Développement socio-affectif durant la période scolaire
Cours : Développement socio-affectif durant la période scolaire. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Ilhem Bentayeb • 11 Juin 2022 • Cours • 19 832 Mots (80 Pages) • 346 Vues
C12 – Développement socio-affectif durant la période scolaire (6-12 ans)
- Compréhension de soi (puis compréhension morale)
- Concept de soi :
- Entre 6 et 12 ans, les enfants vont commencer à avoir un concept de soi de plus en plus raffiné :
CAD qu’ils vont organiser leurs observations d’eux-mêmes, ils vont dégager des qualitatifs et des traits de leurs compétences (de ce qu’ils sont capables de faire).
- Donc, ils vont être capables de faire des déductions => plutôt que de regarder des comportements précis qu’ils sont capables de faire, ils vont plutôt déduire c’est quoi leur compétence. En prenant en considération la façon qu’ils ont performé, par ex, dans leurs 5 derniers matchs de soccer, ils vont être capables de déduire un trait plus général : donc ils vont plutôt parler de leur compétence.
Ex. : au lieu de dire ‘j’ai réussi mon examen de mathématique’, les enfants vont dire ‘je suis bonne en mathématiques’/’je suis intelligente dans ce domaine’ => ils vont donc déduire leur compétence
- À cet âge, les enfants vont parler ET de leurs traits positifs et de leurs traits négatifs de façon très nuancée.
Dans la période d’âge précédente, les enfants avaient une estime de soi assez gonflée et ils pouvaient penser qu’ils étaient très bons dans tout ALORS que mtn ils sont capables d’avoir une vision nuancée : de dire, par exemple : « quand je suis avec mes amis, d’habitude je suis très généreuse MAIS si j’ai passé une mauvaise journée et que je suis fatiguée, ça m’arrive d’être plus méchante » : il y a une nuance et ils sont capables de voir les traits positifs et négatifs.
- Quelque chose qui va aider à développer/raffiner leur concept de soi va être La comparaison sociale SOIT le fait de se comparer aux autres.
Et plutôt que de se comparer à une seule personne, l’enfant va être capable de se comparer au groupe : à un ensemble de personnes. L’enfant va être capable de voir, par exemple, que dans sa classe, il y a des enfants qui sont moins bons que lui et d’autres qui sont meilleurs que lui dans certains sujets/matières.
- Les comparaisons sociales vont influencer l’estime de soi des enfants
- Influences sur le concept de soi :
On va voir c’est quoi les 2 plus grandes influences de ce raffinement du concept de soi.
INFLUENCES COGNITIVES
- Premièrement, il va y avoir des influences grâce au développement cognitif :
***On va faire 2 grandes distinctions :
- On va voir comment est-ce que le développement cognitif va influencer la structure du « moi » : la structure du « moi » c’est vraiment la coordination des différents aspects qui composent le « moi » (le « moi » étant la personne comment elle se perçoit, son concept de soi).
- Quand on dit que la structure est changeante : comment est-ce que l’aspect cognitif va influencer ça ?
C’est que l’enfant va maintenant pouvoir considérer plusieurs aspects.
(dans le cours passé, on parlait de décentration et on parlait que l’enfant était capable de prendre en considération plusieurs aspects) DONC il va pouvoir combiner différentes performances, des choses qu’il va être capable de faire et de ne pas faire, il peut déduire et comparer à plusieurs personnes.
- Et, grâce au développement cognitif aussi, l’enfant va être capable de comprendre qu’un trait peut être associé à des désirs qui vont causer des comportements.
Ce qu’on veut dire par là c’est que l’enfant va être capable de comprendre qu’une personne qui est généreuse, elle veut aider les autres : donc il y a quelque chose dans son désir (vouloir aider les autres) qui va avoir une influence sur son comportement
- Et on va voir comment le développement cognitif à un impact sur le contenu du « moi » :
- Le contenu du « moi » du concept de soi va aussi changer
- Le contenu CAD qu’est-ce qui le compose.
Le fait que la théorie de l’esprit se développe de plus en plus, les enfants sont maintenant capables de beaucoup mieux prendre en considération le point de vue des autres. Grâce à ça, ils vont être capables d’inférer qu’est-ce que les autres pensent d’eux et de l’incorporer dans leur concept de soi.
(Ce qu’ils infèrent peut-être des choses plus positives ou négatives OU les deux).
À ce sujet-là, ce que les enfants infèrent que les autres pensent d’eux va participer à créer leur soi idéal. => leur soi idéal c’est en quelque sorte les attentes qu’ils vont avoir intériorisé CAD qu’ils acceptent à l’intérieur d’eux-mêmes, qu’ils ont décidés eux-mêmes à l’intérieur d’eux que c’était des choses importantes pour eux DONC leur soi idéal va être comparé au soi réel.
