La Traite Négrière

e ce soit dans le monde n’avait le pouvoir d’en disposer ». L’auteur veut nous convaincre que nous sommes tous égaux et n’avons aucun droit l’un sur l’autre, qu’importe notre origine, notre religion ou notre couleur. C’est un rappel de la devise de la République française Liberté, Egalité, Fraternité.

2) Les prises de position de l’auteur

A – La société condamnée par Louis de Jaucourt.

A travers cet article, Louis de Jaucourt émet une critique de la société et remet en cause son fonctionnement. Il parle d’un genre commerce (« achat », « négoce », « achète », « marchandises », « vente », « commerce », « propriétaire », « vendre », « acheter », « objet de commerce ») qui le révolte : « Personne n’ignore qu’on les achète de leurs princes, qui prétendent avoir droit de disposer de leur liberté, et que les négociants les font transporter de la même manière que leurs autres marchandises, soit dans leurs colonies, soit en Amérique où ils les exposent en vente. » (l.7-l.10). Il dénonce le commerce triangulaire qu’effectue à cette période les Européens et la façon dont ils réduisent les esclaves au statut de simples marchandises ( : « les négociants les font transporter de la même manière que les autres marchandises», « on les achète », « ils les exposent en vente ») afin de pouvoir s’enrichir sur leurs dos. Nous pouvons relever l’utilisation des termes péjoratifs « viole », « prétendent », « crime », « atroce », « illicite », « prétend », « inhumanité » qui vient ajouter au caractère accusateur de l’extrait.

B – L’argumentation

C’est grâce à une argumentation bien organisée que le chevalier Louis de Jaucourt tente de provoquer une réflexion chez le lecteur et de le rallier à son avis. Il remplit dans le premier paragraphe la mission de définir et préciser les faits, dans le deuxième paragraphe il cite un « Anglais moderne, pleins de lumières et d’humanité» qui nous éclaire sur le commerce des esclaves, dans le troisième paragraphe il rattache le texte aux relations entre rois et sujets et dans le quatrième paragraphe il dénonce le commerce illégal. Donc nous pouvons en conclure que l’auteur semble vouloir à travers ce texte nous convaincre grâce à l’utilisation de la critique, de la morale et du droit humain que l’esclavage est une pratique inhumaine qui va à l’encontre des droits fondamentaux de chacun dans ce monde.