Incipit Voltaire Extrait 3 (La Cour De Versailles)
Rapports de Stage : Incipit Voltaire Extrait 3 (La Cour De Versailles). Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires: une première ½ heure qui sert à raconter ses amours à son compatriote. Dans la 2ème ½ heure, il rêve à ses amours. Donc un des rôles de la littérature est de distraire.
Partie 2 : le personnage de l’Ingénu
A- Les marques de l’ingénuité
Le Huron est un personnage naïf : L’ingénu ne se doute de rien, il ne voit pas le mal, il dit ce qu’il pense. On voit une certaine violence, brutalité « il les battît ». Il parle d’une façon naïve. Son innocence lui permet de penser que le roi est extrêmement accessible (« A quelle heure peut-on voir le roi ? ») Il pense que c’est un homme plutôt simple, proche de ses sujets. Il lui semble naturel que ses services soient reconnus. Il trouve injuste le sort de Melle de Saint Yves et de huguenots. Il pense que tout peut s’arranger ; il suffit de le vouloir.
B- L’ingénu a-t-il tort ?
On peut penser qu’il a tort. Mais on peut se demander si ce sont les autres qui ont tort de se comporter de manière hypocrite. Le texte donne donc raison au Huron qui dit ce qu’il pense. Il est dans le vrai. Sa réaction est saine.
Toute personne vivant à Versailles ou connaissant les rites de Versailles se sent supérieure aux autres. Le Huron ne le supporte pas, d’où sa colère. Le roi Saint Louis avait l’habitude de recevoir ses sujets près du chêne de Vinanne. Les sujets venaient lui demander justice.
Le Huron semble avoir de l’ambition ; c’est le signe que c’est quelqu’un d’efficace ; c’est un homme d’action.
Partie 3 : Les intentions de Voltaire
A- Signification de Versailles
Montrer la cour comme un monde fermé, très difficilement pénétrable, très secret où tout le monde est enfermé. Un monde où il faut avoir les codes. Or, le Héron ne les a pas. Un monde dans lequel, si on n’est pas éduqué, on est très mal vu. La cour vue comme un lieu de pouvoir. On remarque une grande complexité du pouvoir à Versailles avec plusieurs échelons. On peut voir de la corruption chez les fonctionnaires. On peut supposer qu’il faut payer des pots de vin pour obtenir ce que l’on veut. Il y a la vénalité des charges. On ne peut que constater l’incompétence et l’inefficacité des fonctionnaires. Personne ne travaille ; tout le monde délègue. M. Alexandre occupe son temps de travail sans travailler. Il brasse de l’air.
B- Comment devrait s’exercer le pouvoir ?
Il y a ici une critique sous-jacente du système. La question du roi : on ne peut pas le voir ; il est inaccessible, il est très loin de ses sujets et donc très loin des problèmes de son pays. Il faut donc que le roi soit plus proche de ses sujets et plus humain. S’il était un monarque parlementaire (« cf : le roi de l’Eldorado dans Candide » qui est proche de son peuple).
Il faudrait aussi cesser de vendre les charges et confier celles-ci à des hommes d’expérience, reconnaître les gens pour leur mérite. On voit ici que le Huron n’est pas reconnu pour son mérite.
Conclusion
Voltaire atteint un point important de sa critique et un sujet de critique essentiel à l’époque : la cour et sa mentalité mais surtout la cour comme lieu du pouvoir. Cette critique porte ici sur le système administratif, son inefficacité, sa corruption, sa lenteur, sa complexité : un machine lourde et qui ne fonctionne pas. Cette critique est menée par deux biais plaisants pour le lecteur : l’humour et la personne du naïf, qui par son innocence fait éclater la vérité. On peut aussi lire en filigrane les mesures à prendre pour l’améliorer : engager des gens efficaces et compétents comme le Huron et peut-être réformer le système en mettant en place un monarchie parlementaire. Ces critiques sont très fréquentes chez les philosophes des Lumières qui dénoncent tous la vénalités des charges.
Ou
Fiche 3 : L’ingénu - Chapitre IX -
Arrivée de l’ingénu à Versailles. Sa réception à la cour.
Introduction
Le chapitre IX de L’Ingénu il se situe au milieu du roman, après que Le Huron a repoussé les Anglais venus attaquer la Basse Bretagne.
