Quels Sont Les Facteurs De Régulation Du Marché Du Travail ?
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En effet, le marché du travail repose avant tout et surtout sur l’échange de l’offre et de la demande. Le travail est donc pour eux une marchandise qui respecte les règles du marché de l’offre et de la demande, et où les prix s’ajustent en fonction des quantités de travail. C'est-à-dire que le marché va de lui-même, d’après les Néo-classiques, déterminer les salaires en fonction des quantités de travail disponibles : c’est la notion de l’autorégulation.
Chez les néo-classiques, le marché du travail ne doit pas être influencé par l’intervention de l’état et vise à favoriser la concurrence et l’innovation.
Pour les néo-classiques, les éléments du marché du travail se caractérisent par les concepts suivants :
Premièrement, l’économie est en concurrence parfaite (atomicité du marché, homogénéité des produits, transparence du marché, libre entrée et libre sortie, libre circulation des facteurs de production) et l’information est parfaite.
De plus, les agents sont rationnels et adoptent un comportement de maximisation de leurs
Fonctions objectif sous contrainte. Les ménages salariés maximisent leur utilité sous
contrainte budgétaire, et les entreprises maximisent leur profit sous la contrainte technique de la fonction de production.
Les travailleurs se font concurrence entre eux. Il n’ya pas de syndicats (car pour eux les syndicats vont a l’encontre des principes de la concurrence pure et parfaite). Et enfin, les travailleurs raisonnent en termes de pouvoir d’achat (salaire réel).
Pour les Néo-classiques, le chômage ne peut être involontaire. En effet, les chômeurs sont des gens qui auraient peut-être accepté d'offrir leurs compétences si le prix du travail avait été plus élevé, mais qui, étant donné le prix offert (qu'ils estiment trop faible), choisissent de ne pas travailler. Le seul chômage qualifié d’ « involontaire » par les néo-classiques correspond le passage d'un état d'équilibre à un autre, les ajustements de la régulation du marché sont alors inévitables et nécessaire pour un retour a l’équilibre du marché.
Les néo-classiques valorisent donc le « non-agir » afin de régler les différents problèmes de chômage présent dans l’économie du marché du travail. En effet, les néo-classiques pensent qu’en pratiquant la politique du laisser faire lors d’un cas de chômage important, le marché, qui rappelons-le est supposé s’autoréguler, fera baisser les salaires, ce qui influera par la suite sur l’offre et la demande de travail sur le marché. Ainsi, une fois la diminution des salaires effective (offre), la quantité de travailleurs disponibles présents sur le marché sera moins importante, par la suite, le travail étant moins cher, les employeurs valoriseront le travail à d'autres biens, ce qui aboutira à une régulation du chômage par la création d’emplois.
Dans cette seconde partie, nous allons aborder la critique Keynésienne de la théorie classique vue précédemment qui nous présente les limites de la régulation du marché du travail.
Avant tout, il est important de préciser que, pour Keynes, il n’existe pas de véritable notion du marché du travail a proprement dit. En effet, bien qu’il admette les fondements de demande de travail, à savoir la loi de la rémunération du travail à la productivité marginale du travail résultant du postulat de rationalité des entreprises qui maximisent leur profit. Il critique, par contre, les fondements de l’offre de travail selon lesquels le principe de « désutilité » marginale du travail est égal à l’utilité marginale du salaire. La critique de la relation croissante entre l’offre de travail et le taux de salaire réel se base sur trois arguments :
- Les travailleurs sont victimes de l’illusion monétaire. Ils raisonnent en termes de salaire
nominal et non réel. Or, selon Keynes, les contrats salariaux sont fixés en termes nominaux.
- L’offre de travail n’est pas concurrentielle, c'est-à-dire que les travailleurs ne se font pas
Concurrence entre eux (ici il critique les critères de la concurrence pure et parfaite avancée par les Classiques), et le taux de salaire nominal est rigide à la baisse. En effet, les salariés entrent sur le marché de travail, appuyés par leurs syndicats qui s’opposent à toute baisse du taux de salaire nominal au dessous d’un seuil jugé minimum.
- Il existe un certain nombre de travailleurs qui acceptent de travailler au taux de salaire minimum, les autres n’acceptent d’offrir leur travail que pour un taux de salaire plus élevé.
En critiquant le concept du marché de travail, Keynes soutient que le niveau d’emploi
d’équilibre n’est pas déterminé directement par la confrontation entre l’offre et la demande de travail. Le niveau de l’emploi dépend de la demande de travail par les entreprises, laquelle est déterminée à son tour par le niveau de production, fonction lui-même de la demande anticipée de biens et services, appelée par Keynes par la « demande effective »
Ainsi, pour un niveau de production, le niveau de l’emploi est inférieur au niveau de plein emploi. Et la différence entre le niveau de l’emploi et le niveau de plein emploi constitue du chômage involontaire.
Cet équilibre est donc un équilibre de sous emploi, dans le sens où il ya du chômage
involontaire (c’est-à-dire des personnes qui acceptent de travailler au taux de salaire du
marché et qui ne trouvent pas d’employés parce que la demande effective qui s’adresse aux entreprises ne justifie pas leur emploi.)
Pour les Keynésiens, l’Etat est également l’un des facteurs de régulation du travail (rappelons que pour eux, il n’existe pas de marché du travail véritable.) c’est d’ailleurs pour lui un des éléments les plus important pour la régulation du marché car, le marché est selon lui incapable de s’autoréguler et devrait donc avoir recours a l’intervention de l’Etat.
On peut cependant relever certaines limites concernant le développement de la pensée keynésienne.
En effet, Keynes ne voit pas l’économie a long terme (‘’a long terme nous serons tous mort’’). Ainsi, pour lui, l’épargne ne rentre pas en ligne de compte en tant que facteur important de la stabilité de l’économie. De manière plus explicite, le fait de négliger (presque) totalement l’épargne implique un important déséquilibre
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