Ecrit Dc2 Moniteur-Éducateur
Mémoires Gratuits : Ecrit Dc2 Moniteur-Éducateur. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoireset sur la participation des jeunes à des actions collectives
* Travailler avec le jeune et sa famille sur la relation parents-enfants
La spécificité de l’internat en M.E.C.S est donc soumise à un cadre légal bien défini par la loi du 2 janvier 2002 rénovant l’action sociale et médico-sociale qui impose à tous les établissements d’élaborer un projet d’établissement ou de service et met fortement l’accent sur la démarche d’individualisation, la loi du 5 mars 2007 réformant la protection de l’enfance et l’ordonnance de 1945 et de 1958 car les jeunes accueillis sont placés par l’Aide Sociale à l’Enfance ou par la Protection Judiciaire de la Jeunesse.
J’étalerai tout d’abord les objectifs spécifiques de la M.E.C.S que l’équipe éducative met en œuvre. Ensuite, je développerai mon accompagnement lors de l’admission d’un jeune et je finirai par ma participation d’un projet d’activité que j’ai mené durant le stage.
Pour commencer, cet établissement est régulièrement sollicité car son fonctionnement permet la possibilité d’admission à n’importe quel moment de l’année sous réserve de places disponibles. De plus, il favorise l’accompagnement du jeune jusqu’à sa pleine autonomie en offrant la possibilité de poursuivre celui-ci en appartement extérieur où le jeune peut signer un Contrat de Jeune Majeur. Ce sont des éléments qui font de cet établissement un outil au service des jeunes en difficulté pour les autorités administratives et judiciaires, et les acteurs sociaux de terrain. De ce fait, l’équipe éducative prendra en considération les caractéristiques de son groupe familial, de façon adaptée à court et long terme afin de proposer au jeune un lien stable, fiable, continu qui va l’aider à faire face à ses craintes d’abandon et de solitude. L’établissement s’appuie donc sur deux objectifs spécifiques dans lesquelles sont détaillées les modalités d’intervention, dont une partie concerne la personne accueillie qui est au cœur du dispositif et, est associée à l’élaboration et à la mise en œuvre de son projet selon le cadre légal de la loi n° 2002-2 du 2 janvier 2002 :
* LES OBJECTIFS DE LA PRISE EN CHARGE
* L’accueil et l’hébergement : l’établissement se donne pour objectif de garantir aux adolescents admis un accueil et un hébergement qualité, un accueil tenant compte de leurs besoins et de leur individualité, des normes de confort, d’hygiène et de sécurité en vigueur, un accueil respectueux des droits fondamentaux tels que l’âge, le sexe, l’identité, l’intimité et l’intégrité de la personne. L’accueil se réalise dans le cadre de procédures et d’espaces favorisant l’expression de la parole du jeune, celle de son représentant légal ainsi que la recherche de leur adhésion.
* L’accompagnement au quotidien : l’équipe éducative accompagne et aide le jeune dans les actes et démarches de la vie quotidienne, dans le cadre leurs projets individualisés respectifs, à travers une relation de proximité et en lien avec les familles. L’objectif final demeure l’éducation, la transmission des valeurs et règles de vie en société, la socialisation, l’insertion du jeune en vue à un processus d’autonomisation.
* L’accompagnement à la scolarité et aux démarches d’insertion professionnelle : cet objectif consiste à aider le jeune dans son travail scolaire, à l’éclairer dans son choix d’orientation, à le soutenir dans sa relation avec l’employeur, à ce qui lui soit transmis des apprentissages et des règles de travail, à la mise en œuvre de son projet professionnel.
* L’accompagnement aux démarches de soins : les éducateurs accompagnent les jeunes, en lien avec leurs parents, aux démarches de soins et de recouvrement du droit à la santé. Ils participent également à l’éducation à la santé et à la promotion de l’hygiène de vie.
* L’animation, les loisirs et l’accès à la culture : cet objectif favorise l’épanouissement, le développement physique et, l’éveil intellectuel et psychique du jeune. Il offre la possibilité aux jeunes d’élargir son environnement tant au niveau des activités sportives que des activités culturelles.
* L’éducation à la citoyenneté et l’aide à son exercice : cet objectif renvoie un enjeu important au sens où une des finalités de l’action sociale est de favoriser l’exercice effectif de la citoyenneté des publics acceuillis par les institutions sociales. Divers leviers d’action qui découlent des objectifs, sont mis en œuvre comme par exemple informer les jeunes sur ses droits et obligations, conformément à la loi, ou encore transmettre les valeurs humanistes et républicaines fondées sur le respect, l’égalité, la solidarité…
* L’USAGER AU CŒUR DU DISPOSITIF :
* Comme je l’ai rappelé dans l’introduction, la personne accueillie est au centre du dispositif. L’usager, sujet dans sa relation, est donc considéré comme une personne humaine à part entière, acteur de son projet, citoyen, orienté vers un processus d’autonomisation et de développement de compétences, dans une perspective d’intégration socio-professionnelle. Cette dimension éthique demeure fondamentale au sein de l’établissement car elle traduit la mise en œuvre de la pédagogie de la M.E.C.S au niveau de chaque individu et, comporte à la fois un énoncé de moyens et une procédure réglant son déroulement dans le temps. La loi n° 2002-2 du 2 janvier 2002 a donc un impact considérable dans la mise en place des projets individualisés des jeunes de l’établissement. Cette loi implique ainsi une meilleure prise en compte de la parole, un diagnostic établi par l’équipe éducative à partir d’informations recueillies, l’évaluation des besoins et la prise en compte de ses souhaits à propos de la personne accueillie.
Ensuite, concernant l’accueil et l’hébergement, j’ai participé à l’admission d’un jeune pris en charge dans le cadre institutionnel. Il a été placé par l’Aide Sociale à l’Enfance suite à un signalement de maltraitance du père fait par la belle-mère. Le référent ASE, la directrice de l’établissement, la belle-mère, la monitrice éducatrice qui a pris la fonction de référent du jeune nommée au préalable, ont participé à cet entretien et signé les documents légaux. Lors de cette rencontre, le jeune a pu s’exprimer clairement sur ses objectifs qu’il désire atteindre : obtenir son diplôme de baccalauréat, s’épanouir dans la pratique du football, s’investir dans l’activité théâtrale et garder un lien familial avec sa belle-mère et, son demi-frère et sa demi-sœur. En tout cas, durant l’échange, j’ai pu constater qu’il était difficile pour lui de parler de la relation avec son père et qu’il ne souhaite plus avoir à faire avec lui. Puis, la notion de référent du jeune lui a été expliquée. En effet, le référent constitue pour la personne accueillie un repère central. Il exerce une fonction d’écoute, d’observation, de guidance, de garant de la continuité et de la cohérence de la prise en charge. Pour cela, le référent doit être en capacité de faire preuve d’empathie, de compréhension, de bienveillance tant cette référence, pour être constructive, doit se situer dans un espace de confiance et de proximité. Enfin, la directrice de l’établissement remet à la personne accueillie le livret d’accueil qui assure l’exercice réel des droits reconnus aux usagers et a présenté l’ensemble du personnel. C’est donc la loi du 2 janvier 2002 qui définit précisément les droits des personnes accueillies et les outils destinés à les garantir. Ils sont au nombre de sept :
* Le livret d’accueil ;
* La charte des droits et libertés ;
* Le document individuel de prise en charge ;
* La personne qualifiée à laquelle l’usager ou son représentant légal peut avoir recours pour l’aider à faire valoir ses droits ;
* Le conseil de la vie
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