Les Risques
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L incertitude est une donnée intrinsèque à la vie de toute organisation. Aussi l’un des principaux défis pour la direction réside-t-il dans la détermination d un degré d incertitudes acceptable afin d’optimiser la création de valeur, objectif considéré comme le postulat de base dans le concept de management des risques. L incertitude est source de risques et d’opportunités, susceptibles de créer ou de détruire de la valeur.
Le management des risques offre la possibilité d apporter une réponse efficace aux
risques et aux opportunités associés aux incertitudes auxquelles l organisation fait face, renforçant ainsi la capacité de création de valeur de l organisation.
L’entreprise est conventionnellement définie comme étant un système complexe et ouvert sur son environnement sur lequel elle est exposée à des risques différents.
Ainsi, la multiplication des crises à l’international surtout depuis les années 70 et le rythme croissant des changements provoqués par le système économique et financier mondial à travers l’adoption des mécanismes fondés sur la déréglementation, la dérégulation et le décloisonnement, obligent les entreprises à se prémunir contre les risques en disposant des outils et des moyens nécessaires à leur gestion afin d’assurer leur pérennité et leur compétitivité.
La gestion des risques financiers dans un univers globalisé est alors une nécessité et un choix stratégique qui doit mobiliser tous les moyens humains, financiers et informationnels de l’entreprise afin d’être à l’abri de la vulnérabilité. Dans ce contexte, il nous paraît d’ordre crucial de mettre l’accent sur ce concept de la gestion des risques à travers sa définition, sa typologie ainsi que ses stratégies et finalement nous sommes amenés à pencher sur l’importance et les outils de gestion des risques financiers de l’entreprise dans l’ère de la crise financière internationale.
Chapitre 1 : Définition et typologie des risques
1. Historique de la notion des risques
Le risque est inhérent à l'entreprise et constitue même son essence. Créer une entreprise revient déjà à prendre un risque, la survie et la pérennité de l'entreprise n'est jamais assuré quel que soit sa taille. Historiquement, L'homme a de tout temps été confronté aux dangers catastrophes naturelles (tremblement de terre, inondation, éruption volcanique, avalanche, cyclone, etc.), de maladies, de guerres ou de tout autre manifestation, l'homme fut amené à réagir face au danger du risque naturel. Au XVII siècle les philosophes et les moralistes englobaient le risque dans la notion de prudence. La notion de risque a été introduite dès que les probabilités ont été développées au XVIII siècle .Le progrès scientifique et le développement technologique ont a accru les risques liés au développent industriel et humain cette ère a vu la naissance de la notion de gestion des risques. Les organisations ont développé des méthodes et des moyens pour faire face à l'irréparable. L'inexistence du risque zéro a accompagné une demande sans cesse de protection et d'assurance. Parallèlement, les habitudes des consommateurs et des partenaires de l'entreprise ont changé, les années 1990 marquent le début d'un rapprochement des aspects qualité, sécurité, santé et protection de l'environnement. Enfin l'avènement de l'ère de la mondialisation associé à l'émergence d'une société d'information entraine l'entreprise dans un environnement instable et mouvant source de risques nouveaux.
2. Définition d’un risque
Un risque est un événement dont l’occurrence est incertaine et dont la réalisation affecte les objectifs de l’entreprise qui le subit.
De la définition des risques ressort alors la notion de la vulnérabilité de l’entreprise qui requiert actuellement une importance considérable dans le contexte de la crise financière et invite toutes les entreprises de se pencher sur les meilleures pratiques de la gestion de leur risque d’ordre économique, politique, financier, etc. d’autant plus que le nombre des faillites des grandes firmes et la défaillance de leur système d’intelligence économique et de veille pose un certain nombre de questions et soulève des problématiques quant à l’efficacité des pratiques actuelles dans la prévention contre les différents risques.
