Mémoire Sur Le Risque De Crédit Bancaire
Mémoires Gratuits : Mémoire Sur Le Risque De Crédit Bancaire. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoireses passés au sein de la Direction Centrale des Risques, on a assisté aux opérations de contrôle sur engagements de la banque, aux classifications des créances en classes de risque et au calcul des provisions et évaluation des garanties. On a aussi été initié à l’utilisation du nouveau système de notation interne nommé « STARWEB » et qui a été mis en place par la Société Générale afin de permettre à la banque de calculer ses propres exigences en matière de fonds propres (méthode IRB-A) conformément aux directives figurant dans le pilier 1 des accords de Bâle 2. Mais on a aussitôt constaté qu’il y avait des différences quasi-quotidiennes entre les analystes crédits et les analystes risques ainsi que des difficultés lors de l’utilisation du nouveau système de notation interne. Ces constations là ne peuvent pas être sans conséquences sur l’objectivité de la note attribuée ainsi que sur le calcul, par la suite, des fonds propres minimum et c’est ce qui a motivé notre choix de travailler sur l’utilisation du système de notation interne « STARWEB » par le personnel de l’UIB.
I. Introduction :
Le passage aux accords de Bâle 2 pour le secteur bancaire tunisien figure parmi les préoccupations majeures de la Banque Centrale Tunisiennes (BCT) ces 2 dernières années.
La BCT considère que ces accords de Bâle 2 représentent pour les banques tunisiennes une réelle opportunité pour adapter leurs styles de « Risque Management » à l’évolution de l’environnement économique et constituent, de part leurs principes et fondements, une garantie de stabilité et solvabilité du secteur bancaire.
Il est à noter, d’autre part, que la globalisation de l’économie et l’apparition de nouveaux services financiers a donné naissance à de nouveaux risques bancaires auxquels on devra accorder la plus grande vigilance afin de les maîtriser et ainsi limiter leurs incidence sur le secteur bancaire national.
Les derniers scandales financiers ne font que confirmer le besoin de renforcer davantage les dispositifs et les règles prudentiels déjà opérationnels et ceci afin d’assurer, entre autres, un niveau de fonds propres minimum (ou capital économique) permettant à la banque de consolider sa position et ses assises financières compte tenu du volume d’activité développé.
Mais cette implémentation de Bâle 2 n’est pas aussi aisée qu’on le pense. Autre le fait qu’elle soit complexe, sa mise en place engendre un coût d’investissement élevé pour l’acquisition des nouvelles technologies d’information, l’installation d’un système d’information conforme aux exigences de Bâle 2 ainsi que la formation du personnel de la banque à l’utilisation de ces nouveaux logiciels de gestion des risques.
Donc, on est entrain d’assister au niveau des banques tunisiennes à un passage aux normes de Bâle 2 qui se fait à deux vitesses. Alors que les banques publiques et les nouvelles banques universelles (Ex banque de développement) tardent à s’adapter à Bâle 2, les banques privées notamment celles affiliées à des banques étrangères sont en phase avancée pour l’adoption de Bâle 2.
L’Union Internationale de Banques filiale du Groupe Société Générale France fait partie de ces banques privées qui ont déjà mis en place touts les préalables qui sont indispensables à l’implémentation de Bâle 2.
Début 2007, l’UIB a commencé à mettre en place et à utiliser un système de notation interne pour le calcul du risque de crédit (IRB-A), exigé par le pilier 1 des accords de Bâle 2. Elle est parmi les premières banques tunisiennes à le faire.
L’objectif de ce mémoire de stage est donc de tester l’efficacité du système de notation interne mis en place au sein de l’UIB et s’il est correctement utilisé par le personnel de la banque.
L’utilité d’une telle étude vient du fait qu’elle nous renseigne sur les erreurs qui peuvent exister dans le processus de notation des contreparties et qui seront immédiatement reflétés au niveau des notes attribuées et au niveau des fonds propres calculés.
