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Violence

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reau de cette plante vénéneuse, ils la taillent et la font fructifier toujours davantage ! Ils préfèrent donc garder les causes et supporter les conséquences, même les plus horribles. Quelles sont donc ces causes ?

On observe que les gens, en fonction de leurs moyens techniques et psychologiques, essaient perpétuellement de dominer et d’exploiter. Ils veulent la couverture pour eux seuls, pour leur famille, leur clan, leur patrie..., et ils ne la partagent que par obligation ou intérêt momentané. Ce désir irrépressible de domination est lié à un désir de jouissance, d’installation, de recherche de tous les plaisirs...

Certains considèrent que c’est dans la nature de l’homme, que c’est comme ça, point. Ce qui mène au fatalisme, au désespoir, au cynisme, aux peuples élus...

On peut plutôt penser qu’il s’agit d’une déviation, d’une mauvaise direction prise.

Les hommes ne veulent pas de sens pour leur vie et encore moins de Dieu et de “plan divin”. (Les religions existantes ne font en fait qu’utiliser Dieu et certaines inclinations humaines pour faciliter l’acceptation de ce monde tel qu’il est. Elles font partie intégrante du goulag planétaire, comme tout le reste) Ils se retrouvent donc fondamentalement et irrémédiablement séparés d’eux-mêmes et des autres. Se coupant de leurs “bonnes” racines (Dieu, Projet planétaire, mission personnelle), ils sont obligés de pomper leur sève ailleurs et de s’inventer d’autres occupations. Ils vont donc développer des racines adventices, qui vont s’hypertrophier et tout envahir. Ils parasitent alors les autres et la Terre, on peut même dire qu’ils s’auto-parasitent, quitte à en crever prématurément. Explorons l’image sous un autre angle :

Ils sont exactement comme une plante verte qui refuse la lumière du soleil et qui se retrouve obligée de ramper dans l’ombre et les déchets en parasitant toutes les autre plantes pour pouvoir survivre sans photosynthèse. Elle a donc peur d’être parasitée. Elle se couvre alors d’une carapace et de piquants vénéneux pour se protéger de tout. Ce qui fait que même quand ces plantes veulent s’enlacer affectueusement, elles se font du mal.

N’ayant ni “nourriture” spirituelle ni activité digne de ce nom, ils se nourrissent de sang frais, de mirages et d’activisme destructeur. Les objets, le surmenage, la violence, les passions stupides et bornées remplacent l’Amour, le Partage et la Création.

Cette fausse nourriture est d’autant plus mauvaise que sa substance est issue d’un recyclage perpétuel. Elle n’est jamais renouvelée. Chacun pompe tout le monde, en circuit fermé, sur le même tas d’ordures, seuls les emballages changent de temps en temps. Et ce qui grossit, ce n’est pas l’intelligence et la civilisation, mais le tas d’immondices et la flaque de sang à ses pieds.

Ce qui ne fait qu’augmenter boulimie et insatisfaction. Ce n’est pas la pacotille jetable de la société de consommation qui va les nourrir substantiellement ! La pseudo-civilisation actuelle est comparable à des apéritifs bas de gamme, ça croustille et ça fait du bruit mais ça ne nourrit pas son homme, c’est plein d’air, sans goût et bourré d’ingrédients chimiques douteux. Les consommateurs peuvent alors devenir violents pour obtenir toujours plus. Il leur est vital de se remplir de n’importe quoi. Comme une baudruche percée qui accepterait les gaz les plus pestilentiels plutôt que de se dégonfler et d’ouvrir son goulot au souffle divin.

Toutes les sortes de remplissage sont possibles :

hamburger, bière et sitcom

opéra, théâtre et cocktail

sexe, drogue dure et/ou douce, vitesse et boîte de nuit

fascisme, colonialisme, guerre et fanatisme

pseudo-religions, d’ici, d’Orient ou de l’espace

passions amoureuses, quêtes éperdues de l’être parfait

pouvoir, puissance et high-tech

illégalité, secret et monde parallèle

compétition sportive, jeu et voyage

vedettariat en tous genres, au niveau d’une maison, d’un quartier ou d’un continent

etc...

Il y en a pour tout les goûts et toutes les exigences. Depuis le fameux “métro-boulot-dodo” du boeuf de banlieue jusqu’au théologien engagé et esthète qui parcourt les continents. Certains se mitonnent un cocktail original, mais la plupart se contentent d’endosser une panoplie “chaîne-en-main” personnalisée fournie par la sphère industrialo-publicitaire. La vie se résume alors à une quête frénétique des meilleures affaires, du produit original “qui me va à merveille”. Les hommes se transforment en sapins de Noël, ils se décorent de guirlandes clinquantes pour masquer qu’ils sont mourants et que leurs aiguilles sont déjà en train de tomber.