Il convient ensuite de distinguer entre les notions de gestion des risques et du management des risques. La gestion des risques peut être définie comme l’ensemble des activités coordonnées en vue de réduire le risque à un niveau jugé tolérable ou acceptable tandis que le management des risques est un processus mis en œuvre par l’entreprise afin d’identifier les événements potentiels susceptibles d’affecter l’organisation et pour gérer les risques à travers des outils conçus pour cet objectif.
3. Dimension du risque
La maîtrise des risques liés au processus d'achat par AO nécessite la prise en compte des facteurs de risque pouvant empêcher la réalisation des objectifs de l'entreprise. Le risque est mesurable par la combinaison de deux dimensions: la probabilité de réalisation et les conséquences de l'impact. Ainsi, la probabilité se définit comme la fréquence d'apparition d'un dommage ou de production des événements. L'impact lui se définit comme la gravité du dommage en cas de réalisation du risque
L'appréciation des deux dimensions du risque peut être réalisée de façon qualitative ou quantitative selon les contraintes que l'entreprise est obligée de se conformer. L'évaluation de ces deux dimensions donne la criticité qui veut dire la sévérité ou le poids du risque. Et c'est celle-ci (la criticité) qui permet de classer les risques par priorité d'actions.
4. Typologie des risques
Chaque secteur d'activités (banques, industries, organismes, projets) a des risques spécifiques liés à la nature de ses opérations, qui peuvent être différents de ceux rencontrés dans d'autres secteurs. Ceci fait qu'il n'existe jusque là aucune typologie standard de risques.
L’entreprise évolue, en permanence, dans un univers de risques qu’il importe d’identifier et de les catégoriser dans ses activités quelques soit à l’intérieur de son organisation que à l’extérieur de cette dernière puisque l’entreprise est un système ouvert sur son environnement, de ce faite on distingue des différents risques :
4.1. Risques spéculatifs
Le risque spéculatif est le résultat d'un choix, d'une décision stratégique, il peut être assorti d'un budget : lancement d'un nouveau produit, d'une campagne de publicité, achat d'une nouvelle machine, création d'une nouvelle activité, etc. Il est généralement considéré comme celui qui intéresse la direction de l’entreprise, leur caractéristique est d’être associé à une possibilité de gain.
Le risque spéculatif survient rarement brutalement, sans signes précurseurs. Il peut donc, à partir de ces signes, être contrôlable.
Dans les risques spéculatifs, nous ajouterons les risques liés aux phénomènes suivants:
fluctuation des monnaies
achats, fusions d'entreprises
modification des marchés
évolution des techniques, découverte ou mise au point par un concurrent d'un procédé ou d'un produit plus performant, etc.
Nous éviterons de trop citer les risques liés au non-respect d'une loi, d'un code ou de toute forme de réglementation. Mais les conséquences d'une fraude fiscale, d'une infraction à une réglementation ou au code de la route sont à considérer comme des risques spéculatifs.
4.2. Risques aléatoires
Les risques "aléatoires" sont aussi appelés "risques purs".
Il s'agit d'un risque qui ne fait pas l'objet d'une contrepartie, de possibilité de gain. Sa réalisation ne peut Qu’entraîner des pertes, sa non-réalisation ne peut entraîner aucun profit.
La réalisation d'un risque aléatoire est soudaine : incendie, explosion, vol par effraction.
L'événement, bien qu'aléatoire, est cependant possible dans sa réalisation, en référence à la connaissance antérieure dans le domaine. Cela implique que l'on raisonne sur des événements possibles :
soit du fait d'une réalisation antérieure,
soit du fait de la prévision estimée d'un événement possible. C'est l'exemple des événements redoutés dans les installations mettant en œuvre des technologies nouvelles (nucléaire, espace ...).
La réalisation d'un risque aléatoire est indépendante de la volonté de l'entreprise : l'incendie provoqué volontairement par l'exploitant d'une entreprise n'entre pas dans les risques
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