RECUEIL DE DONNEES
Dissertation : RECUEIL DE DONNEES. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Sophie Aubjoy • 23 Mars 2019 • Dissertation • 6 002 Mots (25 Pages) • 1 925 Vues
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Le recueil de données
- - Première rencontre et Remise de la Charte de déontologie
- - L’enfance
- - L’âge adulte
- L’âge de la retraite
- Annexes
Note au lecteur : La personne âgée qui a accepté de partager avec moi ses instants de vie, est malheureusement décédée et, j’ai choisi de joindre à ce recueil un tableau d’analyse unique à but de conserver le souvenir de ce qu’elle était, la finalité de ce recueil étant bien sûr, dans ce cas, différente de ce qu’elle aurait dû être. [pic 4]
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Je suis , actuellement en apprentissage d’animatrice en gérontologie à la résidence ;;;;;;;;J’ai commencé ma carrière professionnelle dans la grande distribution en 1984
Comment une hôtesse de caisses peut-elle devenir animatrice en gérontologie ?
A l’âge de 20 ans, je me destinais à une profession en milieu social, et souhaitais devenir animatrice auprès d’enfants en difficulté. Mais des réalités douloureuses, en particulier d’ordre physique, ont brisé le rêve. J’ai dû me rendre à l’évidence et penser à une reconversion.
Les tests « d’orientation » ont mis en évidence mon attirance pour le social et, très vite un métier dont je ne soupçonnais même pas l’existence s’est imposé : animatrice en gérontologie.
Après un stage en immersion j’ai été confortée dans cette piste : c’est ça !
La route est encore longue, mais j’ai déjà franchi pas mal d’obstacles et passé quelques étapes, pour obtenir enfin cette formation à …. Je suis déterminée et très motivée, mon « carburant » étant constitué pour partie des sourires et parfois seulement des regards que m’adressent les résidents…
« Il en faut peu pour être heureux « Le livre de la jungle 1967
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En préalable
Le Mardi 27 novembre 2018 vers 14h15, je pars de mon domicile pour me rendre à l’EHPAD……, afin de remettre à Mme R. la charte de déontologie pour ce qui concerne le recueil de données de sa vie.
Auparavant, le 19 Novembre 2017, j’ai contacté l’animatrice de l’EHPAD … afin de lui présenter ce recueil qu’elle a accueilli avec enthousiasme.
Nous nous sommes ensuite entendues pour un premier contact avec une résidente de l’EHPAD, Mme R. le 23 novembre 2017 dans la matinée.
Ce 23 novembre, avant de me présenter à Mme R. l’animatrice de l’EHPAD m’a proposé un support à mon recueil sous la forme d’un panneau de vie de la résidente, confectionné il y a quelques mois.
Sur ce support sont fixées quelques photographies anciennes, l’empreinte de la main de Mme R. et enfin, y est retranscrit un court résumé de la vie de Mme R.
Je suis ravie d’avoir à ma disposition ces quelques éléments et m’imagine déjà les partageant avec Mme R. afin de, je l’espère, lui faire plaisir et susciter d’autres souvenirs.
La première rencontre
Lors de cette toute première rencontre, j’ai expliqué ma démarche à Mme R. ainsi que son déroulement dans le temps. Notre échange a été très chaleureux et nous avons également partagé un instant de complicité lorsque Mme R. s’est excusé de ne pas trop sourire car me dit-elle « je n’ai plus de dents ». Lorsque je lui ai répondu que le sourire se voyait aussi dans les yeux, son visage s’est illuminé.
J’ai beaucoup aimé cet échange avec cette dame de petite taille assise dans un fauteuil, très souriante, malgré tout, habillée simplement mais avec goût, dont les cheveux blancs coupés avec soin, reflétaient une vigueur et un brillant plutôt rare pour une personne âgée. Elle semblait atteinte de presbyacousie et ne me semblait pas porter d’aide auditive. Elle ne portait pas de correction visuelle, mais ne semblait pas en éprouver de gêne, car elle a regardé avec intérêt, et en reconnaissant les lieux, le « panneau de vie » que je lui ai présenté et laissé dans sa chambre. [pic 8]
Je quitte Mme R. en lui souhaitant de bien se porter et en lui rappelant que je lui rendrai visite le
mardi 27 novembre 2018 vers 14h30 afin de lui remettre la charte de déontologie qu’elle signera si elle est en accord avec cette démarche. Nos mains se mêlent comme pour sceller déjà notre accord, et je rentre chez moi assez émue.
