Faut-Il Respecter Toutes Les Opinions
Rapports de Stage : Faut-Il Respecter Toutes Les Opinions. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresi résulte d’une subjective irréductible aux autres car chacun est différent. Ainsi donc si l’on respecte l’opinion d’une personne, cela veut dire que l’on respecte la personne elle-même. Si l’on suit ce raisonnement, refuser une opinion, c’est donc nier l’autre en tant qu’être capable d’émettre des pensées. Or, cette conduite est inacceptable en démocratie. C’est pourquoi on peut dire que de ce point de vue du respect de la personne en elle-même, toutes les opinions sont respectables. De plus, si certaines opinions valaient plus que d’autres, cela voudrait dire que des hommes valent plus que d’autre ce qui est aussi inimaginable en démocratie. Par exemple, dans des états totalitaires où le culte de la personnalité met en avant le chef de l’état et son opinion, l’opinion du peuple est lui, négligé ce qui le plongera dans l’obscurantisme le plus profond. C’est pour cette raison que l’on peut dire que toutes les opinions sont respectables : pour ne pas nier la personne émettant cet opinion.
La démocratie permet la liberté de penser pour chacun. Or, cette même démocratie punit le fait de mettre en danger ou de nuire à autrui. C’est pour cela que du moment que les opinions morales, religieuses ou métaphysiques restent respectables quand elles visent une certaine cohérence ou sont en accord avec des conduites. Nous pouvons prendre l’exemple d’une personne commençant à prier. Son opinion religieuse est tout à fait égale à une autre du moment qu’elle ne nuit pas au bien commun et n’est pas en désaccord avec des valeurs démocratiques.
Nous avons vu que toutes les opinions se valent quand aucun critère objectif ne les départage, car nier une opinion serait nier l’autre en tant qu’homme et quand elles s’inscrivent dans un cadre démocratique. Cependant, nous ne pouvons pas dire que toutes les opinions se valent.
La vérité existe dans tous les domaines où la preuve est possible. Par exemple les sciences sont considérées comme justes car il existe des critères objectifs pour obtenir la vérité : en mathématiques 2+2 font quatre, en histoire la seconde guerre mondiale s’est bien finie en 1945 ou encore en physique où le phénomène des marées dépend de l’attraction lunaire. Ou encore dans des faits avérés : si il pleut, c’est qu’il pleut, ce n’est pas discutable. Dans ces cas où la preuve est possible, avoir une opinion sur ces vérités serait un aveu d’ignorance. Dire « Je crois qu’il fait nuit » à 4h de l’après-midi sera une opinion non valable car c’est incorrect, il est physiquement impossible qu’il fasse nuit à 16h. Ainsi, une opinion n’est pas respectable si elle est en désaccord avec la vérité.
Si aucun critère objectif ne permet de hiérarchiser les opinions en fonction de leur valeur de vérité, dans des domaines où la preuve n’est pas possible (religion, politique, esthétique,…) et où l’on a des convictions mais pas des certitudes, il y a d’autre critères comme l’utilité commune. En effet, il n’y a pas de valeur absolue car la preuve n’est pas possible. C’est pour cela qu’il sera impossible de mettre sur le même pied d’égalité l’opinion de l’agresseur et de l’agressé. Ainsi, l’opinion la plus conforme à l’universel humain sera considéré comme meilleur que tout autre. Cet universel humain devra avoir des valeurs éthiques et morales, c’est pour cela qu’il s’inscrit dans le cadre de la démocratie ; par exemple, il bannira les opinions racistes car elles portent préjudice à des personnes. Donc, les opinions conformes à l’universel humain seront plus valables que les opinions de la majorité.
Des opinions n’auront pas la même valeur selon la morale commune des différents pays. Effectivement, ces pays ont des morales et des lois différentes donc un universel humain différent. Par exemple, l’opinion sur la polygamie sera différente dans les pays occidentaux et les pays arabes. Ces derniers ayant une morale différente de celle des pays comme la France, un opinion contre la polygamie n’aura pas autant de valeur dans ces pays que dans un pays occidental. Ainsi donc, une opinion ne sera pas autant respectée dans un pays que dans un autre si elle touche à la morale commune d’un pays.
Nous avons vu que toutes les opinions ne se valent pas, si elles sont en désaccord avec la vérité, avec l’universel humain pour l’utilité commune ou avec la morale commune. Malgré tout, il existe certaines limites au respect de l’opinion.
Nous avons vu que respecter l’opinion d’une personne était respecter cette personne et la considérer en tant qu’être humain. Cependant, si une personne n’a pas le savoir requis pour émettre une opinion et qu’il en propose pourtant une, devons-nous respecter son jugement ? Car d’un côté il n’a pas les facultés pour émettre une opinion et une argumentation construite alors que cependant, c’est un être capable d’émettre des pensées. Je pense qu’il faut respecter son opinion et en l’instruisant, essayer de l’approcher de ce qui est objectivement le plus juste (malheureusement, une vision objective est quasi-impossible à donner). Comme par exemple, quand un professeur interroge des élèves sur un sujet qu’ils ne maîtrisent pas très bien, il est de son devoir de respecter leur opinion et de les instruire afin qu’ils se forgent leur propre jugement sur la question.
De plus, nous pouvons dire que respecter une opinion n’est pas forcément l’approuver. En effet, dans un débat, il est de notre devoir d’écouter les opinions d’autrui mais on est pas obligé d’être d’accord avec lui. Ainsi, ce sera à celui qui saura le mieux persuader l’autre qui fera valoir son opinion. Par exemple, Platon dans son Théétète fait dire à Socrate que « ces gens-là (les rhéteurs) par leur art persuadent non pas en enseignant mais en faisant qu’autrui ait les opinions qu’ils souhaitent les voir adopter ». Par cette situation, Platon nous montre la subtilité de l’art de la persuasion qui vise à d’un côté respecter l’opinion de l’autre mais d’un autre côté, le persuader de sa propre opinion qui sera perçue aux yeux de tous comme justes si l’on trouve les bons arguments. Ainsi, nous pouvons en déduire que
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