L'Apologue

r, tout comme Jean Giono dans les Vraies Richesses le dit : « avec ce que tu sais, tu gagneras des joies ». L’apologue tente de corriger les vices de notre société grâce aux morales, c’est pour cela que les morales ont un rôle très important, on se sent tous concerné et on reconnait la société à travers celles-ci.

Nous allons maintenant voir les différentes morales que l’apologue peut montrer ; implicite et explicite. Ce récit didactique apporte toujours un enseignement, une leçon de vie (la « morale » dans une fable) qu'elle soit explicite, ou implicite (beaucoup plus fréquent de nos jours). L'apologue doit donc instruire, faire réfléchir le lecteur et modifier ses comportements ou ses opinions sur le monde dans lequel il vit. Mais cette morale est la partie la plus fragile de l'apologue : le plaisir du récit concret et imagé, rend parfois secondaire, le message transmis par l'apologue. L’apologue est donc une fiction, un récit inventé qui prétend apporter un enseignement au lecteur à travers les personnages mis en scène et leurs diverses aventures. En ce sens, il offre bien des « idées, préceptes et évidences ». Le fabuliste la Fontaine remarque ainsi dans sa dédicace que l'histoire de ses « Héros », « encore que mensongère, contient des vérités qui servent de leçons […] Ce qu'ils disent s'adresse à tous tant que nous sommes ». Les animaux de ses fables sont bien évidemment à l'image des hommes et sont les représentants d'une classe sociale ou d'un vice aisément identifiables : le lion représente le roi, le renard incarne en général le courtisan rusé, le corbeau symbolise la prétention et la naïveté. Même si l'argumentation reste indirecte, les récits des apologues sont porteurs d'un message et illustrent une leçon donnée par l'auteur. L'apologue est donc une « parole » qui s'adresse à l'esprit du lecteur et prétend lui offrir une « vérité »

Nous venons de voir que l’apologue éclaire les vices de la société tout en nous donnant des leçons sur celle-ci. Nous allons maintenant voir que cependant l’apologue est aussi une source de plaisir

Nous allons donc voir que la fable peu porter au plaisir. Un plaisir, d’abord par ses personnages étonnants. Le conte les fées de Perrault est un très bon exemple pour ses personnages hors du commun. Cette fée capable de faire part de don et de jeter des sors. Les fables de la Fontaine telle que La Cigale et la Fourmi mettent en scène des animaux aptes à parler, ce qui donne le sentiment d’appartenir à l’enfance. Dans le Taureau Blanc de Voltaire, on y voit l’amant de la princesse transformé en taureau blanc, ainsi que le serpent qui va conter à la princesse l’histoire des trois prophètes. Le taureau et le serpent sont des personnages fantastiques. C’est un thème friand des enfants qui développe notre imagination, et on a d’ailleurs tous connus, petits cette « faim » de fiction, d'apologue qui est d'ailleurs visible chez tout enfant qui aime entendre raconter des histoires dès son plus jeune âge. Mais les adultes aussi éprouvent ce besoin. Dans « Le Pouvoir des fables » de La Fontaine, le peuple grec ne s'intéresse pas au discours politique de l'orateur malgré le danger qui menace la cité, au contraire il est captivé dès que l'orateur commence à narrer les aventures des dieux. Preuve est faite : les hommes ne sont sensibles qu'aux histoires. La Fontaine peut alors conclure : « Au moment que je fais cette moralité, Si Peau d'âne m'était conté, J’y prendrais un plaisir extrême ; Le monde est vieux, dit-on ; je le crois, cependant, Il le faut amuser encore comme un enfant. ». Ainsi, le lecteur, même adulte, est friand d'histoires, en particulier d'histoires merveilleuses, mettant en scène des êtres légendaires ou des animaux aptes à parler. Le succès des fables de La Fontaine ou des contes de Perrault suffit à le prouver. L'apologue peut donc apparaître comme un moment fantastique satisfaisant un besoin de l'homme et lui offrant un plaisir inépuisable.

Autre que les personnages fantastiques, on peut voir dans les apologues des univers très différents du notre, la narration est menée sur un ton plaisant, dans un univers intemporel et imaginaire (comme en témoigne l’incipit de Candide : « Il y avait en Westphalie, dans le château de monsieur le baron de Thunder-ten-tronckh,… »). Ses lieux fantastiques nous emmènent dans d’autres mondes et nous font aussi ressentir du plaisir en lisant ces apologues. Dans Taor, prince de Mangalore, les bédouins eux même vivaient dans un de ces pays fantastiques : « Ils n’avaient qu’à tendre la main pour cueillir les fruits les plus savoureux ». Tout comme les contes pour enfant tels que Cendrillon et son château, la maison des nains de Blanche Neige et les 7 Nains, le pays sous la mer de la Petite Sirène etc… Ces lieux qu’ils soient