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Le Risque De Contrepartie Bancaire

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ité diverse pour le créancier telles que : remise en cause ou renégociation des contrats, limitation ou interdiction des investissements étrangers, limitation ou interdiction des sorties de capitaux, nationalisation avec ou sans indemnisation, ou encore refus de reconnaître les engagements pris sous de précédents gouvernements.

D’une situation à l’autre, les créances détenues sur ces pays politiquement instables voient leur risque s’élever et culminer même lorsque le pays annule sa dette vis-à-vis de l’étranger.

Le risque économique

Provient de l’incapacité des autorités monétaires d’un pays étranger à transférer vers les créanciers les intérêts et le capital des crédits obtenus par les diverses entités publiques ou privées. Risque lié à la situation économique et monétaire du pays étranger qui est incapable d’assurer le service à la dette de ses ressortissants.

Le risque politique et le risque économique sont liés : l’instabilité politique se répercute sur la situation économique et financière, ce qui provoque une crise économique qui accentue l’instabilité politique. Le risque-pays s’est renforcé sous l’effet de la libéralisation, de l’internationalisation et de la financiarisation des économies (cf. crises dans les PE).

N.B. : pour les instruments de marché, le risque de crédit existe aussi : perte en capital sur le P de titres. La perte en cas de défaut dépend de la valeur de ces instruments et de leur degré de liquidité sur le marché : Si défaillance brutale, perte = valeur d’achat Si dégradation progressive, possibilité de céder les instruments sur le marché, mais avec une décote.

! : Pour les instruments dérivés négociés de gré à gré, cette facilité disparaît souvent.

1.2. La gestion du risque de contrepartie :

Le risque de contrepartie comporte 2 aspects :

un aspect externe lié à l’insolvabilité de l’emprunteur, et un aspect interne qui tient à la façon dont la banque organise la fonction distribution de crédit.

Aspect externe

L’insolvabilité de l’emprunteur peut découler de l’occurrence de 3 classes de risques :

Le risque général : l’insolvabilité découle de facteurs externes issus de la situation politique ou économique Le risque professionnel : conjoncture d’un secteur d’activité Le risque propre à l’emprunteur : le plus fréquent et le plus difficile à cerner.

Aspect interne

La politique de crédit est décidée par la DG de la bq (comité de crédit ou d’engagement). Sont décidés les objectifs stratégiques en termes de clientèle, de types de crédits, de zones géographiques, les taux d’intérêt à facturer et les garanties à prendre (personnelles et/ou réelles), et les délégations de pouvoir.

Les procédures de traitement : l’étude de la D de crédit est généralement séparée de la fonction commerciale d’entretien de la relation avec le client, qui est elle-même séparée du contrôle interne (vérification du respect des procédures, des objectifs de rentabilité, de l’observation de la RP….).

1.3. Comment évaluer risque de contrepartie ?

Les bq sont supposées disposer d’une véritable expertise qui leur procure un avantage face à la finance directe pour limiter les asymétries d’information (sélection adverse, aléa moral). Pour les particuliers : approche classique d’analyse des flux prévisionnels entrants et sortants + credit scoring

Pour les entreprises, diagnostic financier de l’entreprise :

La collecte d’informations sur l’emprunteur ne se limite pas aux comptes annuels. Elle inclut également la connaissance des marchés et produits sur lesquels le client opère et la compréhension de la stratégie qu’il développe. La relation de LT permet au banquier d’apprécier les qualités de compétence et de moralité des dirigeants. Consultation d’infos externes tq la banque de données FIBEN ou la notation d’une agence.

L’analyse de la situation financière de l’emprunteur : le banquier étant créancier (généralement non prioritaire), l’analyse du risque est centrée sur la solvabilité de l’emprunteur, c’est-à-dire son aptitude à rembourser ses dettes exigibles avec ses actifs. Cette analyse de la solvabilité va différer selon que la demande de crédit concerne l’exploitation ou l’investissement :

A CT, l’analyse financière se concentre sur la liquidité, la qualité des actifs et l’échéancier dépenses-recettes. A LT, l’analyse financière porte sur les perspectives de développement. L’activité nouvelle engendrée par l’I dégagera-t-elle une marge suffisante pour permettre le rbt des crédits et le maintien de l’équilibre financier ?

1.4. La quantification du risque de crédit : le RAROC

Risk Adjusted Return On Capital : définir la rentabilité ajustée au risque → définir le couple (risque, rentabilité anticipée). Ce type d’approche a servi de référence à l’élaboration des Accords de Bâle 2.

La méthode RAROC permet une bonne évaluation du coût du risque ainsi qu’une allocation optimale des FP :

La prise en compte du coût moyen du risque : pour éviter que pour une même rémunération le risque encouru puisse fluctuer fortement, il est nécessaire, dès la prise de décision, de quantifier la proba de non-rbt, ie la VA d’un coût futur.

L’évaluation des FP économiques : la méthode repose sur le principe que les pertes maximales (ie les pertes inattendues déviant de la perte moyenne) liés aux crédits octroyés doivent être couvertes par des FP qualifiés de FP économiques. Allouer des FP économiques vise à maintenir l’activité bancaire pérenne.

RAROC consiste à dissocier le risque sous-jacent à une opération de crédit en un risque prévisible et un risque exceptionnel. Le risque prévisible correspond à un défaut moyen auquel il faut s’attendre par rapport au taux de sinistralité constaté sur le segment de clientèle considérée. La perte doit être couverte ex ante par la tarification du crédit.

Le risque imprévisible correspond à des pertes inattendues (déviant de la moyenne). La bq doit affecter un montant de FP permettant de couvrir la différence entre le montant de cette perte maximale et le montant de la perte moyenne. Pb : estimation de ces 2 types de risque.

L’estimation du risque prévisible, donc de la perte moyenne associée, doit être constatée statistiquement pour chaque type de client et chaque type de crédit. Il est donc nécessaire de disposer d’une Base de Données historiques performante (coûts associés important pouvant induire des biais). La tarification doit alors tenir compte de l’ensemble des coûts liés à l’opération de crédit : coût de la R (tx moyen de refinancement), coût du risque, coûts opérationnels (charges de gestion).

L’estimation du risque imprévisible est complexe. La bq doit combiner les approches historiques (BdD internes) et paramétriques (identification de la loi de distribution des pertes par la loi normale). L’estimation de la perte maximale exige également la définition d’un seuil de confiance. Pb : la loi normale est inadéquate pour estimer ces pertes, car pour des pertes très lourdes, les proba restent élevées. Cette caractéristique est le résultat d’un mr du crédit imparfait (pb d’illiquidité) et/ou inefficient (asymétrie d’info).

Les approches de la méthode RAROC peuvent se faire

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