Balzac Et La pEtite Tailleuse Chinoise
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Adolf Hitler assiste aux séances du Parlement autrichien, il écrit plus tard son mépris pour la démocratie et le parlementarisme. Il étudie les thèses pangermanistes et observe l’influence de la politique sur les masses. Dans ce bastion de la social-démocratie autrichienne, il forge également son dégoût pour les doctrines marxistes. C'est aussi pendant les années de Vienne que se forge son antisémitisme. Hitler a sûrement été largement influencé par l'abondante propagande antijuive qui circulait alors, à travers une foule de libelles, de caricatures, de journaux et de discours publics. En 1914, exalté par l’entrée en guerre de l’Allemagne[4], Hitler s’engage comme volontaire. Fin septembre 1916, sa division part pour la bataille de la Somme. Hitler est blessé une première fois à la cuisse, le 7 octobre. Il rentre se faire soigner en Allemagne, à l’hôpital de Beelitz, près de Berlin. Après une affectation à Munich, il revient sur le front des Flandres. Dans la nuit du 13 au 14 octobre 1918, sur une colline au sud de Wervicq, près d’Ypres (Belgique), son unité subit un bombardement britannique au gaz moutarde. Touché aux yeux, il est évacué vers l’hôpital de Pasewalk, en Poméranie. De son lit d’hôpital, Hitler est anéanti par cette annonce. Il affirme dans Mein Kampf y avoir eu une vision patriotique, et d'avoir sur le coup « décidé de faire de la politique. Début septembre 1919, Hitler est chargé de surveiller un groupuscule politique ultra-nationaliste, le Parti ouvrier allemand, fondé moins d'un an plus tôt par Anton Drexler. À la fin d'une réunion dans une brasserie de Munich, il prend la parole à l'improviste pour fustiger la proposition d'un intervenant. Remarqué par Drexler, il se laisse facilement convaincre d'adhérer et transforme le parti en Parti national-socialiste des travailleurs allemands (NSDAP). Son charisme et ses capacités d'orateur en font un personnage prisé des réunions publiques des extrémistes de brasserie. Ses thèmes favoris — antisémitisme, antibolchevisme, nationalisme — trouvent un auditoire réceptif. Hitler dote son mouvement d'un journal, le Völkischer Beobachter, lui choisit le drapeau à croix gammée pour emblème, fait adopter un programme en 25 points (en 1920) et le dote d'une milice agressive, les Sturmabteilung (SA). Il change également de style vestimentaire, s'habilla constamment de noir ou en tenue militaire, c'est à cette époque également qu'il se coupe la moustache, qui devient un de ses traits physiques célèbres. Outre sa haine de la démocratie, de la France « ennemie mortelle du peuple allemand », du socialisme et du « judéo-bolchevisme », sa doctrine repose sur sa conviction intime à base pseudo-scientifique d’une lutte darwinienne entre différentes « races » foncièrement inégales. Au sommet d’une stricte pyramide, se trouverait la race allemande ou « race des Seigneurs », qualifiée tantôt de « race nordique » et tantôt de « race aryenne » et dont les plus éminents représentants seraient les grands blonds aux yeux bleus. Cette race supérieure doit être « purifiée » de tous les éléments étrangers, « non-allemands », juifs, homosexuels, ou malades, et doit dominer le monde par la force brute. Au traditionnel pangermanisme visant à regrouper tous les Allemands ethniques dans un même État, Hitler ajoute la conquête d’un Lebensraum indéfini, à arracher notamment à l’Est aux « sous-hommes » polonais et slaves. Enfin, Hitler parle constamment d’« éradiquer » ou d’« anéantir » les Juifs, comparés à des vermines ou des poux, qui ne sont pas seulement pour lui une race radicalement inférieure, mais aussi radicalement dangereuse.
En 1928, le NSDAP marque le pas et peine à remonter la pente : seuls 2,6 % des votants lui accordent leur confiance aux élections législatives du 28 mai, et il compte moins de 180 000 membres. Mais il n’a plus de concurrent sérieux à l’extrême droite, car de multiples groupuscules et petits partis de la mouvance völkisch (« nationale-raciste ») ont périclité après 1924-1925, tandis que le vieux maréchal Ludendorff, ancien participant du putsch de la Brasserie qu’Hitler avait habilement poussé à se présenter à la présidentielle de 1925, s’est disqualifié par son score médiocre.
En 1929, pour mieux mener campagne contre le plan Young sur les réparations de guerre dues à la France, le magnat de la presse et chef nationaliste Alfred Hugenberg s'est allié à Hitler, dont il a besoin des talents oratoires, et a financé la campagne de propagande qui a permis au Führer des nazis de se faire connaître dans toute l'Allemagne.
Les fruits de la réorganisation portent à partir de cette date, quand le contexte général devient favorable avec le début d'une grave crise politique et économique
Entouré d’un culte de la personnalité intense, qui le célèbre comme le sauveur messianique de l’Allemagne, Hitler exige un serment de fidélité à sa propre personne - il est prêté notamment par les militaires, ce qui
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