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Le malade imaginaire, Molière

Compte rendu : Le malade imaginaire, Molière. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  24 Août 2024  •  Compte rendu  •  1 753 Mots (8 Pages)  •  57 Vues

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Le malade imaginaire

 

Paru en 1673,

Par Jean-Baptiste Poquelin, alias Molière (1622-1673)                        

 [pic 1]

        

[pic 2]

Représentation du Malade imaginaire de Molière, Bibliothèque nationale de France


Notes de lecture : Relever 4 différents types de comique dans la pièce

Nous pouvons retrouver dans Le malade imaginaire plusieurs types de comiques tel que :

- le comique de répétition dans lequel les personnages répètent à plusieurs reprises les mêmes mots afin de créer le rire, la surprise ou l’attente chez le spectateur. Dans l’acte III scène 10 page 138/139, Toinette, déguisée en médecin fort âgé, répond à chaque problème de santé d’Argan que l’origine du mal est « Le poumon », et pour chaque remède donné par l’autre médecin elle réplique « ignorant ». Page 75 dans le premier intermède Polichinelle se fait interrompre par les violons à chaque exclamation. Page 110/111 Louison, la fille d’Argan, répète sans cesse « mon papa ». Page 155, les médecins sont moqués avec la répétition de la réponse, considérée comme solution de guérison, « clystère donner, après saigner, ensuite purger » pour chaque maladie et problème de santé cité

- le comique de mœurs qui consiste à critiquer une catégorie professionnelle pour la tourner en ridicule : c’est notamment le cas avec la caricature d’un diagnostic page 108 (acte II, scène 7) dans laquelle les médecins étalent leur science avec des mots compliqués ou latins.

- le comique de geste qui provient de la gestuelle et des mouvements des personnages. Page 61 (acte premier, scène 5) sont écrites de nombreuses didascalies expliquant qu’Argan court après Toinette pour la frapper. Ils font des tours d’une chaise avec des gestes burlesques sans jamais qu’il ne la rattrape.

- le comique de situation qui repose sur le fait de prendre quelqu’un pour quelqu’un d’autre. Par exemple Argan décrit longuement l’homme qui a demandé sa fille Angélique en mariage, et Angélique pense qu’il s’agit de Cléante alors qu’il s’agit de Thomas Diafoirus. Il s’agit d’un quiproquo et elle ne s’en rend compte que lorsqu’il évoque les études de médecine : Page 57, acte premier, scène 5 : « Angélique – C’est, mon père, que je connais que vous avez parlé d’une personne, et que j’ai entendu une autre ». De plus dans l’acte III scène 9, Toinette s’est déguisée pour jouer le rôle d’un vieux médecin, afin de discréditer la médecine aux yeux d’Argan. « Toinette – Voilà un bras que je me ferai couper tout à l’heure, si j’étais vous. […] Vous avez la aussi un œil droit que je me ferais crever si j’étais en votre place. »

- le comique de mots qui repose sur des jeux de mots ou le mélange de langues. Par exemple avec l’utilisation du latin par les médecins ou le nom Diafoirus : diaphoros (« supérieur à, qui excelle ») et foireux (« qui a la colique ») qui montre leur vrai visage et leur « diarrhée » de mots latins ou de mots compliqués durant leurs diagnostics.


Impressions de lecture

- Qui sont les personnages comiques dans cette pièce et pourquoi ?

Les personnages comiques dans cette pièce sont :

- Argan car il est naïf et il accepte de payer les médecins pour les nombreux traitements qu’ils lui recommandent sans savoir de quelle maladie il souffre. C’est notamment le cas dans la scène première de l’acte I où Argan se plaint d’être plus malade ce mois-ci car il a fait moins de médecines et de lavements que le mois précédent « douze lavements ; et l’autre mois il y avait douze médecins, et vingt lavements. Je ne m’étonne pas si je ne me porte pas si bien ce mois-ci que l’autre », page 48, acte premier, scène première.

- Toinette car elle parle d’égal à égal à son maître Argan : « l’un vaut bien l’autre ; quitte à quitte, si vous voulez. » (Page 49, Acte I, scène 2). Toinette lui tient également tête lorsqu’il décide de marier sa fille au médecin Thomas Diafoirus : « Argan – Je lui commande absolument de se préparer à prendre le mari que je dis. Toinette – Et moi, je lui défends absolument d’en faire rien. » (Acte I, scène 5, page 60). Contrairement à ce qu’on pourrait penser, même si elle est servante, Toinette est plus raisonnée qu’Argan « Toinette – Quand un maître ne songe pas à ce qu’il fait, une servante bien sensée est en droit de le redresser » page 61, acte I, scène 5. Toinette est également un personnage comique lorsqu’elle joue le rôle d’un vieux médecin, ruse qu’elle a exposé à la scène 2 de l’acte III, pour faire un diagnostic stupide afin de se moquer de la médecine dans la scène 9 de l’acte III.

- Thomas Diafoirus car il est la caricature d’un médecin qui a beaucoup de vocabulaire mais qui est très maladroit dans les contacts sociaux : « Thomas Diafoirus- Avec la permission aussi de Monsieur, je vous invite à venir voir l’un de ces jours, pour vous divertir, la dissection d’une femme. […] Toinette- Le divertissement sera agréable. Il y en a qui donne la comédie à leurs maitresses ; mais donner une dissection est quelque chose de plus galant. » (Page 96-97, acte 2, scène 5). 

- Comment sont présentés les médecins ?

Les médecins sont présentés comme des personnes sachant très bien parler mais ne sachant pas guérir les maladies : « ils savent […] parler en beau latin, savent nommer en grec toutes les maladies, les définir et les diviser ; mais, pour ce qui est de les guérir, c’est ce qu’ils ne savent point du tout. » (Page 123, acte 3, scène 3).

Le diagnostic des messieurs Diafoirus père et fils est présenté de façon absurde avec seulement la prise du pouls d’Argan et l’utilisation de termes techniques et latins. Le personnage de Béralde montre que les médecins sont juste des personnes qui font des discours sur l’état de santé de quelqu’un : page 125, acte III, scène 3 « il vous dit justement le roman de la médecine ». C’est pourquoi Argan reçoit différents diagnostics ce qui montre la stupidité de cette science dont chacun la réinvente à sa manière au 17ème siècle.

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