Il faut sans cesse s’étourdir pour effacer l’horreur et se faire des plaisirs pour oublier l’ennui. Toutes les aberrations et tous les vices plutôt que de se retrouver une seconde face à la réalité. Et si on pouvait gommer la réalité elle-même... ; on attend d’ailleurs beaucoup des progrès de la réalité virtuelle... Et comme les plaisirs de cette “société” sont souvent obtenus au prix d’autres horreurs...

A défaut de remplir une mission personnelle (exigeante, intéressante, enrichissante) au sein d’un Projet collectif constructif et cohérent, les hommes sont obligés de faire n’importe quoi pour avoir l’impression de vivre. Ils deviennent des sortes d’esclaves dopés qui exécutent des tâches absurdes et abrutissantes au sein d’un foutoir immonde et destructeur.

Ils ne sont plus que des caricatures de sales gosses irascibles prêts à tous les caprices et à tous les numéros de charme pour obtenir leurs hochets. Ils seront prêts à tuer pour quelques billets verdâtres qui leur apporteront l’illusion éphémère d’exister par le biais d’objets luxueux. En grandissant, ils se sentiront plus vivants si les masses les acclament ou/et s’ils ont des larbins à leurs ordres. Le couple star/fans a encore de beaux jours devant lui, même si chacun sait combien il est factice. La star a besoin de ses fans et des sous qu’ils lui apportent. Tout le monde ne pouvant être star, les fans ont besoin de s’identifier aux célébrités.

Le processus est le même pour les tyrans et les fanatiques dits religieux.

La concurrence et la violence deviennent inévitables entre des êtres qui veulent toujours plus et qui sont jaloux de ce que leur voisin semble plus heureux...

La violence n’est pas une déviation temporaire malencontreuse, ni une erreur, ni une aberration éliminable, elle est structurellement liée aux choix fondamentaux qu’ont faits les hommes. Que cela leur plaise ou non, qu’ils s’y complaisent ou pas, c’est comme ça.

Ils ne veulent pas de Dieu, d’un Projet universel et personnel, de mission à remplir. Tout ça est trop exigeant et dérangeant pour leur idéal de bousier. Ils ne souhaitent pas les efforts continus, les remises en cause, l’action sans garantie de retombées immédiates... Ils préfèrent s’en remettre à eux seuls, être seuls maîtres à bord. Ils croient que leur raison, seule, peut les guider efficacement. Pas besoin d’éclairage divin, les magnifiques structures de notre cerveau suffisent... On voit le résultat ! Ils sont tellement intelligents et habiles qu’ils croient pouvoir oublier toute transcendance. Comme si le monde n’était qu’une suite logique de causes et d’effets mécaniques ou la liberté et l’amour n’auraient aucune place, triste monde.

Enigme toujours aussi opaque que ce choix aberrant (surtout après avoir subi toutes ses conséquences). C’est le mystère de la liberté de l’homme. Une liberté indispensable pour l’homme et sa mission, sinon il ne serait qu’une marionnette incapable d’invention et d’Amour. Dieu a pris le risque de la liberté de l’homme, mais l’homme ne veut pas choisir le “risque” de Dieu.

Même les religions, avec leur bonne apparence, sont en dehors de Dieu puisqu’elles acceptent et encouragent cette “société” ! Les hommes ont toujours perverti, ignoré ou détourné les meilleurs enseignements religieux (il y en a de très bons), et se contentent d’appliquer ce qui les arrange.

Ces bonnes “idées” religieuses, tout comme le meilleur de l’Anarchisme, du Communisme..., sont malheureusement sans effet. Elles sont partielles et les hommes qui les représentent, quel que soit leur génie et leur désintéressement, sont aussi coupés de Dieu que les autres. Et il faudrait aussi que leurs auditeurs soient capables de comprendre.

Parfois, certains hommes arrivent à discerner très justement de grands pans de la réalité, mais ils sont incapables de les appliquer. On ne peut donner vie à une machine si on a qu’une pièce.

A côté de ça vous trouverez tout le fatras habituel des spiritualités foireuses, philosophies désincarnées, morales à bon compte, éthiques élastiques..., plus ou moins vides et criminelles, qui occupent les gens sans aucun risque de dissidence engagée.

L’homme coupé de Dieu devient

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