«L'Huître», Francis Ponge

r une huître : «un couteau» ; «s’y coupent, s’y cassent les ongles» ; «les coups qu’on lui porte». Le deuxième paragraphe confère une impression assez malsaine, par le vocabulaire péjoratif employé : «s’affaissent» «une mare» ; «sachet visqueux et verdâtre» ; «dentelle noirâtre».

Mais cette impression plutôt péjorative qui semble se dégager du texte est compensée par l’emploi d’un vocabulaire noble : «firmament de nacre» ; «les cieux» ; «perle» ; «gosier de nacre» : «s’orner».

Ainsi, Ponge déconcerte le lecteur en employant tour à tour un vocabulaire neutre, mélioratif et péjoratif.

L’expression «on trouve tout un monde.» rappelle la métaphore filée que Ponge construit tout au long du texte autour de l’huître, la comparant à un univers qui, une fois découvert, est d’une richesse insoupçonnée : le ciel : «les cieux d’en-dessus, et la mer : «les cieux d’en-dessous» ; «une mare» ;, «qui flue et reflue», et même la grève : «frangé d’une dentelle noire sur les bords». De plus, ce monde contient tout ce qui est nécessaire à la survie d’un être vivant : «à boire et à manger».

L’auteur introduit d’ailleurs cette métaphore dans le premier paragraphe, lorsqu’il qualifie l’huître de «monde opiniâtrement clos».