Il porte sur l’intention de l’Ingénu de demander Mlle de Saint Yves en mariage au Roi comme récompense de sa bravoure.
Lecture
Annonce des axes
Trois axes d’analyse peuvent être dégagés à la lecture de ce chapitre :
D’une part, le comique. Nous montrerons de quelle manière Voltaire arrive à rendre drôle son récit. Comique de situation, comique de répétition, comique de décalage ... toutes ces sortes de comique sont utilisées pour amuser le lecteur.
Deuxièmement, nous étudierons le comportement du Huron. En quoi est-il ingénu et a-t-il tort dans son questionnement ?
Enfin, dans une troisième partie, nous expliquerons ce que Voltaire veut dénoncer en plaçant son ingénu au cœur de la Cour de Versailles. Car si le conte philosophique se veut attrayant, il doit aussi délivrer un message politique.
I- Le comique du texte
A- Le comique de situation
B- Le comique de répétition
C- Le comique de décalage
II- Le personnage de l’ingénu
A- Les marques de l’ingénuité
B- L’ingénu a-t-il tort ?
III- Les intentions de Voltaire
A- Signification de Versailles
B- Comment devrait s’exercer le pouvoir ?
Commentaire du texte
Partie 1 : Le comique
Le texte présente plusieurs aspects comiques :
A- Le comique de situation
Tout d’abord, le texte relève de la farce : le comportement des porteurs (ils lui rient au nez), la scène de bagarre, le fait qu’il «débarque en pot de chambre dans la cour des cuisines », le met dans une situation grotesque.
Deuxièmement, la naïveté de l’Ingénu et son ignorance du système hiérarchique décrit par Voltaire provoque des situations comiques. Ainsi, pour le lecteur, des phrases naïves telles que « je viens parler au Roi ; je vous prie de me mener dans sa chambre » lui paraissent absurdes et prennent un caractère comique.
Enfin, la rencontre avec le gentilhomme breton est amusante : Voltaire se moque de leur comportement quand ils échangent leurs coordonnées sous prétexte d’une quelconque solidarité bretonne.
B - Le comique de répétition
L’Ingénu est toujours obligé de passer plus bas dans la hiérarchie afin d’accéder à la personne qu’il désire rencontrer, ainsi le lecteur peut observer qu’il revient au même de parler au premier commis de M. Alexandre qu’au Roi grâce aux occurrences des mots « c’est comme si » qui signifient en terme d’équation que le premier commis de M. Alexandre est égal à M. Alexandre qui est égal à monseigneur de Louvois qui est égal au Roi. Au final, l’Ingénu ne peut même pas avoir accès à la seule personne qu’il désire rencontrer, et Voltaire critique l’incapacité de la cour à faire son travail par le biais des paroles du personnage principal : « Est-ce que tout le monde est invisible dans ce pays-ci ? ».
C - Le comique de décalage
Le système hiérarchique décrit par Voltaire apparaît au lecteur comme illogique et provoque un comique de décalage par plusieurs oppositions, comme le fait que l’Ingénu veuille être utile alors que ce n’est pas le cas des gens hauts placés. Exemple : M. Alexandre qui « était en affaire avec une dame de la cour » au lieu d’être à son poste. Voltaire provoque le comique par des sous-entendus.
Un autre aspect comique, introduit par le registre ironique et indigné, réside dans le contraste entre le fait que l’Ingénu reçoive, pour toute récompense de ses services, le droit de payer : « Que je paye le droit de me faire tuer pour vous, pendant que vous donnez ici vos audiences tranquillement ? ».
Partie 2 : Le personnage de l’ingénu
A- Les marques de l’ingénuité
Le Huron est un personnage naïf : dès La première question de l’Ingénu « Il demande aux porteurs de chaise à quelle heure on peut voir le roi », Voltaire cherche à faire comprendre au lecteur que la hiérarchie n’a pas de sens et qu’il sera impossible pour le Huron de voir la personne qu’il espère rencontrer.
Il parle d’une façon naïve. Il lui semble naturel que ses services soient reconnus. Il trouve injuste le sort de Melle de Saint Yves et de huguenots. Il pense que tout peut s’arranger ; il suffit de le vouloir. (citation)
L’ingénu
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