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Chant poète

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l’on peut chercher ce qui donne leur beauté aux « purs sanglots » du poète.

Le théâtre

Les chants du cœur : le parti pris esthétique des sentiments ; la beauté des « purs sanglots »

La poésie

EN PRISON : « CHANTER SON MAL… » • DISSERTATION • SUJET

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EN PRISON : « CHANTER SON MAL… » • DISSERTATION • SUJET

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La profondeur affective est source de douleur

Par ailleurs, le lyrisme prend sa source au plus profond du cœur de l’homme ; or les sentiments intérieurs profonds, par leur intensité même, impliquent la douleur, comme une lumière trop forte. L’amour, sentiment privilégié de l’inspiration poétique, laisse des « traces » et meurtrit. C’est ce que chante Aragon, amoureux comblé par Elsa, « son amour, sa jeunesse » : « Il n’y a pas d’amour qui ne soit douleur Il n’y a pas d’amour dont on ne soit meurtri » (« Il n’y a pas d’amour heureux », 1944) Toute profondeur humaine est douloureuse ; or c’est cette profondeur inexplorée qui constitue la recherche du poète.

Le poète trouve dans son mal la source de beauté

Le poète, enfin, est un être qui souffre parce qu’il est en désaccord avec le monde, victime d’angoisse et d’inquiétude constantes. Rejeté par le « vulgaire » comme l’Albatros de Baudelaire, il trouve son inspiration dans ce mal-être même, dans le rejet dont il est victime de la part de ceux qui ne le comprennent pas ; il est alors pour Jacques Roubaud « Lombric » qui « meurt » ou pour Gérard de Nerval « le ténébreux, le Veuf, l’Inconsolé » du « Desdichado » qui « porte le Soleil noir de la Mélancolie » ou, pour José Maria de Heredia, la « conque », « prison sonore », ou pour Tristan Corbière : « Un crapaud ! Pourquoi cette peur, / Près de moi, ton soldat fidèle. Vois-le, poète tondu, sans aile, / Rossignol de la boue » Sa souffrance naît parfois de sa difficulté à créer, des affres de l’inspiration. Et ce sont les nuits blanches ou l’inspiration perdue qui ont inspiré à Baudelaire quelques-uns de ses plus beaux poèmes : dans « La cloche fêlée », il exprime son impuissance douloureuse à créer et à vivre : « Mon âme est ainsi fêlée […] Il arrive souvent que sa voix affaiblie Semble le râle épais d’un blessé qu’on oublie Au bord d’un lac de sang… » De même les angoisses métaphysiques – de la poésie chrétienne par exemple – qui naissent de la conscience d’un monde imparfait ou encore le spectacle du péché donnent naissance à de beaux « chants de larmes ». Baudelaire nourrit ses vers de cette tension douloureuse entre Spleen et Idéal et la transforme en un recueil entier : « Nous avons vu partout, et sans l’avoir cherché […] Le spectacle ennuyeux de l’immortel péché » (« Le Voyage ») La souffrance, inhérente à la nature du poète, apparaît donc bien comme une des principales sources d’inspiration poétique et esthétique.

© Hatier 2007

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