Bio Boris Vian
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Le couple s'installe dans très bel hôtel, Les Fauvettes, c'est là que naissent le 17 octobre 1918 Lélio Vian, Boris le 10 mars 1920, Alain le 24 septembre 1921 et Ninon née le 14 septembre 1924. Yvonne est musicienne et elle a donné aux enfants des prénoms d'opéra : Boris pour Boris Godounov et Lélio pour Lélio ou le Retour à la vie d'Hector Berlioz6.
Les Vian mènent une vie insouciante : ils ont chauffeur, professeur à domicile, coiffeur à domicile, jardinier. Mais le krach de 1929 ruine Paul Vian qui se voit obligé d'abandonner la maison principale et d'aller habiter avec les enfants et le jardinier dans la maison du gardien. De caractère anxieux et autoritaire, Yvonne favorise tous leurs jeux à conditions de garder sa nichée à portée de voix.
À douze ans, à la suite d'une angine infectieuse, Boris est souffre de rhumatismes articulaires aigus, qui provoquent une insuffisance aortique chez l'enfant. À partir de là, le garçon est sur-protégé.
Les études, la guerre, le jazz
Il fait ses études au collège et lycée de Sèvres (1927-1932), puis entre au lycée Hoche de Versailles, de la troisième à la classe de Philosophie (1932-1936). Sa scolarité est souvent interrompue en raison d'accidents de santé. S'il passe avec facilité la première partie du baccalauréat en 1935, il est contraint de suivre une seconde terminale au lycée Condorcet, à Paris, où il obtient le baccalauréat final A-philosophie, avec option mathématiques. Il suit les classes préparatoires des grandes écoles scientifiques du lycée Condorcet et entre à l’École centrale Paris en 1939 où il obtient son diplôme d'ingénieur en 1942.
Parallèlement à ses études, Boris apprend à jouer de la trompette. Il s'inscrit au Hot Club de France, présidé par Louis Armstrong et Hugues Panassié, dès 1937. Avec son frère Lelio (à l'accordéon et à la guitare), et son autre frère Alain (à la batterie), il monte une petite formation en 1942. Deux ans plus tard, 10 janvier 1944, il rencontre Claude Luter et il se joint à lui pour ouvrir un club de jazz le New Orleans Club qui ne fonctionnera que quelques jours à Saint Germain-des-Prés.
à l'École centrale, il prend intégralement les notes des cours, dont il fait un document intitulé Physicochimie des produits métallurgiques, enrichi d'alexandrins et de citations; c’est la première œuvre écrite de Vian. De 1942 à 1946 il travail à l'Association française de normalisation (AFNOR). Cela lui laisse assez de temps pour écrire des poèmes et de la musique de jazz. En 1943, il produit Cent sonnets et Trouble dans les Andains.
Il a épousée Michelle Léglise, le 5 juillet 1941. Il passe d'ailleurs beaucoup de temps à compulser l'Almanach Vermot. En 1942 il a déjà écrit un Conte de fées à l'usage des moyennes personnes pour Michelle.
Le swing et le drame
Michelle et Boris ont des enfants, Patrick, né 12 avril 1942 et Carole en 1948.
En 1944, Boris écrit un scénario ("Histoire naturelle") et des poèmes qu'il réunit dans un recueil intitulé " Un Seul Major, un Sol majeur", en hommage à son ami Jacques Loustalot, dit Le Major. En 1944, il envoie une ballade à la revue Jazz Hot, (qu'il écrivait Jazote) et signe de son anagramme Bison Ravi.
Mais cette même année, le monde des Vian s'effondre : le père, Paul, est assassiné dans sa maison dans la nuit du 22 au 23 novembre 1944.
Le 18 juillet 1945, Boris signe son premier contrat d'auteur chez Gallimard avec le manuscrit de Vercoquin et le Plancton a l’aide de Raymond Queneau.
Le rat de cave et l'écrivain
Raymond Queneau dirige chez Gallimard la collection La Plume au vent et qui compte y insérer Vercoquin et le plancton après quelques retouches. Mais au sein du comité de lecture de Gallimard, Jean Paulhan s'oppose à Queneau pour des raisons politiques. Queneau est malgré tout convaincu des qualités d'écrivain de Vian et il lui fait signer un nouveau contrat pour Les Lurettes fourrées dont il n'a lu aucune ligne. La publication de Vercoquin et le plancton se fait attendre. Boris est très déçu, d'autant plus qu'il compte quitter l'AFNOR. Boris tire un nouvelle Le Figurant inséré dans le recueil Les Fourmis édité par Les éditions du Scorpion en 1949.
Le 15 février 1946, Boris quitte l'AFNOR pour entrer à l'Office professionnel des industries et des commerces du papier et du carton. Son salaire est plus élevé, le travail plus léger, ce qui permet à l'écrivain de rédiger son premier véritable roman : L'Écume des jours dont l'auteur dit que c'est un mixage de toutes les périodes villdavraisoises. Derrière le conte rôde la mort, comme celle qui rôde autour de Boris lui même, tenaillé par la maladie.
La déception immense lors de son échec au prix de la Pléiade provoque une colère de Boris dont on trouve des traces dans L'Automne à Pékin. Il lui reste, pour se consoler, le jazz et la peinture.
Vercoquin et L'Écume sont un échec commercial. Tirés à quatre mille exemplaires, il s'en est vendu quelques centaines, et il n'y a pas de revue de presse.
J'irai cracher sur vos tombes
Au début de l'été 1946, il écrit un livre a la manière des romans noirs américains. J'irai cracher sur vos tombes a fait scandale et a été interdit. Gallimard refuse du même coup l'Automne à Pékin. Boris risque deux ans de prison et 300 000 fr d'amende. Finalement, en août 1947, le tribunal suspend les poursuites.
Le jazz et le déclin
En 1949 Boris est obligé de renoncer à la trompette à cause de la maladie de cœur1.
Côté littérature, les choses ne vont guère mieux. Elle ne se rendent pas compte est un échec commercial, tout comme L'Automne à Pékin et les Fourmis qui ne se vendent pas du tout.
En nov 1948, Vian a officiellement reconnu être l'auteur de J'irai cracher sur vos tombes. Lors du deuxième tirage de l'ouvrage, Daniel Parker lance une deuxième procédure. Le livre de Boris est interdit et et il doit des indemnités faramineuses. Il est endetté et le couple se décompose, parce
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