Management Chapitre 1

diversité des produits n’étaient pas importantes.

- Une organisation du travail particulière basée sur le travail à la chaîne, sur la standardisation des produits et sur la centralisation des décisions et un contrôle strict de la part de la hiérarchie.

- Augmentation des salaires en fonctions des gains de productivité pour inciter à la consommation de masse et augmenter le profit (baisse des coûts). C’est ce que l’on appelle le compromis fordiste.

3) La crise du fordisme

A partir des années 1970, le fordisme ne fonctionne plus car on constate un ralentissement des gains de productivité et une diminution des profits car :

- dysfonctionnements de l’OST : montée des grèves, augmentation de l’absentéisme, turn over élevé, baisse de la qualité et de la productivité. Il s’agit de la crise du travail : montée des insatisfactions des salariés qui n’acceptent plus le travail répétitif et qui sont non impliqués dans la vie de l’entreprise.

- Une forte croissance de la hiérarchie qui favorise la montée des coûts.

- Une augmentation de la concurrence qui oblige les entreprises à baisser leurs prix et donc leurs profits.

- La mutation des marchés : la demande ne correspond plus à l’offre : les consommateurs deviennent plus exigeant sur la qualité et la diversité des produits (effet de mode).

4) Le post-taylorisme

A partir des années 1980, le post-fordisme tente de mettre fin au dysfonctionnements du fordisme. Il repose sur les principes suivants :

- une gestion du personnel qui vise à impliquer les salariés dans l’entreprise, à les motiver en leur donnant des responsabilités, en les faisant participer aux décisions, en décentralisant, en donnant un travail plus enrichissant et en développant la polyvalence (dynamique forte de la DRH en matière de recrutement, de formation, de rémunération,…).

- Une structure décentralisée avec un fonctionnement par projet et avec des cercles de qualité.

- Un développement de la robotisation qui permet de produire des produits variées avec une grande productivité.

- Le respect de la qualité qui repose notamment sur des responsabilités nouvelles données aux salariés

- L’apparition de nouvelles méthodes telles que la modularité (composants communs) des produits et la différenciation retardée qui permettent de baisser les coûts tout en variant les produits.

5) Portée et limites du modèle fordiste

✓ Portée du fordisme :

- le fordisme repose sur la recherche de l’augmentation de la productivité qui se traduit par trois effets complémentaires : la baisse des prix de vente, la hausse des salaires et des profits.

- Le compromis salarial fordiste associe acceptation de la rationalisation, de la mécanisation de la production d’une formule salariale stable garantissant une progression des salaires en relation avec la productivité.

✓ Limites du fordisme :

- pour réduire les coûts, la production de masse n’est plus le principal moyen utilisé par les entreprises dans les années 1980, on assiste au développement de l’automatisation et de la délocalisation

- la logique de production de masse de biens standardisés ne correspond plus aux changements rapides de la demande dans les années 1980. les consommateurs ont de nouvelle attentes concernant la qualité, la diversité, sécurité, SAV,…

- le poids de la hiérarchie et la complexité des organisations diminuent la réactivité face au marché

- l’apparition du toyotisme : il est possible de produire en séries sans stocks intermédiaires avec des niveaux de qualité et de productivité élevé à des coûts compétitifs => production de masse de produits différenciés et de qualité en innovant en matière d’organisation :

• intégration des fonctions R&D, production et marketing

• développement du travail en groupe

• mobilisation des compétences des salariés pour qu’ils participent à l’amélioration de la qualité et de la productivité

• amélioration de la formation des salariés pour qu’ils soient plus compétents

• développement de l’autonomie au sein des équipes de travail, de la responsabilité des salariés et de l’initiative afin d’être plus flexible au niveau de l’organisation

• décentralisation et polyvalence

Dans le toyotisme, c’est le client qui déclenche la production (flux tendus : pas de stocks).

H. Fayol et la théorie de la gestion administrative

Si la gestion scientifique s’est focalisée sur la hausse de la productivité, l’approche administrative vise à poser les jalons d’une théorie de gestion globale prenant en considération toute l’administration d’une organisation.

6) Les fondements de la pensée de Fayol

Fayol est le premier théoricien à s’être préoccupé de l’administration des entreprises et des problèmes de commandements. Il affirme que toute organisation doit remplir six groupes d’opérations : technique, commerciale, financière, sécurité, comptables et administratives. La sixième opération englobe toutes les précédentes.

Il distingue 5 fonctions clés propres au management et applicables à toute organisation : « Administrer, c’est prévoir, organiser, commander, coordonner et contrôler ».

Il montre la nécessité de faire évoluer la fonction de commandement par le développement des qualités de leadership.

7) Les principes de commandement

L’administrateur doit selon Fayol respecter 14 principes généraux d’administration et de gestion qui peuvent être résumés en quelques points :

- la division du travail pour produire en masse par la standardisation et la spécialisation ouvrière

- l’unité de commandement

- l’autorité est celle qui résulte de la hiérarchie (formelle, statutaire)

- la décentralisation du pouvoir