Mondialisation Et Modeles Sociaux (Eco)

ement distinguer quatre types de modèles sociaux.

- Le modèle scandinave, représenté par la Suède, se caractérise par un niveau élevé de protection sociale et des politiques actives de réinsertion dans l’emploi et une très haute qualité des services sociaux.

Les dépenses de protection sociale sont donc très élevées, notamment pour la famille et pour le chômage : le prélèvement socio-fiscal est de 45% environ en 2008.

On constate, de ce fait, que la Suède a un taux de pauvreté parmi les plus faibles de l’Union Européenne, environ 12% de la population, grâce à des transferts sociaux bien ciblés, qui réduisent ce taux de plus de 15%. De plus, les inégalités de revenus sont faibles.

- Le modèle anglo-saxon, représenté par le Royaume-Uni et surtout les Etats-Unis, est, à l’inverse caractérisé par un faible niveau de protection sociale, orientée surtout vers les plus pauvres et dépendant fortement des ressources.

Les dépenses de chômage et de retraite sont faibles et les assurances privées assurent le complément de protection sociale de beaucoup de ménages.

Les prélèvements sociaux et fiscaux sont en conséquence parmi les plus faibles en Europe, inférieurs à 35 %, et la pauvreté relativement élevée, notamment parmi les chômeurs et les retraités, peu indemnisés (taux de pauvreté d’environ 17 % de la population totale mais de 30 % chez les retraités et de plus de 50 % chez les chômeurs).

- Le modèle d’Europe continentale, représenté par l’Allemagne et le France, est marqué par une place importante des assurances sociales gérées par les partenaires sociaux, permettant une bonne protection sociale, notamment contre le chômage.

Par conséquent, les prélèvements socio-fiscaux y sont parmi les plus élevés (près de 50%) mais le taux de pauvreté de l’ensemble de la population parmi les plus faibles (environ 13% en France et 15% en Allemagne).

- Le modèle méditerranéen, représenté par l’Espagne, se caractérise par une protection sociale faible dans les domaines de la santé, de l’emploi et de la famille. Le prélèvement socio-fiscal se situe dans la moyenne (entre 35 et 40 %) et le taux de pauvreté de l’ensemble de la population parmi les plus élevés de l’Union Européenne (environ 20 %) avec une faible incidence des transferts sociaux (réduction de 5 % de la pauvreté). A noter la persistance, dans ce modèle de fortes inégalités entre les hommes et les femmes.

II. Rédaction d’une synthèse structurée et argumentée

A partir des documents et de vos connaissances personnelles, vous indiquerez quelles sont les politiques sociales pouvant être menées ;

Dans un contexte de faible emploi, les besoins en matière de santé, de retraites, de dépendance et de lutte contre l’exclusion sont en forte croissance dans les pays européens à la fois pour des raisons démographiques et économiques et les dépenses sociales n’ont cessé de croître ces dernières années. Par ailleurs, les prélèvements sociaux et fiscaux se répercutent sur le coût salarial qui est en général plus élevé en Europe que dans les autres pays du monde.

Pour faire face à cet accroissement des besoins, différentes voies sont possibles : la réduction des prestations, une gestion beaucoup plus rigoureuse des dépenses, le recours au secteur privé d’assurances dans les domaines de la santé et des retraites et enfin la concentration de la protection sociale publique vers les plus démunis.

Quel que soit la solution retenue, les conséquences seront inévitablement la réduction du niveau global de protection sociale des individus et la montée des inégalités par l’intrusion du secteur privé, entre les plus aisés qui pourront financer une couverture plus large et les plus démunis qui ne pourront compter que sur la solidarité nationale.

C’est pourquoi la question qui se pose aujourd’hui est de savoir comment assurer la pérennité du modèle européen et un niveau élevé de protection sociale pour tous, tout en préservant la compétitivité économique des pays européens.

Le modèle de « flexicurité » mis en avant par l’Union Européenne peut permettre