Oral Écoquartiers

gestion de l’eau. Journaliste : Quant à vous Madame Kosciusko-Morizet, que pensez de vous de ce type de quartier ? Quelles différences pouvez-vous constater entre un éco-quartier et un logement traditionnel ?

NKM : J’aimerais tout d’abord montrer à la population française qu’un quartier durable n’est pas un éco-quartier, puisque la vie au quotidien est dans ce type d’habitat, très collective, les habitants vivent énormément en communauté, ils partagent des activités, leurs idéologies et leurs attentes. Nous pouvons même parler de mixité sociale au sein de ce groupe communautaire.

Journaliste : Toutefois, dans un quartier traditionnel, il est aussi possible de s’entraider, et de favoriser une interaction entre les individus, n’êtes vous pas d’accord madame Schneider ?

Habitante de Vauban : Personnellement, je ne partage pas votre point de vue, dans chacun des quartiers où j’ai vécu avant mon aménagement à Vauban la plus part des foyers, n’ayant pas les mêmes idées reçues, décident de ne pas se fréquenter, donc aucune entraide n’est effectuée.

NKM : Si je puis me permettre je pourrais ajouter, qu’au sein d’un éco-quartier notable tel que Vauban des différences s’exercent entre les foyers malgré les idéologies communes.

Journaliste : Et dites moi désormais, qu’en est t’il de l’aspect social au sein d’un éco-quartier ?

NKM : D’un point de vue externe, je pourrai souligner la défense des habitants ainsi que leur investissement marqué dans la lutte contre le non respect de l’environnement. Plus humble et solidaires ils favorisent donc le « vivre ensemble » au sein du quartier. En revanche cette cité n'est pas entièrement dévolue à l'habitation. Services publics, commerces, artisans, entreprises et espaces verts s'entremêlent.

Habitante de Vauban : Vivant dans l’éco-quartier Vauban depuis maintenant deux ans, je peux témoigner de la solidarité qu’ont les habitants entre eux. En effet, quotidiennement, il n’est pas dérangeant de demander main forte à ses voisins. Journaliste : De plus, des sociologues ont procédé à des études afin d’analyser des comportements en société de ce fait les enfants n’ayant eu pour seul logement un éco-quartier, ont adopté des habitudes et attitudes différentes tels que le tri sélectif, les transports doux et propres, consommation d’eau et électricité raisonnable alors que d’autres, élevés en logements traditionnels ont moins acquéri ces notions. Maintenant que pouvez vous nous dire concernant la rentabilité et l’emploi ?

Habitante de Vauban : Je voudrais intervenir pour faire part de mon expérience. Avant mon aménagement, j’ai fais de nombreuses comparaisons des coûts de conception entre un quartier traditionnel et un éco-quartier. J'ai donc pu observer une différence des prix. En effet l'élaboration d'éco-quartiers revient 10 à 15% plus cher.

NKM : Ce constat ne serait- il pas du à des installations et à des matériaux plus coûteux et de ce fait plus performants en matière de consommation d’énergie ?

Habitante de Vauban : Je répondrais à cette question de manière brève en espérant qu'elle vous convienne en vous expliquant tout simplement que la fondation Vauban a choisi les matériaux les plus respectueux ainsi que les installations les plus efficaces afin d’être le plus rentable possible. NKM : Sans vouloir vous offenser ceci est une réponse qui mériterait d'être enrichie. En effet, la construction de ces quartiers comprend l'utilisation de matériaux différents et plus respectueux et cela est selon moi une des base du développement durable.

Journaliste : (rires) Je souhaiterai maintenant vous demander ce que vous entendez par "rentabilité" des éco-quartiers.

NKM : Selon moi, chaque quartier qualifié d’écologique ou non requiert un nombre important d’emplois créé dans le but de subvenir aux besoins de ses habitants qu’ils soient des besoins primaires tel que les supermarchés ou secondaires tel qu’un salon de coiffure. Journaliste : Très bien, et maintenant je souhaiterais que vous me parliez de l’origine du nom « Vauban » Mme NKM, puis Mme Schneider de l’origine du futur éco-quartier de l’agglomération de Dijon « Heudelet 26 ».

NKM : Le cas de l’éco-quartier « Heudelet 26 » est quasi similaire, situé à quelques minutes du centre ville, l’ancienne caserne militaire était constituée de plusieurs parties. L’éco-quartier a donc prit le nom