Éducation morale et civique
Étude de cas : Éducation morale et civique. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar gwladys708 • 25 Mars 2024 • Étude de cas • 2 958 Mots (12 Pages) • 156 Vues
Education Morale et Civique
>Peut-on réellement dire que les réseaux sociaux mettent en danger la démocratie ?
INTRODUCTION :
Avec plus de quatre milliards d'utilisateurs, les réseaux sociaux comportent des effets ambivalents sur la démocratie. En effet ils peuvent être présentés comme des outils au service de ce régime politique, cependant des contre-arguments viennent réfuter ce fait. Commençons par distinguer deux termes clés de cet exposé : média sociaux et réseaux sociaux. L'un désigne une Plateforme sur Internet,qui permet aux gens de créer du contenu, d‘organiser ce contenu, de le modifier ou de le commenter, tandis que l'autre, sous catégorie des médias sociaux, désigne l'ensemble des sites internet permettant aux internautes de se créer une page personnelle afin de partager et d‘échanger des informations, des photos ou des vidéos avec leur communauté d'amis et leur réseau de connaissances. Nous pouvons citer Twitter et Youtube comme média sociaux et Facebook par exemple comme réseau social. Toutefois, ces différents outils peuvent remettre la démocratie en question. Mais peut-on réellement dire que les médias sociaux mettent en danger la démocratie ?
Il s'agira de montrer que les réseaux sociaux sont un facteur de déstabilisation de la démocratie avant de traiter ceux-ci comme des alliés au régime politique en question. Enfin nous examinerons deux exemples géopolitiques ayant permis de démontrer la fragilisation de la démocratie face aux médias sociaux.
I) D'une part nous allons expliciter la manière par laquelle les réseaux sociaux mettent en danger la démocratie
1) Tout d’abord nous allons voir que les réseaux sociaux favorisent le cyberharcèlement et déstabilisent les valeurs de respect de la démocratie.
En effet aujourd’hui, n’importe quelle personne présente sur les réseaux sociaux est susceptible de cyberharcèlement et de violences en ligne.
Commençons par définir ce qu’est le cyberharcèlement : cette notion signifie un harcèlement via internet (mails, réseaux sociaux…)c’est a dire le fait de tenir des propos ou d'avoir des comportements répétés sur un réseau social, un forum, un jeu vidéo multijoueurs, un blog ayant pour but ou effet une dégradation des conditions de vie de la victime. Il s'agit d' un délit,puni d'une amende et/ou d'une peine d'emprisonnement inférieure à 10 ans.
Plus précisément, le harcèlement utilise des phénomènes sociétaux comme les préjugés et la discrimination et affecte souvent les personnes en raison, le plus souvent, de l’origine ethnique, de la religion, de la sexualité, ou encore de l’identité de genre ou du handicap. Prenons l’exemple du rapport de Ditch the Label : sur une période de quatre ans, à partir de 19 millions de tweets analysés presque 5 millions de cas de misogynie ont été relevés uniquement sur Twitter . De plus selon l’ONU, « 52 % [ de ces mêmes] insultes misogynes enregistrées étaient écrites par des femmes et visaient le physique, [et ]l’intelligence ». Par ailleurs, un autre rapport a relevé 7,7 millions de cas de racisme, 390 296 cas d’homophobie et 19 348 messages transphobes partagés sur Twitter.
Ces différents exemples concrets de discriminations permettent de mettre en évidence le fait que les réseaux sociaux assurent aux utilisateurs une certaine transparence via les pseudonymes. De cette manière, une personne peut modifier en quelques clics sa personnalité et en profiter pour publier des commentaires/tweets/propos haineux. Ce sont d’ailleurs le plus souvent les jeunes, de 18 à 25 ans, et parfois encore plus jeunes, qui sont ciblés : en effet jusqu’à 7 jeunes sur 10 ont été, à un moment donné, victimes de violences en ligne selon des recherches.
En ce sens, les réseaux sociaux sont effectivement un facteur favorisant les situations d'harcèlement et fragilisant les valeurs de respect d'autrui que porte la démocratie.
C'est par ailleurs pour cela que dans le cas de la France, une loi visant « à lutter contre la propagation des discours de haine sur internet », prévoit une « réponse judiciaire adaptée, une sensibilisation et une formation des citoyens au civisme en ligne (...) des règles plus strictes de modération [un encouragement à la signalisation des] contenus suspects [ainsi qu'] un accompagnement des victimes de messages haineux. ».
