Espace Industriel

par chercher des partenaires internationaux pour se renforcer à l’échelle internationale Par exemple, la société Renault s’est associé avec le groupe Nissan au Japon, dans le but d’avoir une concentration industrielle et un plus grand monopole sur le marché.

Le bas coût de l’emploi dans les pays du sud combiné à la baisse du coût des transports a favorisé les délocalisations dans les secteurs anciens de l’industrie : sidérurgie, mécanique, construction navale, textile. Cela a engendré du chômage en France.

Leur chiffre d’affaire est intégré au PNB français, il représente même 38% du chiffre d’affaires industriel français.

Par exemple Renault s’est implanté en Russie, au Japon, en Australie, en Amérique, cette implantation un peu partout dans le monde a été favorisée par son alliance avec Nissan.

Parallèlement l’état s’est désengagé de l’économie en privatisant pour aider les grandes entreprises à s’adapter à la concurrence mondiale Le groupe Renault s’est privatisé une première fois en 1992 mais l’état était resté propriétaire principal, par contre en 2002 l’état ne possédait plus que 25% du capital, en partie à cause de cette alliance Renault-Nissan.

On observe aussi une mutation de l’industrie sidérurgique. En effet, longtemps à la base de la puissance industrielle française, la sidérurgie, après une forte crise, offre un nouveau visage.

Les hauts fourneaux utilisent désormais des matières premières qui sont importées. Les anciennes installations ont été fermées. C’est le cas pour Arcelor, un géant de la sidérurgie, qui s’est formé au départ avec deux grands groupes privés, puis après la fermeture de plusieurs usines et de licenciements, l’entreprise a été nationalisée puis ensuite reprivatisée. Vers 2001, la fusion avec Arbed (au Luxembourg) et Aceralia ( en Espagne) a formé ce premier groupe d’industrie sidérurgique mondial qui possède moins d’implantations nationales mais une production qui exige un savoir-faire plus développé. Aujourd’hui Arcelor a fermé plusieurs usines en Europe et a été racheté par Mittal Steel.

L’industrie française évolue aussi en cherchant à se spécialiser dans des secteurs performants, comme la filière nucléaire, qui est l’une des plus performantes au monde et qui contribue à l’indépendance énergétique du pays. Elle poursuit sa modernisation et cherche à réduire les risques qu’elle engendre. La France est en pointe dans ce domaine, elle a obtenu la construction du réacteur de recherche ITER à Cadarache, un projet de recherche mondial.-->réacteur de troisième génération qui nécessite l’eau de mer pour se refroidir.

Nous pouvons donc conclure que les mutations de l’espace sont dues à la disparition de certains types d’industries, qui laissent place à de nouveaux domaines industriels. L’industrie traditionnelle a laissé la place aux industries de haute technologie.

Ceci entraîne des nouvelles logiques de localisation, c’est ce que nous allons voir maintenant.

L’industrie française a modifié ses structures depuis les années 1950, ce qui lui a permis d’atteindre de bonnes performances : la France est aujourd’hui la 5ème puissance industrielle mondiale et la 5ème exportatrice. Elle compte également parmi les cinq premiers récepteurs d’investissements étrangers. Elle participe donc au mouvement de mondialisation. Ses mutations ont également eu des conséquences sur les localisations industrielles.

Comme les autres pays développés, l’économie française est ouverte sur l’Europe et le monde, principalement en Allemagne, Italie, Espagne… De nombreux groupes industriels se sont constitués pour affronter la concurrence mondiale. Il y a par exemple parmi les cent premières entreprises mondiales, neuf entreprises françaises, tel que Total (pétrole et chimie), AXA (assurances), Carrefour (commerce) …

Pour s’adapter à cette mondialisation de nouvelles logiques de localisation ont été mises en place. Les entreprises sont à la recherche de nouvelles implantations spatiales de plus en plus indépendantes des matières premières ou des sources d’énergie. Elles recherchent les atouts, les agréments d’un lieu. Elles ont besoin d’une bonne qualité de services, des espaces agréables, mais surtout de bons réseaux de communication, notamment ceux qui ouvrent sur les marchés extérieurs : autoroutes, aéroports (espaces proches des frontières…). Elles cherchent également les possibilités de synergie avec des centres de recherche et des grandes écoles, ainsi qu’une main d’œuvre qualifiée et nombreuse. Bien sûr, elles visent aussi les grands foyers de consommation, lieu où elles pourront trouver leurs clients facilement. Grâce à ces exigences des entreprises, les régions du Sud et de l’Ouest s’affirment de plus en plus et les régions du Nord et de l’Est poursuivent leur reconversion et tissent des liens avec l’étranger. Ainsi cette évolution renforce la place de certaines villes, surtout celles situées dans des régions qui ont été peu touchées par la première révolution industrielle.-->Toulouse, Tarbes

Les entreprises choisissent également leur espace grâce aux acteurs locaux qui leur proposent des conditions favorables à leur développement. Ils créent des technopôles (un même lieu qui regroupe des activités de haute technologie comme l’électronique, la chimie, la biologie...,des centres de recherche, entreprises, universités, ainsi que des organismes financiers facilitant les contacts personnels entre ces milieux), des infrastructures de communication, des lieux où les services sont mis en commun, tel que les pépinières d’entreprises…

De plus, depuis 2005, des pôles de compétitivité ont été mis en place pour permettre à la France de disposer de pôle d’excellence. Ils associent sur un même territoire des entreprises, des centres formation et des unités de recherche publiques et privées pour des projets communs de développement et d’innovation. Ces pôles concernent non seulement les domaines technologiques en émergence mais également des branches industrielles telles que l’agro-alimentaire, l’automobile, la chimie-pharmacie ou le matériel ferroviaire…Ainsi, les entreprises essaient de se localiser dans ces pôles. On retrouve par exemple de nombreuses entreprises industrielles implantées dans le pôle de Lyonbiopole spécialisé dans la virologie, le pôle aéronautique de Toulouse et Bordeaux, ou encore le pôle de compétitivité Minalogic, consacré aux nanotechnologies (technologies de l’infiniment petit) à Crolles dans l’Isère..

La répartition des industries sur le territoire français, due aux nouvelles stratégies de localisation, nous permet de voir la diversité des espaces industriels et les différentes dynamiques qui les animent.

On peut distinguer trois types d’espaces industriels principaux en observant le secteur industriel dominant, la qualité de la main d’œuvre et la répartition spatiale de l’industrie.

Le premier type est l’espace industriel en reconversion, c’est à dire les espaces industriels qui subissent une réorientation