Le fonctionnement du marché

Chapitre 3 : Le fonctionnement du marché

Intro : La notion de marché est la plus importante en économie et surtout lorsqu’on se situe dans une économie dite de marché (économie capitaliste). Aujourd’hui le système capitaliste domine l’économie mondiale ce qui n’était pas le cas dans le passé - en effet l’économie de marché était concurrencée par les économies centralisées du bloc soviétique. Depuis les années 90 ces économies « centralisées » ont fait un virage progressif vers l’économie de marché. Dans ce chapitre nous allons étudier les mécanismes du marché mais aussi ses imperfections ou ses défaillances puis nous envisagerons le cas particulier du marché du travail.

I. Présentation du marché

A. Les théories économiques sur le marché

Marché : notion introduite par les économistes classiques au 17ème siècle puis reprise et approfondie par des théoriciens « néo-classiques ».

Pour les classiques, Adam Smith notamment, le marché est un phénomène naturel, c’est-à-dire qu’il correspond à un ordre naturel des sociétés dans lesquels chacun suit son intérêt. Adam Smith nous dit : « Si chacun suit son intérêt (boulanger, artisan…) cela va aboutir grâce « a une main invisible », à un équilibre économique ». La « main invisible » est celle de Dieu ( ?). Non seulement un équilibre économique mais cela va aboutir à un équilibre général. Pour les libéraux, l’économie de marché est la plus efficace puisque les individus vont y trouver chacun leur compte.

B. Définition du marché

Dans un premier temps, il est difficile de donner une définition générale du matché parce qu’il existe des marchés très différents. Exemple de marché : marché du travail, marché financier. Néanmoins malgré cette diversité on peut trouver une définition : tous les marchés se définissent comme étant un lieu physique ou virtuel où se rencontrent une offre et une demande en vue d’échanger des biens et des services en fixant un prix. Quelques conséquences à cette définition : les intérêts des offreurs et des demandeurs sont opposés. Un prix d’équilibre sera fixé grâce à la confrontation entre les deux.  C’est donc le marché qui va régler les échanges dans un pays

C. Les institutions du marché

Un marché ne fonctionne pas tout seul. Il a besoin d’instituions et de règles pour fonctionner.

1. Les institutions

Plusieurs types d’institutions sont utiles au marché : les institutions juridiques (les droits de propriété, loi définie par l’Etat selon laquelle les individus économiques ont le droit de posséder des biens et d’en disposer à sa guise). Sans droit de propriété, il serait impossible de réaliser des échanges stables et les entreprises ne pourraient pas bénéficier de leurs droits d’auteur. Les droits de propriétés garantissent la propriété artistique, intellectuelle.

Les institutions chargées de la régulation du marché : ce sont toutes les institutions qui surveillent, contrôlent et sanctionnent les acteurs. Exemple : autorité de la concurrence, le CSA (conseil supérieur de l’audiovisuel) et l’autorité des marchés financiers.

Les institutions monétaires, c’est-à-dire la banque de France, les banques commerciales. En effet, les marchés ont besoin d’avoir un système monétaire stable car de cette .façon les ménages vont pouvoir avoir confiance dans la monnaie. En conclusion, on dit que ces institutions veillent au respect des règles de la concurrence.

2. Les règles

Dans une économie de marché on cherche à atteindre une concurrence pure et parfaite. Pour qu’il y ait une concurrence pure et parfaite, il faut donc respecter plusieurs critères.

Le premier : l’atomicité du marché (pas de lien entre les entreprises  pas d’entente).

Le second : l’homogénéité des produits (les produits doivent être les mêmes dans les grandes surfaces).

Le troisième : la transparence du marché : les consommateurs doivent pouvoir connaitre le prix des produits.

Le quatrième : la mobilité des facteurs de production, les facteurs de production doivent pouvoir circuler d’une région à une autre.

Le cinquième, la fluidité du marché (les entreprises d’un marché peuvent renter et sortir d’un marché comme elles le souhaitent).

 Toutes ces règles visant la concurrence pure et parfaite procèdent d’un même esprit qui est le respect de la liberté d’entreprendre. Mais elle contrôlée par les institutions.

D. Les limites de l’échange marchant

La logique marchande s’est progressivement étendue depuis le XVIIIème dans de très nombreux domaines d’activités. Malgré cet élargissement du marché, il existe quand même des limites au marché. Ces limites se définissent au nom de principes moraux, éthiques et de lois : interdiction du trafic, commerce d’espèces animales.

II. Les mécanismes concurrentiels

Dans cette partie, sur les mécanismes concurrentiels nous allons nous situer dans le cas idéal, c’est-à-dire ou le marché fonctionne parfaitement.

A. La loi de l’offre et la demande

C’est la loi de l’offre et la demande qui régit les échanges sur le marché. Nous allons donc distinguer les variations de l’offre et la demande (Doc 2p74). En dessous d’un certain prix plancher, les offreurs