PSY 4001_TN1 : Introduction à la psychologie de la santé
Étude de cas : PSY 4001_TN1 : Introduction à la psychologie de la santé. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Nakyra • 26 Août 2022 • Étude de cas • 2 319 Mots (10 Pages) • 603 Vues
PSY 1400 | TRAVAIL NOTÉ 1 |
Introduction à la psychologie de la santé |
QUESTION 1
Un de vos collègues de travail apprend que vous suivez un cours sur la psychologie de la santé et vous interroge sur ce dont traite le cours. Expliquez dans vos mots : (1) à quoi se rapporte la psychologie de la santé, (2) en quoi cette branche de la psychologie vient surmonter les limites du biomédical et (3) quels sont les apports de cette discipline sur la santé des gens.
Cher collègue, le cours sur la psychologie de la santé est celui qui m’a interpellé le plus jusqu’à maintenant dans le cadre du programme court d’introduction à la psychologie.
Premièrement, la psychologie de la santé se rapporte essentiellement sur le rôle que jouent les croyances et les comportements dans la santé et la maladie, vu comme un tout plutôt que des opposés, en passant par les stratégies de changement de comportement, les inégalités de santé, les dépendances, la consommation de caféine ou les différences de genre dans la santé, etc.
Bref, cette branche de la psychologie s’intéresse aux causes, à la progression, ainsi qu’aux conséquences, tant au niveau de la maladie que de la santé. On peut ainsi dire que d’une part elle vise à traiter les maladies, mais vise aussi la promotion et le maintien de la santé, du bien-être physique et mental.
Cette branche de la psychologie se penche sur les facteurs psychologiques associés aux stades d’évolution de la santé vers la maladie dès les tout débuts de la maladie (ex. croyances et comportements néfastes comme le tabagisme, une alimentation de mauvaise qualité, le stress, etc.), la recherche d’aide (ex. perception de symptômes, cognitions liées à la maladie, communication patient-médecin), l’adaptation à la maladie (ex. coping, changement de comportement, support social, perception de la douleur) et finalement les issues de santé (ex. qualité de vie, longévité).
Deuxièmement, la psychologie de la santé vient surmonter les limites biomédicales en proposant un changement de conceptions des relations entre le corps et l’esprit. Tout en prenant appuie sur une perspective biopsychosociale de la santé, sur une vision continue du passage de la santé à la maladie, sur une exploration des effets directs et indirects de l’état psychologique sur la maladie, ainsi que sur la variabilité. Or, la compréhension des facteurs qui influence la santé aide les gens à rester en meilleure santé et les aide à faire face à la maladie et les aide aussi dans la rémission.
Troisièmement, la psychologie de la santé est incluse dans la médecine comportementale, et se démarque du modèle biomédical en ne se focalisant pas seulement sur le traitement, mais aussi sur la prévention et l’intervention. De plus, la médecine comportementale met en cause la séparation classique du corps et de l’esprit.
QUESTION 2
Votre collègue, d’un naturel sceptique, vous relance par rapport au fait que l’état de santé des individus est essentiellement tributaire de leur statut socioéconomique. Vous lui donnez raison, mais vous apportez des éléments supplémentaires à la discussion en évoquant les trois déterminants sociaux. Vous lui expliquez dans vos mots ces trois déterminants sociaux et donnez un exemple de votre cru pour chacun.
Cher collègue, certainement que le statut socio-économique, qui peut être déterminé par le niveau de revenu, de richesse, de scolarité et le prestige d’un individu, joue un rôle important dans l’état de santé des individus. Par exemple, ici même au Québec, les groupes économiquement défavorisés ont une espérance de vie moindre que les groupes à revenu élevé, de même qu'une plus courte espérance de vie en bonne santé. De plus, les gens à faible revenu risquent davantage de mourir par suite de causes accidentelles, de maladies respiratoires chroniques, de cirrhose du foie, etc. Ils sont davantage exposés à certaines maladies (troubles mentaux, hypertension, affections articulaires) et à certains risques (tabac, alcool, sédentarité). Il existe donc bel et bien une dynamique entre la santé et la pauvreté.
