Étude de cas : Le Sahara : ressources, conflits
Lettre type : Étude de cas : Le Sahara : ressources, conflits. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar titi19 • 2 Mai 2016 • Lettre type • 1 577 Mots (7 Pages) • 1 895 Vues
Étude de cas : Le Sahara : ressources, conflits
1) Le Sahara est une large bande de désert de part et d'autre du Tropique du Cancer. C'est un milieu très contraignant puisque les précipitations y sont inférieures à 100 mm/an et avec une température annuelle moyenne de 21,2°C (doc 6)
De plus les limites du désert sont variables, 100 mm de pluie par an au Nord et entre 100 et 200 mm au Sud (doc 4).
- 2) Depuis quelques décennies, le Sahara est de nouveau convoité pour ces ressources. Les hydrocarbures, le pétrole en particulier, sont de plus en plus convoités par les sociétés pétrolières occidentales (doc 1), du fait de l'augmentation du prix du pétrole sur les marchés internationaux. Les champs pétroliers sont particulièrement étendus dans les pays qui bordent le nord du désert tels que l'Algérie, la Tunisie et la Libye etc. De plus, le Sahara recèle également d'autres richesses naturelles en abondance. Les minerais, fer en Mauritanie, uranium au Niger et potasse et phosphate au Maroc et en Tunisie (doc 4). Le sous-sol du désert dispose également d'immenses réservoirs d'eau souterraine, des aquifères fossiles, qui ont été découverts à l'occasion des prospections pétrolières (doc 2). Le Sahara est également un espace de conquête avec l'extraction du sous-sol des réserves d'eau qui sont utilisées pour l'irrigation mais également pour approvisionner les pôles urbains. Grâce à elles, certaines régions bordières du Sahara sont devenus des fronts pionniers agricoles. Du fait de son ensoleillement le Sahara est un espace d'exploitation de l'énergie solaire (doc 3). Enfin le développement du « tourisme d'aventure et de découverte » représente un nouvel enjeu pour les États sahariens (doc 5).
- 3) Le Sahara qui a longtemps fait figure d'espace en sommeil et devenue en cinquante ans, un espace dynamique et attractif. En effet, le Sahara suscite l'intérêt des États et des firmes transnationales étrangères puisqu'il possède des hydrocarbures. Et à force d'être exploité cette ressource risque de disparaître (doc 1). Tout comme les ressources aquifères qui peuvent s'assécher puisqu'on les pompes du sol pour les irrigations (doc 2, 4).Et donc à force d'utiliser une ressource du désert tel que l'énergie solaire que de développer celui-ci pour ses habitants, le Sahara risque de s'appauvrir en matières premières, dont les premiers touchés seront les africains. L'exemple du tourisme le prouve également puisque par son paysage le Sahara fascine les touristes mais le contexte géopolitique contrarie le tourisme d'aventure. Montrant donc que le Sahara est fragile.
- 4) En quelques années, le Sahara est devenue une frontière migratoire de l'Europe. Des populations de plus en plus nombreuses quittent les États bordiers du Sahel et du Sahara au Sud dans l'espoir de trouver de meilleures conditions de vie au Nord. Puisque en effet, il existe un fort différentiel entre les habitants d'Afrique subsaharienne et ceux d'Afrique du Nord. Et c'est ce différentiel qui explique les flux migratoires (doc 7, 9). De plus, le Sahara est un espace traversé par de nombreux flux illicites tel que la drogue. Le trafic de drogue est associé avec la circulation des armes. Il en va de même pour la contrebande (voitures,cigarettes). Les groupes qui se livrent à ce commerce perçoivent un tribut lors du passage des marchandises (doc 12). Le Sahara est donc une vaste zone de non-droit qui s'inscrit dans la mondialisation par l'augmentation des activités illicites.
- 5) Les frontières des états dans le Sahara n'existent pas et n'ont donc pas un rôle de barrières. En effet, le Sahara a toujours été un espace de circulation intense, un espace de mobilité. Par exemple, la drogue en provenance d'Amérique Latine transite par le Mali pour remonter vers l'Europe. De plus, la porosité des frontières et la faiblesse des polices nationales donne aux trafiquants un avantage comparatif important dans le choix de leurs routes commerciales (doc 8). Ce trafic qui concerne le haschich est toléré par les dirigeants car il permet un apport de cash supplémentaire. De plus, de par son espace immense, le Sahara et plus particulièrement le Sahel est très difficile à contrôler (doc 13). On peut également prendre l'exemple de la frontière Algérie-Mali qui est très poreuse et difficile à surveiller. Comme les flux humains, les flux de marchandises sont pour la plupart clandestins et composés de contrebandes en tout genre, depuis les cigarettes jusqu'aux armes, en passant par les trafics de stupéfiants. La région est en effet difficilement contrôlable. Le Sahara et le Sahel sont donc devenus des plaques tournantes du trafic d'arme, pour les mêmes raisons qui ont entrainé le développement du commerce de la drogue avec la faiblesse des États limitrophes et la porosité des frontières (doc 8,12).
