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Etude de situation : monde pluriel

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our ne pas la "fâcher".

A. finit la discussion en disant qu' à 18 ans il pourra faire ce qu'il veut.

Cette discussion a énormément résonné en moi.

En effet, je me suis demandée pourquoi cette mère voulait inculquer à son enfant une religion qu'il n'a pas choisi.

C'était peut-être pour pouvoir lui transmettre des valeurs qui lui semble essentielles.

J'ai pu aussi comprendre qu'il s'agissait de la perpétuité de la tradition, de la culture et de la religion.

Est- ce que cela était une volonté de ne pas s'adapter ou une réelle souffrance de la part de la maman de voir son fils placé et ne pas pouvoir l'éduquer comme elle le souhaite?

Cette maman avait - elle essayer d'écouter son fils afin de pouvoir lui donner ce choix?

A ce moment là, j'ai ressenti un sentiment de peine face à cet enfant qui n'ayant tout d'abord pas choisi d'être loin de sa famille et qui ensuite n'a pas eu le choix de choisir sa religion.

Toutefois, je me demandais pourquoi fallait-il à tout prix que A. soit élevé dans les rite musulmans alors qu'en France, il serait confronté à autre chose?

J'ai eu le sentiment qu'on imposait à A. une culture et que rien, ni sa mère, ni les valeurs de cette culture ne lui laissait le choix d'un mode de vie différents.

Lui avait-on expliqué à un moment donné les valeurs de cette religion?

Mais je me demande s'il n'avait peut-être pas envie d'adhérer aux valeurs de cette religion ou encore aux valeurs de ses parents?

En effet, un enfants a besoin de repères où il peut s'identifier à son père ou à sa mère ou encore à une tierce personne. Cependant, A. ne connait pas son père et a été retirer à sa mère très jeune à cause d'une histoire assez difficile et celle-ci vient le voir très peu souvent.

De ce fait, A. n'a rien pour s'accrocher à quelque chose qui va lui permettre de se retrouver et de grandir plus ou moins normalement.

En même temps, A. se sent dans l'incapacité de dire "non" à sa maman en ce qui concerne ce choix spirituel car ne la voyant déjà pas beaucoup, cela peut lui permettre de se dire qu'il appartient à une famille et de ce fait lui permettre de se construire une identité.

Toutefois, en tant que maison d'enfants composé d'une grande partie de musulman, nous nous devions de respecter certaines demandes des parents car ils gardent tout de même l'autorité parentale.

Juridiquement l'autorité parentale est un ensemble de droits et de devoirs, que celui qui la détient doit assurer dans l'intérêt de l'enfant, qui reste sous l'autorité de ses parents jusqu'à sa majorité ou son émancipation, de la protéger dans sa sécurité, sa santé et sa moralité, dans le respect dû à sa personne.

De plus, dans la plupart des cas, l'adhésion d'un adulte à une religion est le fruit d'une démarche consciente et volontaire ce qui n'est cependant pas le cas pour un enfant.

N'est-il pas alors un peu opportuniste de se servir de l'ignorance et la vulnérabilité d'un enfant pour lui inculquer une religion qu'au final, il n'a pas choisi?

Avant 1993, existait la possibilité d'entendre les enfants de plus de 13 ans. Ave la loi du 8 janvier 1993 qui a supprimé cette limite en prévoyant que tout enfant peut-être entendu dès lors qu'il est "capable de discernement"

A. ayant 12 ans et étant tout de même en mesure de comprendre, il lui est possible d'exprimer cette opinion. Mais A. se sent obliger de se conformer aux décisions de sa mère en attendant sa majorité du fait de pouvoir être intégrer dans une famille.

Cependant, si A. exprime son opinion au juge des enfants, il est en mesure de statuer sur les modalités de son exercice et donc de sa religion.

De plus, une décision telle que celle la sera d'autant plus conforter par la convention internationale des droits des enfants où il est stipulé dans l'article 14 de cette convention que les enfants ont le droit de s'exprimer librement et de choisir leur propre religion: "Les Etats parties respectent le droit de l'enfant à la liberté de pensée, de la conscience et de religion (...).

La liberté de manifester sa religion ou ses convictions ne peut être soumise qu'aux seules restrictions qui sont prescrites par la loi et qui sont nécessaires pour préserver la sûreté publique, l'ordre public, la santé et la moralité publiques, ou les libertés et les droits fondamentaux d'autrui".

Voila les questions et analyses que cette situation a vivement suscité chez moi.

Après avoir longuement réfléchi dans le but de pouvoir proposer une action, il m'ait venu à l'idée d'organiser une réunion avec les parents d'enfants musulmans et non musulman, afin d'échanger et de comprendre ensemble comment nous pourrions accompagner au mieux les enfants dans le respect de la religion et la tradition de chacun.

Ensuite, par rapport aux enfants, on pourrait leur proposer d'en discuter autour d'un groupe de parole en évoquant le thème des religions, savoir ce qu'ils en connaissent sur la leur mais aussi parler des autres religions pour pouvoir mieux comprendre le monde qui les entoure et surtout comprendre les différentes personnes qu'ils pourront côtoyer.

Et pour finir, recevoir chacun d'entre eux en entretien individuel dans le but de connaître leurs désirs face à cette religion.

Ce serait des espaces de parole où parents et enfants pourront s'accorder sur des faits concrets comme les repas, les activités des enfants...

Les discussions pourront même déviées sur des sujets plus large qui se feront au fil du déroulement des discussions.

Cela

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