Fondation De Basra

t donc se demander pourquoi Utba voulut à tous prix fonder Basra et en quoi cette ville reflète-elle la culture arabo-musulmane?

Pour y répondre, nous verrons dans une première partie le portrait dresser par Tabari de cette "plaine ",puis nous montrerons ensuite ce qui pousse Utba à construire cette ville camps et enfin nous essayerons de comprendre pourquoi ce dernier choisit Basra ce qui fera l 'objet d 'une troisième partie.

Zotenberg, grâce aux sources de Tabari nous décrit la plaine de Basra avant qu’elles ne deviennent une ville camps.

Tout d’ abord, l’auteur fait une description de Basra à l 'époque du "calife ‘Umar", qui selon lui "n 'était pas une ville", en effet nous savons que le califat de Umar débute en 634,or la ville de Basra a été fondé en 638 sous les ordres de ce dernier, ainsi avant la création d'une ville camps c'était "une plaine pierreuse...est appelé par les Arabes Basra «ligne 2-3.On comprend ,à travers ces propos sa situation géographique d’une part puisqu’ 'elle se situe "au bord du Tigre "par conséquent dans le région du golfe Persique. Mais aussi et surtout on peut affirmer que ce sont des groupes sédentarisés qui pratiquaient la pêche et l’agriculture. Après cette brève description, l’auteur fait allusion à la Bataille des chaînes .Rappelons le Abu Bakr voulait attaquer Obolla qui était la place forte frontière de la Perse. Mais c 'est aussi l’un des ports principaux de l'Empire sassanide sur le Golfe, située sur les rives du Tigre à l'entrée de Bassora, un nœud de jonction d'une importance capitale soumis à l’autorité du" roi de l'Oman".

Ensuite, à la ligne 8, il est question de la bataille d'al Qadissiya en qui eut lieu en 636 entre les Arabes musulmans et les Perses sassanides dans le cadre de la conquête musulmane de la Perse. Or Umar craint que le "roi de Perse «demande du "secours au roi d'Oman...et que ceux-ci ne lui accordassent «Ligne 8-10.C'est pour cette raison que le calife déploie 30 000 cavaliers arabes sous le commandement de Sa`d ibn Abī Waqqās contre l'armée perse renforcée par ses vassaux arméniens 3 000 hommes.

De même pour empêcher qu'une aide aux armées perses n'arrive par la mer, Omar fonde la ville de Bassora à l'embouchure de l'Euphrate et y installe la garnison arabe. Ligne 11-12.Comme le montre, le paragraphe suivant.

En effet, il "fit venir Utba B.Ghazwan al Mazini", un des compagnons du prophète, pour contrôler les routes entre "l'Industan et l 'Oman», ligne 15 et servir de point de départ à de nouvelles campagnes. Forts de ces précieux et louables conseils, `Utba et son armée se mirent en route "avec cent seize hommes...et trois cent autres"

Par ailleurs à la ligne 16, Umar dit à Utba:"il faut ....être à votre aise toi et les soldats musulman"ligne16-18.De fait, il fait référence à la cité d’Al Uballah,qui lui refuse de se soumettre .Mais Utba "combat victorieusement ce puissant dihqan" ligne 22-23.Dans le même temps ,Umar demande a Utba d'invités "ces populations Arabes "à croire et à "accepter sa religion». Par, la suite ,ce dernier les interroge sur le meilleur endroit ou "climat "pour fonder Basra.

Cependant, aux lignes 30-31, l’auteur fait allusion à Sa'd b.Abi Waqqas. Nous savons, que ce chef de l'armée arabe en Irak, avait envoyé deux hommes qui connaissaient bien les différences et les qualités des divers climats, pour reconnaître lequel était le meilleur. Ces deux hommes ayant parcouru le pays à droite et à gauche de Madâîn, ne trouvèrent aucun endroit plus agréable que Kûfa.D 'autre part Sa'd appela tous les gouvernements des différentes villes, qui laissèrent des lieutenants à leur place, et leur assigna des terrains où ils devaient construire cela expliquerais pourquoi Umar a ordonné de fonder Basra.

A la fin du paragrphe,Utba fait part de sa volonté à Umar de bâtir la garnison de la ville de Basra , en lui écrivant.

C'est ainsi que Utba s'aperçoit que beaucoup de musulmans sont enclins à mener une existence laxiste, et à suivre les traditions et coutumes locales, affaiblissant ainsi leur détermination à poursuivre le combat, ligne 32-33.

D'autant qu’Umar