2)Nous allons par la suite montrer que ces médias sociaux sont le fruit de proliférations de fakes news entrainant une perte de confiance progressive de la population envers les institutions
Les médias sociaux sont riches de “fakes news”, c'est à dire d'informations mensongères ou délibéremment biaisé répandu pour favoriser son avis ou son information au détriment des autres. Cependant, cette inflation des “fakes news” impacte énormémement la confiance que peut avoir une population envers les institutions. En effet, fac à cette prolifération de “fakes news” une sorte de sphère mensongère se crée car les utilisateurs peuvent etre exposés à de fausses informations, a des contenus trompeurs circulant rapidemment, ce qui peut aller à l'encontre des institutions. Sur 10 personnes, 6 ne savent pas ou trouver la vérité. En ayant un grand public, ces “fakes news” vont donc touchées un large public à l'échelle internationale. Par exemple, en 2020, lors du COVID-19, de fausses informations ont circulé expliquant que dans les vaccins il y avait de micro-puces de tracage ayant crée une source de craintes pour la population. De plus, ces “fakes news” peuvent touchées aussi la cohésion sociale pouvant causer des divisions, des clans de débat sur des perceptions erronées. Cela va donc aider la prolifération de fausses informations avec des groupes, des twits. Pour finir, selon le barométre Edelman de 2021, la crise de confiance de la population envers le institutions mais plus vers les médias sociaux s'accentue d'année en années à cause de la mauvaise information et du discrédit récent des plateformes . Beaucoup pense que les médias sont orientés idéologiquement pas moins de 60% des personnes interrogées de 28 pays différents le pense. Aussi, selon ce baromètre, 63% de la population interrogée ne save pas faire de différences entre une rumeur ou une vraie information et que 59% pense qu'il en ai difficile de le savoir. Pour contrer cela, cette prolifération de “fake news”, il faudrait donc une vérification des faits, en renforcant la transparence des algorithmes et en expliquant aux utilisateurs la facon dans laquelle ils devraient naviguer dans ces médias sociaux.
3- Enfin, nous pouvons affirmer que les réseaux sociaux contribuent à la polarisation des opinions.
En effet l’avénement des réseaux sociaux amène l'opinion publique à se scinder entre deux pôles poussant une partie de plus en plus significative de la population à se diriger davantage vers les points de vue les plus radicaux,ou les partis extrêmes, au détriment du centre.
En ce sens, les espaces de discussion en ligne peuvent ainsi former des « echo chambers », ou chambre d'échos, terme définis par Eli Pariser. Les individus s’exposent à des situations où certaines idées ou croyances sont renforcées par la répétition du système fermé que constitue les réseaux sociaux ne permettant donc pas la libre circulation d'idées ou de concepts alternatifs, antagonistes. Cela amplifie les échanges d’informations entre les cercles d’amis idéologiquement proches, et empêche les individus d’avoir une autre vision du monde que la leur. En somme la voix de chacun des membres d'un groupe y ferait systématiquement écho à celle des autres, de façon imagée cela ressemblerait à des caisses de résonances de la vision du monde des individus. C'est pourquoi ces communautés sont personnifiées en tant que chambres d’écho, un lieu de radicalisation des esprits. Pour illustrer cela, selon une enquête, seulement 20 % des « amis» des utilisateurs Facebook ont une affiliaton politque opposée à la leur : ils s’échangent donc des informations idéologiquement concordantes.
D'autre part, les bulles de filtres sont aussi facteurs de polarisation des opinions. Ce mécanisme désigne le filtrage de l’information parvenant à un usager d’Internet et résulte des dispositifs de personnalisation des contenus en ligne. Selon Eli Pariser les utilisateurs ne seraient plus confrontés à des informations pouvant développer leurs centres d’intérêt ou les faire repenser leurs croyances, leurs opinions. Autrement dit, les internautes se retrouveraient progressivement enfermés dans une bulle de filtre les isolant intellectuellement. Ce système de filtrage se manifeste par l'utilisation des icones « like », « partage » ou encore « abonne-toi » permettant aux algorithmes de personnaliser leurs contenus en fonction des centres d’intérêt des utilisateurs. Ainsi la diversité des informations auxquelles ils sont exposés est restreinte et contribue à un renforcement des effets de polarisation des opinions. Ce phénomène est alors un danger pour la démocratie dans le sens ou les informations politiques ultra-personnalisées accumulées par les individus amèneraient à ne plus rien partager avec autrui n'ayant pas les mêmes idées politiques,réduisant la possibilité de créer des espaces de délibération : c'est la polarisation politique, mécanisme très présent aux États Unis entre les libéraux et les conservateurs.
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