La Mort Du Roi Tsongor Chap 4

rête »l.10.montre l'impossibilité pour l'armée de Kouame de faire face à l'énorme puissance de celle de Sango kerim. Les accumulations « disloqués par le poids de l'ennemi,asphyxiés sous la mêlée,écrasés par des chars... »l.12-13-14 contribuent à la description de cette épopée meurtrière,où à ce moment de la guerre les jeux semblent faits. (transition)La première partie du texte offre une vision panoramique de la bataille,suivant la tradition de la bataille antique. On valorise ici de manière hyperbolique,la force et la violence de l'armée héroïque(l'armée annoncée comme victorieuse).La seconde partie du texte,quant à elle,met en valeur une perception beaucoup plus humaine(plus moderne) et plus tragique de la bataille. II) Une perception humaine et tragique de la bataille(l.18 à la fin) Comme par un effet de « zoom » ,on passe d'une vision omnisciente à une vision rapprochée des combattants par un « corps à corps immonde »l.18.Le style épique,aux phrases longues,exprimant la violence de l'assaut,fait place à un style beaucoup plus dépouillé,marqué par des phrases courtes et un vocabulaire simple « périssaient »l.20; « ils avaient peur »l.20; « cette charge qui les avaient broyés avait fait naître en eux la terreur »l.21-22.La gradation du sentiment de peur transformé en celui de « terreur » montre l'humanité des combattants ,humanité sur laquelle insiste l'auteur(cette sorte d'acceptation de la défaite est impossible dans un combat antique).Les phrases courtes miment le désarroi des combattants de sako et Kouame, cette déréliction est accentuée par les termes qui marquent ce désarroi: « ils étaient moins sûrs au combat »l.22; « leurs corps hésitaient »l.23; « ils cherchaient du regard un

appui »l.24.La tragédie est ici annoncée par l'incapacité de l'armée de Kouame et Sako de faire face à celle de Sango Kerime. Comme dans les tragédies antiques ,tout semble déjà accompli dès le début du combat. L'isolement des mâcheurs de Khat, qui sous l'effet des drogues se battent malgré tout ,accentue le registre tragique de ce « corps à corps »disproportionné .Aucun courage héroïque pour ces hommes,seule la drogue peut leur permettre d'entrer dans la bataille .Il ne reste donc que le tragique humain,dépouillé de tous ces ornements épico-héroïques propres à une description homérique. Conclusion Selon un schéma traditionnel des guerres antiques,les combattants sont d'abord présentés au travers d'une vision omnisciente qui met en exergue la puissance et la violence de l'armée dominatrice. Puis ,l'auteur abandonne les références de l'antiquité pour remplacer l'épopée par une tragédie humaine qui ne laisse aucune place à l'héroïsme. Laurent Gaudé transforme la guerre mythologique et épique en une vision dégradée de la guerre(une contre mythologie),vision plus moderne qui dénonce la violence en laissant place aux sentiments tragiques des hommes perdus sur le champ de bataille .Cet aspect rappelle la perdition de Fabrice sur le champ de bataille de Waterloo,où Stendhal montre dans l'attitude de son héros,la