Le soi réel : c’est les compétences réelles de l’enfant (ce que l’enfant est réellement capable de faire)
Le soi idéal : c’est ce que l’enfant aimerait pouvoir faire (c’est idéalement, qui il aimerait être, qu’est-ce qu’il aimerait avoir comme compétences, comme trait, comme qualité).
Le soi idéal, à la base, il est bâti par c’est quoi les attentes des autres autour de l’enfant.
Un exemple concret : un parent qui dit que c’est important d’être intelligent, qu’il espère que son enfant va pouvoir bien réussir dans son examen de mathématiques DONC en entendant ce genre de messages autour de lui, l’enfant intériorise ces messages et ça participe à créer son choix idéal.
On remarque que plus l’écart est grand entre ces 2 concepts de soi, moins l’enfant va bien aller.
Si l’enfant, son soi réel est qu’il n’est pas très bon à l’école : il a pas de très bonnes notes, il a de la difficulté à suivre ce que le professeur dit mais que son soi idéal met beaucoup d’importance sur le fait de bien réussir à l’école et d’être le meilleur de la classe => l’écart est très grand et ça fait en sorte que l’enfant va avoir une moins bonne estime de lui-même et ça peut entraîner quelque chose comme la tristesse, du désespoir, la dépression.
À l’inverse, un enfant que son soi idéal est d’être relativement bon dans son équipe de soccer et qu’effectivement il est bon (parfois il rate quelques buts mais en général il est pas mal bon) et donc l’écart entre le soi idéal et le soi réel est plus petit : l’enfant va donc se sentir bien, beaucoup plus confiant en lui.
INFLUENCES SOCIO-CULTURELLES :
Il y a aussi des influences et aussi de la diversité au niveau socio-culturelle.
- Les conversations élaboratives où les parents posent beaucoup plus de questions, donnent leur propre point de vue et qui aident l’enfant à participer à la discussion ET DONC, quand les parents font ça, ça participe beaucoup à rendre le concept de soi de l’enfant plus complexe et plus cohérent CAR ça aide l’enfant à tirer des conclusions et des déductions de comment il réagit dans la vie de tous les jours, de ces expériences, ect…
- En dehors de la famille, tous les autres groupes sociaux vont avoir une influence sur le concept de soi de l’enfant : que ce soit des équipes sportives, les amis, d’autres groupes de pairs, les enseignants, les groupes religieux, : tout ça va participer à la façon dont il va se concevoir en tant que personne.
- Finalement, le contenu du concept de soi va être influencé par la culture. Exemple :
- En Chine, les enfants vont beaucoup plus référer à leur groupe d’appartenance et à leurs relations. Ils vont par exemple dire ‘c’est un enfant chinois/ qui fait partie de quelle équipe/ il est de telle façon avec ses amis’ => ça a un impact sur son concept de soi.
**Le concept de soi de l’enfant est donc bcp plus autour de ses relations et des autres.
- En Amérique, les enfants vont plutôt se référer à leurs attributs : quand on demande aux enfants de se définir, ils vont beaucoup plus parler de ses préférences, de ses habiletés, de ses compétences, de ses intérêts (donc quelque chose de plus personnel).
- Confiance en soi => le concept de soi va aussi avoir une influence sur la confiance en soi de l’enfant
- Avec le concept de soi grandissant, les rétroactions qu’il va recevoir des autres, les comparaisons qu’il fait : l’estime de soi des enfants à cet âge-là va commencer à devenir un peu plus réaliste.
- On a vu que dans la période d’âge précédente, les enfants avaient un estime de soi un peu gonflé : ils pensaient être capables de faire ce qu’ils voudraient être capables de faire PLUTÔT que ce qu’ils réussissaient vraiment à faire MAIS à l’âge scolaire (6-12ans) c’est plus réaliste.
- Et ça va plus se différencier : plutôt que de mesurer l’Estime de soi général de l’enfant, on va pouvoir aller le mesurer dans différentes sphères de sa vie.
Et quand on fait ça, on remarque qu’autour de 6-7ans, on va parler de structures hiérarchiques : on va pouvoir mesurer l’estime de soi général (comme avant) MAIS aussi des domaines spécifiques ET dans ces âges-là, d’habitude les domaines qu’on va mesurer ça va être :
- Les compétences académiques
- Les compétences sociales
- Les compétences physiques (comme athlétiques)
- L’apparence physique
- Si on veut faire le lien avec le soi idéal, selon ce sur quoi l’enfant met de l’importance, ces différentes catégories ne vont pas avoir le même poids.
Ex. : si pour un enfant c’est important d’être compétent en athlétisme, ça sera plus important pour lui, ça aura un poids plus grand dans son estime de soi général.
**Malgré le fait que ça change d’un enfant à l’autre, on remarque que l’apparence physique tend à être la catégorie qui a le plus de poids pour tous les enfants (et à l’adolescence aussi) => l’apparence physique va avoir un plus gros impact sur l’Estime de soi de l’enfant malgré qu’ils réussissent bien dans d’autres domaines.
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