Musée Du Quai Branly
Mémoires Gratuits : Musée Du Quai Branly. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresntérieure dirigée par Jean Nouvel renforce cette idée avec une atmosphère sombre où la lumière extérieure ne transparait pas. Il crée un véritable écrin de protection pour produire un sentiment d'intimité avec les oeuvres, à l'image des grottes anciennes des sociétés archaïques et primitives. Mais le but est avant tout d'accroître la multiplicité des regards en créant un vaste espace sans cloison, le plateau des collections présente près de 3500 oeuvres réparties sur 4 zones: Afrique, Asie, Océanie et Amériques. Zones qui communiquent entre elles et reliées par des zones de contacts créant des lieux d'échanges entre civilisations. Dès que le visiteur s'aventure dans le musée il entreprend le début de son parcours par la rampe d'accès, qui est le lieu d'accès au coeur du musée. Elle est un passage obligatoire pour tous les visiteurs qui suivent une trajectoire imposée pour appréhender l'espace, dans le but de leur faire perdre toute notion de réalités extérieures. Le chemin se dessine sous forme de spirale, et les courbes présentent déjà une référence à l'exotisme. De plus leurs dessins provoquent un effet de distortion du temps et de l'espace qui, ajouté à la lumière évoquent la vie pré-natale, un retour à l'origine de l'humanité. Tout au long de ce trajet "serpentesque" le visiteur découvre un jeu de projection visuelle au sol et sur les pans de mur très abstraites et oniriques qui le fait s'égarer comme dans les profondeurs des jungles tropicales, grâce à des mouvements projetés à des rythmes variables tout au long du parcours de la rampe menant jusqu'à la source. La projection artistique "The river" de Charles Sandison crée une vie artificielle, qui s'identifie à la richesse des cultures s'écoulant comme les mots dans le temps et l'espace, ondulant comme l'eau. L'élément naturel est l'oeuvre artistique et le contact du visiteur avec celle-ci s'opère dans l'instinct.
“Le langage fonctionne de la même façon, à la fois médium et message. Les idées s’écoulent comme les mots dans le temps et l’espace, se matérialisant momentanément en événements et en objets fugitivement imprégnés d’une signification particulière. Puis, à l’instar de l’eau, cette signification s’efface peu à peu pour revenir se fondre dans le fleuve de la vie et de la mort humaine. On peut ainsi observer l’histoire humaine non pas en y recherchant des significations particulières, mais en contemplant plutôt les canaux et les canyons inscrits à sa surface, gravés par le flot du langage.” (Charles Sansidon) Un contraste s'opère dès le départ entre l'art contemporain et l'art ancien, ainsi qu'un rapport entre la muséographie intérieure et extérieure. A la sortie de la rampe qui monte en spirale à partir du hall d'acceuil, le plateau des collections présente les grands espaces géographiques dont proviennent les collections du musée: Océanie, Asie, Afrique et les Amériques, aménagées dans un parcours fluide qui ménage de grands carrefours entre les civilisations et les cultures: Asie-Océanie, Insulinde, Mashrek-Maghreb. Par ailleurs, le concept architectural du musée rend compte de la place spécifique dévolue à l'art contemporain puisque Jean Nouvel a eu l'idée d'installer les oeuvres de huit artistes aborigènes australien, spécialement conçues pour le musée, sur les plafonds et la façade du bâtiment de la rue de l'Université. On découvre également au cours de la progression du parcours, une véritable envie de sensibiliser le public de la part de Jean Nouvel, par des installations ingénieuses et ludiques pour donner une accessibilité maximale aux collections, et, grâce à de nouvelles propositions muséographiques, offrir au public de multiples découvertes et connaissances. La "rivière", parcours original conçu pour tous les visiteurs et adapté aux handicapés par de bas reliefs tactiles et écrans donnant un aperçu de la relation de l'homme à l'espace qui l'entoure et au lieu où il s'ancre dans différentes cultures. On découvre une nouvelle façon de penser l'espace, de l'habiter, le parcourir. Le "serpent", réalisé avec le mécénat du groupe Shneider Electric, est l'espace central qui ondule sur 200m et qui encadre la "rivière". Définissant la zone de circulation, il prend forme dans un long meuble de cuir qui sert de support à l'intégration d'un grand nombre d'écrans video, haut-parleurs etc... ajoutant ainsi un espace d'informations supplémentaire sur les oeuvres. Le "serpent" contient également des assises constituant un espace de repos pour les visiteurs. Orchestré par Germain Viatte en collaboration avec Jean Nouvel, le principe muséographique a pour ambition de susciter de nouvelles émotions, stimuler la curiosité en soulignant la disparition de plus en plus marqué de l'occidentalocentrisme. La muséographie met l'accent sur la profondeur
historique des cultures présentées et sur la diversité de signification des pièces. Elle prend le temps d'inviter le visiteur à s'arrêter, pour des éclairages thématiques importants; Il faut que les visiteurs aient un rapport plus
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