Notre travail s’articule autour de quatre sections. Nous commencerons donc par présenter dans une première section l’Union Internationale de Banques. Dans une deuxième section, nous parlerons du contexte de risque management et de son importance croissante. Dans la troisième section, nous présenterons le système de notation interne nommé «STARWEB » développé par le Groupe Société Générale et appliqué au sein de l’UIB. Et enfin la dernière section sera consacrée à la présentation et l’analyse des résultats tirés de l’étude de cas menée au sein de la Direction Centrale des Risques de l’UIB.
II. Présentation de l’Union Internationale de Banques :
Dans le cadre de mon travail de recherche pour ce mémoire. J’ai effectué un stage au sein de la direction centrale des risques de l’Union Internationale de Banques (UIB) – Groupe Société Générale.
L’Union Internationale de Banques a été créée en 1964 par la fusion des agences du Crédit Lyonnais et de la Société Franco-tunisienne de banque et de crédit. En Novembre 2002 on a assisté à la privatisation de l’UIB par le rachat de 52% de son capital par le célèbre Groupe Société Générale. Ce Groupe est considéré comme étant la première banque non mutualiste en France et la troisième banque de financement et d’investissement de la zone Euro.
L’Union Internationale de banques est une banque de référence en Tunisie sur les opérations de financement internationales, elle bénéficie des synergies avec l’ensemble des banques du Groupe Société Générale.
L’UIB c’est une banque universelle qui a pour vocation d’offrir une gamme complète de services à tout type de clientèle : Particuliers, Professionnels, PME, Grandes Entreprises nationales et internationales…Elle emploi 1324 salariés et possède 93 points de vente, son capital social s’élève à 106MD et son PNB pour l’exercice 2006 était de 74,4MD.
Ses principaux actionnaires sont :
- SOCIETE GENERALE 52,34%
- SOCIETE TUNISIENNE DE L'AIR 12,87%
- Groupe ATEF BEN SLlMANE 7,35%
- Groupe ABDELAZIZ SASSI 2,29%
- Groupe S.F.B.T 2,13%
- Groupe ABDELLATIF EL FEKlH 2,69%
- Groupe M’ZABI 1 ,09%
- Autres actionnaires 19,25%
Les filiales de l’UIB sont :
- International Sicar (IS) : Société d’investissement à capital risque. Son objet consiste en des prises de participations au sein d’entreprises pour son compte ou pour le compte de tiers, en vue de les rétrocéder à terme.
- Intermédiaire International (INI) : C’est une société d’intermédiation en bourse.
- Internationale Obligataire Sicav (IOS) : C’est une société d’investissement à capital variable à vocation obligataire. Elle a pour objet la constitution d’un portefeuille d’obligations émises par les particuliers, les collectivités publiques et l’Etat. Sa gestion est confiée à l’INI.
- L’Internationale de recouvrement de créances (IRC) : C’est une société dont l’objet social consiste en l’achat de créances pour le compte de tiers.
- L’Arab International Lease (AIL) : c’est une société de leasing.
Depuis le rachat de l’UIB en 2002, le Groupe Société Générale a mis en place un plan s’action qui s’articule autour de trois axes majeurs : le développement commercial, la rénovation des fonctions support et l’assainissement financier.
Pour ce qui est du développement commercial, on assiste à un élargissement de la gamme de produits et un déploiement d’une nouvelle organisation commerciale dans les agences. Concernant la rénovation des fonctions support, l’UIB a mis en place un nouveau système d’information, un dispositif de contrôle des risques et a procédé à la formation de son personnel au nouveau système d’information. En matière d’assainissement financier, la Société Générale a procédé à l’augmentation du capital social de l’UIB de 70 MDT à 106 MDT.
III. Le contexte de risque management :
1. Les systèmes intégrés de gestion de risque dans les banques :
Les établissements bancaires, qui sont considérés comme des intermédiaires financiers, sont exposés depuis toujours à une série de risque à savoir : risques de marché, risques de crédit et risques opérationnels.
La gestion de ces risques connaît une évolution constante et porte sur plusieurs aspects dont par exemple, le respect des limites et le calcul de capital.
La première préoccupation des gestionnaires de risque est le respect des limites c à d l’exposition totale envers une contrepartie dans le cas d’un risque de crédit. Le calcul du capital requis
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