L'Humanité

ile de ne pas subir cette soumission en sachant que chaque homme vis à vis de l'autre cherche en quelque sorte le pouvoir. Prenons pour exemple l’œuvre de Diderot étudiée, Supplément au voyage de Bougainville, dans laquelle le peuple défend des valeurs et dénonce la colonisation qui les privent de leur quotidien traditionnel et les pillent. L'auteur essaie de convaincre que « le bonheur des peuples est la base de toute bonne législation », revendiquant la possibilité de l’égalité et de la reconnaissance mutuelle, celui-ci lutte de ce fait pour une société plus juste, plus tolérante et plus fraternelle, une société où l’humanité serait présente, ce qui n’est pas le cas à l’arrivé des colons qui font subir leur image au Tahitien qu’ils violentent. D’autre part, on retrouve cette idéologie selon laquelle l’humanité n’est pas un état à subir à travers les pensées de Pascal (1623-1662). Pascal aurait organisé ses pensées d’une manière assez particulière (fragment) et parmi ces « bout » de fragment qu’il avait accroché le long d’un fil, pour mettre sur pied des enchainements logiques de ses idées, on retrouve le fragment 186 qui est caractéristique à l’homme en lui-même. Selon Blaise, l’homme serait dans l’incapacité de comprendre la place qui occupe réellement dans l’univers sans le secours de Dieu, il explique dans une certaine mesure que le peuple fait le tyran, c’est-à-dire qu’il obéit, impuissant, sans pour autant pouvoir réagir. De plus on retrouve notamment cette idée d’impuissance dans le poème « Aubin » écrit par Victor Hugo pour sensibiliser en premier lieu le lecteur sur la situation intolérable faite au peuple ouvrier. Hugo présentera ces conditions par le biais d’un cas précis, celui d’une pauvre jeune fille face à l’incapacité physique et moral de son travail et qui assistera à la dissolution des membres de sa famille un à un dû au travail en mine. De ce fait, elle ne peut que mendier or la société lui interdira et la poussera indirectement à devenir fille publique. Face à cette impuissance le peuple ne cherchera pas à conquérir sa dignité. On admettrait ainsi un cas douloureux de notre destin, du fait qu’on ne puisse conquérir sa dignité « juste ». On accepte alors sans le moindre choix, une dignité douloureuse, l’homme en quelque sorte serait face à une injustice auquel il ne peut pas répondre. On peut penser que, en effet l’humanité n’est pas un état à subir, ce serait plutôt une dignité dont l’homme doit s’emparer, or cette dignité d’après de nombreux auteurs serait bigrement difficile à détenir et risque alors d’être douloureuse.

Puisque l’humanité ne serait pas un état à subir mais plutôt une dignité qu’il faut conquérir, comment se fait-il que l’homme à de temps à autres présenté une difficulté à s’emparer de celle-ci ou même de façon douloureuse ? En principe toute personne, peu importe l’âge et les conditions sociales et politiques est dignité humaine, cette dignité est et a toujours été liée à l’individu, il s’agirait d’une reconnaissance de soi-même. D’après Antelme, il n’existe qu’une seule race, la race humaine, ce qui veut dire que tous autant que nous sommes, nous sommes tous humainement humain, à la suite de ses recherches sur la lutte des déportés qu’il l’a bouleversé, l’auteur explique que leur survie ressortirait de la revendication forcenée et presque toujours solitaire qu’ils eurent de rester jusqu’au bout des hommes. Il est donc nécessaire de ne pas s’indigner à un autre. On revient alors à notre notion d’humanité selon laquelle l’homme ne doit pas accepter de se soumettre à un autre, il doit défendre sa propre dignité sans accepter de subir cette vision des gens de sa propre personne, l’humanité est ainsi représenté comme elle-même une dignité. Dans toutes les sociétés il existe des gens pauvres, sans défense, vulnérables, l’exemple du poème d’Aubin. Pour autant, ces personnes ne se sentent pas forcément indignes. Bien souvent, ce qui porte atteinte à leur dignité, c’est l’état d’esprit et les agissements des autres (la société y est souvent rattachée). D’ailleurs dans l’essai Indignez-vous de Stéphane Hessel publié en 2010, on apprend qu’en effet « l’indignation est le ferment de l’esprit de résistance ». Pour s’imposer en tant que homme, il faudrait donc résister au regard qu’on les autres sur nous car la dignité n’est seulement une façon d’être vu par les autres de manière positive, il faut montrer que quoi qu’il en soit en tant que homme on ne se soumet pas aussi facilement même affaiblis moralement face une certaine supériorité qu’a « l’autre », l’homme doit se révolter et montrer qu’il existe et s’exprimer honnêtement sur ce qui ne va pas. L’humanité repose de ce fait sur la dignité qu’il faut conquérir plus particulièrement par l’action. Dans une certaine mesure en respectant l’autre, je me respecte moi-même. Toutefois dans certains cadres l’homme peut être stigmatisé. Cela s’explique par le fait qu’une personne puisse réfuter la condition d’une personne qui lui est supérieur. Généralement cette supériorité est présente dans le domaine politique, l’individu face à cette énorme supériorité politique ne peut agir seul. C’est pourquoi on peut se dire qu’il existerait qu’une seule efficacité aux revendication injuste et au soumission des personnes faible en pouvoir, c’est la conquête collectif de la dignité, qui serait tout bonnement lié à une révolution commune, l’homme doit manifester ce qu’il n’approuve pas, en tant que homme il est de son devoir de témoigner pour un respect mutuelle l’un de l’autre malgré l’échelle de pouvoir qui sépare un individu de l’autre dans un société. Nous pouvons parler de ce fait du printemps arabe qui constitue l’ensemble des révolutions et manifestations populaires d’importance