Lorenzaccio

), et s'impatiente rapidement. ( ). Le Duc apparaît ici comme un personnage rustre, préoccupé seulement par le froid et l’argent. Son attitude n’a rien de noble ou de chevaleresque : l’argent est habituellement méprisé par les aristocrates, il est réservé aux préoccupations bourgeoises. Ces deux personnages ont néanmoins un point en commun, ils pensent que l'argent est plus fort que l'honneur.

B) Ces personnages nous sont placés dans un cadre spatio-temporel assez précisément défini. Nous nous situons en effet, à Florence ( CCirconLieu : « à Florence »), en Italie ( sonorités italiennes « Mafio, Giomo... »), dans un jardin vers minuit ( Champ lexical du sommeil ( ) ), ces informations nous sont également apportées par la didascalie externe en début de texte ( ). Nous sommes sous le pouvoir d'Alexandre de Médicis, duc de Florence, donc au XVI ème siècle. Mais hélas, à cette période, la corruption qui y règne est très forte (ch .lex argent « fille payée, payer le silence de Maffio »), en effet, la débauche, qui est un usage excessif de l'argent pour corrompre, l'emporte sur l'honneteté. Le duel entre Maffio et Giomo nous le prouve, Maffio apparaît comme un être honnête et sincère, cherchant à dénoncer cette dite corruption au Duc, lorsqu'il s’aperçoit que ce dernier est lui même au cœur de cette affaire. Giomo abuse de son pouvoir pour faire taire Maffio, qui préfère mourir plutôt que de laisser sa sœur et lui se faire emporter par cette corruption. On peut ainsi considérer la Florence de 1537 comme une métaphore transparente du Paris de 1830

Cette dite corruption annonce un registre tragique partiel, mélangé avec un comique présent, ceci nous annonce donc un registre tragico-comique.

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Dans une première partie, nous allons observer le côté tragique de la situation.

En effet, l'utilisation d'une ponctuation expressive dans les phrases exclamatives lors des répliques des personnages ainsi qu'une accumulation de verbes dans la tirade de Lorenzo nous réfèrent au registre tragique.On observe une gradation ( ) On relève également des menaces et plusieurs occurrences se rapportant au champ lexical de la mort ( ) et de l'obscurité. ( ).

En outre, on peut également observer une situation au penchant comique, avec plusieurs comiques :

Le comique de situation à la fin de la tirade de Lorenzo, lorsque le Duc(k) réplique ( ). En effet la dite tirade de Lorenzo est un mélange de cynisme mais également et surtout, de lyrisme, et le Duc répond en jurant, et sans aucun lien avec la précédente réplique de Lorenzo.

Le comique d'expressions grâce aux oxymores « Lanterne sourde », « honnête rustre », « brave canaille », « maitre sot ».

Enfin, la confrontation de Maffio et Giomo est typique du drame romantique qui remet en cause les règles du classicisme qui interdisaient le mélange du comique et du tragique. Ici par sa grossièreté et son ton, Giomo ressemble à un personnage de comédie tandis que Maffio à un personnage de tragédie.

En conclusion, cette scène d'exposition en rupture avec les règles du classicisme, par son début in medias res, et par le fait que Musset fait apparaître un personnage ( Maffio ) au milieu du texte sans changer de scène, remplit ses fonctions de scène première puisqu'elle nous dévoile des personnages contrastés, Le Duc Alexandre de Médicis et son cousin Lorenzo de Médicis, Maffio et Giomo dont le caractère les mets en opposition. Ce texte nous présente également la ville de Florence, rongée par la