ainsi Clov apparait-il comme un pantin désarticulé, une marionnette dont Hamm tire les ficelles, et cela fait rire le lecteur ou le spectateur.
De plus, nous pouvons remarquer dans cette pièce un certain comique verbal assez marqué, bâti notamment sur un grand nombre de jeux de mots faisant écho à l’absurdité de la pièce. Par exemple, l’épisode de la puce qui se tient coite fait partie des jeux de mots les plus importants :
« Clov. - A moins qu’elle ne se tienne coïte. »
« Hamm. - Coïte ! Coite tu veux dire. A moins qu’elle ne se tienne coite. »
« Clov. - Ah ! On dit coite ? On ne dit pas coïte ? »
« Hamm. – Mais voyons ! Si elle se tenait coïte nous serions baisés. »
On a également droit à l’humour de Nagg qui demande à Nell si « c’est pour la bagatelle » alors qu’ils sont tous deux culs-de-jatte. Tout cela relie enfin le comique de l’absurde avec des répliques telle que :
« Clov. – Si je ne tue pas ce rat, il va mourir. ». Ou bien, Hamm à Clov : « Tu empestes l’air ! ».
Cette pièce possède donc plusieurs aspects comiques cohabitant sous l’influence de l’absurde et du burlesque, parfois ambigus, tirant sur l’humour noir, mais néanmoins preuves évidentes de l’existence d’un comique dans Fin de Partie.
« Rien n’est plus drôle que le malheur, je te l’accorde » dit Nell.
Voilà encore une fois une preuve de l’ambiguïté de la situation. Est-ce une pièce comique ou tragique ? Ou bien un comique au service du tragique ? C’est ce que nous verrons dans cette seconde partie.
C’est cette ambiguïté entre tragique et comique qui fait donc la force de la pièce. Ainsi, il semblerait que le comique soit mis au service de la dérision et d’une démonstration du vide humain, de la vanité.
En effet, le comique dans cette pièce est victime d’un décalage entre le sérieux des personnages et le côté absurde de la situation qu’on a sous les yeux.
En soit, Nagg et Nell sortant des poubelles, cela fait rire le spectateur, mais en fin de compte cela peut créer une impression de malaise plus ou moins importante.
Les situations relèvent tant du burlesque et de l'absurdité de la vie qu'on peut affirmer que plus on rit de Fin de Partie, plus on accepte que la vie n'est rien.
Ainsi dans cette pièce, le spectateur rit des personnages, de la situation, du comique, mais aussi de lui-même, en se reflétant dans l'idée que le sens de la vie est absurde.
Le comique dans Fin de Partie n'aurait alors pas initialement pour intention de faire rire, mais plutôt de découvrir l'expression d'un tragique caché sous les voiles de l'absurde.
Finalement, il existe autant un registre comique qu'un registre tragique dans cette pièce. Seulement, autant le comique est présent dans cette pièce sous les différentes formes que l'on connaît, tel que les comiques de gestes ou de situation, autant le tragique prend appui sur ces thèmatiques pour élargir son impact sur le lecteur et le spectateur. On fait alors face à un comique au service du tragique, destiné à
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