4 Exemples de sujets d'oral corrigés le cid
Dissertations Gratuits : 4 Exemples de sujets d'oral corrigés le cid. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresdoit savoir user des règles de composition d’un passage et des éléments de stylistiques et de rhétorique. Il doit, de plus, soigneusement choisir le registre dans lequel il fait s’exprimer ses personnages. Par toute une série de choix, l’auteur rend donc son écriture efficace, et réussit aussi à apporter une dimension spécifique à son œuvre. La lecture analytique du texte, qui cherche à mettre en évidence ces éléments, permet de comprendre quelle a été la démarche de l’auteur au moment de la rédaction de son texte.
3. Exemple de sujet d’oral : Questions : Quel trope utilisé à plusieurs reprises dans ce passage est-il la traduction des oppositions révélatrices du dilemme ?
4. Rappel :
Rappelons qu’une lecture analytique peut suivre les étapes suivantes : I. Mise en situation du passage, puis lecture à haute voix. II. Projet de lecture. III. Composition du passage. IV. Analyse du passage. V. Conclusion : remarques à regrouper un jour d’oral en fonction de la question posée
5. Plan détaillé du sujet d’oral proposé : Mise en situation : Rodrigue vient d’apprendre de la bouche de son père, don Diègue, que celui-ci a reçu un soufflet. L’affront est mortel pour l’honneur du vieillard. Son grand âge ne lui a pas permis de se battre en duel lui-même contre son agresseur. Il est trop faible. Il charge donc son fils, Rodrigue, de le venger. Il vient de lui transmettre son épée, symbole de l’honneur familial et de ses gloires passées. Rodrigue doit donc se battre contre celui qui a insulté son père, et le tuer, pour sauver son honneur. Or,
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son père lui apprend à la fin de leur entretien que son ennemi n’est autre le père de Chimène, celle qu’il aime. Projet de lecture : Il faut mettre en lumière les procédés stylistiques et rhétoriques grâce auxquels Corneille a mis en mots le dilemme de Rodrigue. Composition : La scène 6, qui clôt l’acte I, est constituée d’un long monologue. Rodrigue exprime le dilemme qui le déchire : s’il sauve son honneur, il perd sa maîtresse ; s’il cherche à sauver son amour, il perd son honneur. C’est le « conflit cornélien ». Les trois premières strophes expriment le déchirement de Rodrigue, son doute, par une accumulation d’oppositions. Dans la quatrième strophe, Rodrigue semble préférer l’amour à l’honneur. La cinquième strophe constitue donc un retournement inattendu, puisque le héros décide de combattre le Comte. La sixième strophe confirme ce choix, met en avant la détermination de Rodrigue, et fait le lien avec le deuxième acte, puisque Rodrigue annonce qu’il court à la vengeance. Analyse du passage : 1. Le problème du choix : suspense et coup de théâtre Le dilemme qui occupe Rodrigue est centré autour de la notion de devoir. Il pense avoir des devoirs autant envers son père (en ce qui concerne l’honneur) qu’envers sa maîtresse (en ce qui concerne l’amour). Il s’exclame au vers 322 : « Je dois à ma maîtresse aussi bien qu’à mon père » ; puis, au moment où se situe le retournement de situation, dans la dernière strophe : « Je dois tout à mon père avant qu’à ma maîtresse ». L’équilibre des hémistiches souligne l’aspect insoluble de la situation : en fait ni le père ni la maîtresse ne l’emporte. L’un et l’autres sont respectés tant que Rodrigue respecte sa propre gloire. Il mourra au combat ou de tristesse, mais rendra son « sang pur » comme il l’a reçu. La souillure morale serait aussi souillure physique, d’autant que le sang renvoie aussi à l’honneur familial. Après un moment d’hésitation, qui crée du suspense, il semble préférer l’amour à l’honneur (vers 321). Pourtant, soudain (vers 331), il décide finalement de sauver son honneur. Il provoque ainsi l’étonnement du spectateur (noter, de plus, la rudesse de l’allitération en « r » (Mourir/tirer/raison). L’anaphore du verbe « mourir » sert à souligner la rupture d texte (jeu sur la valeur des modes. Vers 330 : « Mourons » : impératif résigné / Vers 331 : « Mourir » : infinitif exclamatif qui exprime la surprise et la colère). À la fin du monologue, le dilemme semble résolu : Rodrigue a choisi de défendre l’honneur de son père et le sien. Même sans didascalie, il est évident que ce passage correspond à une rupture de ton pour l’acteur qui joue Rodrigue. 2. Oppositions et antithèses Le texte repose sur une accumulation d’oppositions binaires qui met en valeur la figure du dilemme. Bien qu’il s’agisse d’un monologue, l’action n’est pas statique : ce monologue est délibératif. Rodrigue hésite entre deux solutions qui lui semblent tout aussi détestables. Il passe en revue leurs avantages et leurs inconvénients respectifs. Le texte ne suit cependant pas une évolution linéaire.