- 6) Aujourd'hui, les mobilités sahariennes ont tendance à être freinées. En effet, on peut constater que les déplacements dans l'espace saharien est de plus en plus difficile à ce jour. Cela est du au durcissement des contrôles migratoires dans les États maghrébins qui touche les migrants voulant s'installer au Maghreb ou rejoindre l'Europe (doc 10). De plus, des des affiches de lutte contre l'immigration clandestine vers l'Europe sont installées sur le territoire africain ici le Niger (doc 11). Tout ça sont des freins pour les migrants qui veulent pour la plupart trouver du travail mais qui sont freinées par l'Europe, soit par des interventions ou bien des affiches.
- 7) L'ouest du Sahara se caractérise par un conflit frontalier persistant dont l'enjeu est le Sahara occidental. De plus, la présence d'hydrocarbures dans la région renforce les tensions et conflits dans le Sahara. L'ouest et le centre de la région sahélienne-saharienne sont également marqués par la rébellion des Touaregs. Par conséquent, le Sahara possède des espaces d'insécurité comme le Mali ou la MNLA revendique le nord du Mali et qui s'est allié avec les touaregs et les djihadistes d'Al-Qaïda. Puis, à l'est, la guerre entre le Nord et le Sud du Soudan qui se disputent plusieurs territoires riches en pétrole (doc 14,20). Les conflits, les trafics ainsi que le terrorisme place la région au cœur de l'insécurité international.
- 8) De nombreux acteurs économiques sont présents au Sahara. Chacun y défend ses intérêts qui peuvent entrer en contradiction avec ceux des autres, d'où les sources de conflits. Mais ils peuvent aussi être amenés à s'allier entre eux pour mieux défendre leurs positions. Tout d'abord, les conflits les plus nombreux sont internes aux territoires nationaux, tout en mobilisant les acteurs étrangers comme les États du Nord, les pays musulmans et émergents etc. De plus, de très nombreux pays sahariens doivent ainsi faire face à des mouvements de rébellion de populations habitant ces régions riches en ressources tels que les touaregs ou bien le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA). Le développement du terrorisme islamiste dans la région saharienne constitue également une forme de conflit nouvelle et originale. Il n'est pas directement lié aux ressources de la région et ce n'est pas pour se les approprier que les djihadistes commettent des attentats et des prises d'otages, mais, au contraire, pour faire fuir les investisseurs étrangers tels que les firmes transnationales comme Areva qui exploite les mines d'uranium du Niger, réputée très influente sur la scène politique du pays. et ainsi mettre en difficulté les États sahariens en s'attaquant à leurs ressources économiques. Ainsi, cela nécessite l'intervention militaire française ou bien celle de l'ONU dans ces conflits.
- 9) Le Sahara concentre de nombreux enjeux qui font de cette zone l'une des plus convoitées au monde. Riche de nombreuses ressources particulièrement recherchées tel que l'uranium au Niger (doc 17), l'essentiel des revenus qui en découlent revient aux États qui se les partagent. C'est ce qui explique que, depuis longtemps, il soit agité par les désirs d'indépendance ou d'autonomie des populations locales (doc 14). S'y ajoutent les rivalités entre les entreprises impliquées dans l'exploitation des ressources minières et pétrolières, et l'activité de déstabilisation organisée par des groupes terroristes (doc 15). Autant de raisons qui font de ce désert, en ce début de XXe siècle, un des points chauds de la planète, non seulement du point de vue climatique, mais aussi géopolitique.
- 10) Le Sahara est une région très exploitée en raison de la richesse de son sol qui regorge de ressources dont certaines sont particulièrement recherchées, à commencer par le gaz et le pétrole. Il n'est donc pas étonnant que son appropriation et son exploitation donnent lieu à de nombreuses rivalités. Et donc, que cela provoque des conséquences sur le développement des espaces sahariens. Par exemple, ces tensions mettent en péril le tourisme ou des populations entières ne vivaient quasiment que de cette unique ressource à cause de l'insécurité qui règne dans le Sahel. L'exemple du Niger qui se trouve privé de flux de touristes et c'en est de même pour le Tombouctou, et tout ça à cause des conflits (doc 18). Également, c'est le même problème pour la production d'uranium de la mine d' Imouragen dans le Nord du Niger où l'insécurité est majeure et donc formellement déconseillé aux voyageurs doc 19,20). De plus, cette production d'uranium est menacée du fait d'enlèvement qui ont repoussé le début de la production.
Conclusion : Le Sahara apparaît ainsi comme un espace riche en ressources, mais divisé et difficile à contrôler. Il est révélateur des difficultés pour les États africains à maîtriser des territoires dont les enjeux politiques et économiques dépassent les frontières.
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