J’attends la date du 27 novembre avec une certaine impatience car j’ai hâte de revoir Mme R. afin que l’on dépose ensemble la première pierre de notre projet : désormais il ne s’agit plus seulement de mon projet mais bien du nôtre.
Deuxième rencontre : rencontre avec la famille.
J’arrive donc le cœur léger et le sourire confiant sur le parking de l’EHPAD ce mardi 27 novembre 2018, vers 14h30.
Ma seule appréhension était de ne pas retrouver la chambre de Mme R. car cet EHPAD, de construction récente, accueille environ 90 résidents. J’avais cependant tenté de résoudre ce problème en amont en prenant connaissance du plan de la résidence.
Je me rends tout d’abord dans le bureau d’animation afin de m’annoncer et de prendre le panneau de vie de Mme R. que j’ai l’intention de lui montrer et de lui laisser dans sa chambre, en espérant qu’il l’aiderait à se remémorer sa vie et son parcours.
Après avoir échangé quelques mots avec l’équipe d’animation, je me dirige vers la chambre de Mme R. naturellement comme si je connaissais déjà très bien le chemin….
Je frappe à la porte mais je n’obtiens pas de réponse. Je perçois un bruit de conversation de l’autre côté. Je frappe une seconde fois et entends que l’on m’invite à entrer.
Je suis pétrifiée lorsqu’en pénétrant dans la pièce, je vois trois personnes autour du lit de Mme R. Celle-ci est couchée et recouverte d’une couverture légère.
Je salue Mme R. et me présente aux personnes présentes, la fille de Mme R. sa sœur et sa belle-sœur.
J’explique alors ma démarche qui d’emblée suscite un réel intérêt. [pic 9][pic 10]
Mme R. ne participe pas à notre échange et je vais tout doucement lui rappeler notre projet. Elle ne l’a pas oublié. Je lui demande si elle autorise sa fille à signer la charte ou bien si elle souhaite la signer elle-même plus tard. Elle donne son autorisation à sa fille.
Je discute quelques minutes avec la famille de Mme R. tandis que celle-ci s’endort.
La fille de Mme R. à la suite de ma demande, accepte d’apporter pour la prochaine entrevue quelques photos anciennes.
Je prends congé et me dirige vers Mme R. qui s’est réveillée et me prie de l’excuser. Je la rassure en lui disant que nous aurons bientôt l’occasion de nous revoir.
Je rentre chez moi avec un sentiment mêlé de déception et surtout d’inquiétude.
J’espère que Mme R. va aller mieux et j’ai également la crainte que sa famille soit présente lors du prochain entretien, le 30 novembre.
Troisième rencontre : les souvenirs d’enfance
Le vendredi 30 novembre, je quitte mon domicile pour rencontrer à nouveau Mme R. Vais-je pouvoir commencer mon recueil et aborder avec elle la période de son enfance ? Mes inquiétudes sont toujours présentes et les conditions météorologiques, ce jour-là, ne me portent pas à l’optimisme.
Malgré tout, je frappe à la porte de Mme R. en affichant un sourire encourageant et lorsque j’entends Mme R. m’inviter à entrer je suis déjà rassurée.
Lorsque je pénètre dans la pièce, Mme R. est allongée sur son lit et son sourire me renvoie un message de bienvenue. Nous échangeons quelques mots et alors que j’allais demander de l’aide afin de permettre à Mme R. de prendre place dans son fauteuil, car elle n’a plus la mobilité nécessaire pour le faire seule, une aide-soignante entre pour apporter de l’eau. Elle prend donc en charge le transfert de Mme R.
Je remarque une légère odeur fruitée et aperçoit un vaporisateur d’ambiance sur la table de nuit, j’observe également la présence de nombreuses photos sous cadres. Mme R. m’informe que sa fille a apporté des photographies anciennes. Elles sont rassemblées dans une pochette et posées sur le bureau. [pic 11]
Je me rends compte que lors de mes précédentes visites, trop concentrée sur Mme R.je n’avais pas observé réellement son environnement.
La chambre de Mme R. est décorée de nombreuses photographies. Un bureau qui me semble assez ancien est disposé contre le mur sous la télévision et est en partie recouvert de papiers empilés avec soin. Plus tard, elle me précisera que ce bureau était le sien lorsqu’elle « faisait ses papiers ». Deux plantes vertes pleines de vigueur sont disposées sur le rebord de la fenêtre qui donne sur une rue perpendiculaire à la résidence.
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