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La multiplication des antithèses (« juste », v. 293 / « injuste », v. 294) insiste sur l’acuité du dilemme qui déchire Rodrigue. Les vers ou les hémistiches s’opposent presque tous l’un à l’autre, évoquant tour à tour le père ou la maîtresse. Tous les alexandrins sont coupés à l’hémistiche. Les nombreuses répétitions (« meure », v. 343 ; anaphores : « « Fut-il… », v. 309/310 ; « M’es-tu donné… », v. 319/320, et anadiploses : « Mourir » / « mourons », v. 329/330) et les parallélismes de construction ( répétition de l’expression « l’un… l’autre… ») donnent l’impression que Rodrigue ne peut sortir de ce dilemme. Le champ lexical de la mort se retrouve dans quatre vers qui se suivent (v. 329/332). Conclusion Le dilemme cornélien s’exprime essentiellement par la multiplication des oppositions, et surtout des antithèses, qui permettent de mettre violemment en contraste les alternatives qui se présentent à Rodrigue. Nous n’avons cependant pas affaire à une véritable délibération. Ce n’est pas un processus intellectuel au cours duquel une décision est prise qui nous est présenté. Au travers et malgré la plainte de Rodrigue, c’est une série d’évidences qui semblent s’enchaîner. Rodrigue avait besoin de la parole pour les mettre en ordre. La solution n’apparaît pas comme un choix : Rodrigue considère qu’il agit en toute logique. S’il veut conserver sa gloire, et donc être digne à la fois de son honneur et de son amour, selon le modèle cornélien, il n’a guère d’autre solution que de combattre le Comte.
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Le Cid de Corneille
- 2ème Exemple de sujet d’oral 1. Le passage concerné : les stances de Rodrigue (acte I, scène 6) 2. Objet d’étude : le travail de l’écriture. 3. Exemple de sujet d’oral : Questions : Quel est le champ lexical qui revient le plus souvent dans le texte ? En quoi le choix des stances participe-t-il à l’effet pathétique de la scène ?
4. Rappel :
Rappelons qu’une lecture analytique peut suivre les étapes suivantes : I. Mise en situation du passage, puis lecture à haute voix. II. Projet de lecture. III. Composition du passage. IV. Analyse du passage. V. Conclusion : remarques à regrouper un jour d’oral en fonction de la question posée
5. Plan détaillé du sujet d’oral proposé : Mise en situation : Rodrigue vient d’apprendre de la bouche de son père, don Diègue, que celui-ci a reçu un soufflet. L’affront est mortel pour l’honneur du vieillard. Son grand âge ne lui a pas permis de se battre en duel lui-même contre son agresseur. Il est trop faible. Il charge donc son fils, Rodrigue, de le venger. Il vient de lui transmettre son épée, symbole de l’honneur familial et de ses gloires passées. Rodrigue doit donc se battre contre celui qui a insulté son père, et le tuer, pour sauver son honneur. Or, son père lui apprend à la fin de leur entretien que son ennemi n’est autre le père de Chimène, celle qu’il aime. Projet de lecture : Le registre est essentiel, puisque ce monologue a pour but d’exposer les sentiments de Rodrigue et d’exciter l’intérêt et la pitié du spectateur. Assez logiquement, il s’agit du registre pathétique. Il faut veiller à souligner les procédés d’écriture qui sont caractéristiques de ce registre dans l’œuvre. Corneille a choisi de faire s’exprimer son héros au travers de stances. Il s’agit d’une forme rimée très particulière : il faut chercher à justifier ce choix. Composition : La scène 6, qui clôt l’acte I, est constituée d’un long monologue. Rodrigue exprime le dilemme qui le déchire : s’il sauve son honneur, il perd sa maîtresse ; s’il cherche à sauver son amour, il perd son honneur. C’est le « conflit cornélien ».
Petits Classiques Larousse -6Le Cid de Corneille
Les trois premières strophes expriment le déchirement de Rodrigue, son doute, par une accumulation d’oppositions. Dans la quatrième strophe, Rodrigue semble préférer l’amour à l’honneur. La cinquième strophe constitue donc un retournement inattendu, puisque le héros décide de combattre le Comte. La sixième strophe confirme ce choix, met en avant la détermination de Rodrigue, et fait le lien avec le deuxième acte, puisque Rodrigue annonce qu’il court à la vengeance. Analyse du passage : 1. Le registre pathétique
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