La localisation géographique et santé sont tout autant indissociables. L’endroit où un individu nait, vit, étudie et/ou travaille, influe directement sur la santé par la qualité de l’air respiré, par les aliments disponibles et consommés, par les virus auxquels un individu est exposé, ainsi que sur la disponibilité des services de santé. Cependant, il est à noter qu’à l’intérieur d’un même pays il peut y voir de grandes différences. Par exemple, selon l’Organisation mondiale de la santé dans un communiqué de presse datant de 2019, stipulait sur l’existence d’importantes inégalités en matière d’accessibilité, de disponibilité et de qualité de l’eau potable dans les pays émergents ou dits en voie de développement comme l’Afrique. Toujours selon l’OMS, 80% des maladies seraient d’origine hydrique. Par exemple, quotidiennement environ 650 personnes, majoritairement des enfants en bas âge (moins de 5 ans), meurent de diarrhée en Afrique. Les pertes de vies liées à la consommation d’eau insalubre sont évaluées à 30 millions de personnes annuellement.
Le genre (facteurs socioculturels) va au-delà de la simple différenciation de sexe (caractéristiques biologiques), le genre joue un rôle dans le taux d’exposition et la vulnérabilité aux risques pour la santé. Il est clairement démontré que les différences biologiques et sociales entre les femmes, les hommes, les filles, les garçons et les personnes de diverses identités de genre contribuent aux différences sur le plan de la santé et influent sur notre risque de développer certaines maladies, notre réaction aux traitements médicaux et la fréquence à laquelle nous cherchons à obtenir des soins de santé. Il est important de garder à l’esprit qu’il existe une grande hétérogénéité au sein des groupes « femmes » et « hommes » et que d’autres facteurs sont responsables des inégalités sociales de santé en plus du sexe comme l’éducation, le type d’emploi occupé ou encore l’origine ethnique. Voici quelques exemples qui démontre que les causes de certaines inégalités de santé liées au genre peuvent s’expliquer par le fait que des comportements sociaux sont différents selon les sexes : par exemple, les morts violentes par accidents des transports ou encore les cancers du poumon, qui concernent davantage les hommes, peuvent se comprendre par la socialisation différente entre les hommes et les femmes et par la suite, respectivement, par leurs comportements sur la route et en matière de consommation de tabac. Dans un passé pas si lointain en 2013, en France, les femmes avaient presque sept ans d’espérance de vie de plus que les hommes alors que paradoxalement les femmes sont plus nombreuses à se déclarer en moins bonne santé que les hommes.
La période ou époque quant à elle représente l’évolution dans le temps de la santé et de la maladie. La période influe sur tous les déterminants sociaux discutés ici haut. Par exemple, au Moyen Âge il y avait la peste noire, les famines, etc., l’évolution de la médecine a permis de contrôler ces maladies et améliorer l’espérance de vie. Pendant des milliers d'années, de la préhistoire jusqu'à l'ère industrielle, l'espérance de vie moyenne ne dépassait pas les 25-30 ans et la mortalité infantile était très élevée chez les moins de 10 ans. Ajoutez à cela un cocktail de violence, de sous-nutrition et d’infection. L'insécurité sanitaire était palpable à cette époque, mais aujourd’hui, et ce depuis 2019, qu’en est-il de l’insécurité sanitaire provoquée par l’arrivée de la pandémie du coronavirus 2019 (COVID-19) ? En cette période de restriction sanitaire, les réactions de stress, d’anxiété et de déprime peuvent se manifester de plusieurs manières chez une personne, et ce, sur divers plans (physique, psychologique, émotionnel, comportemental).
QUESTION 3
Résolument en mode argumentation, votre collègue affirme de façon convaincue que la maladie n’est qu’une affaire à laquelle les individus attribuent une cause mécanique et que, lorsque confrontés à une « défectuosité », ils répondent tous de la même façon en allant consulter leur médecin. Vous rétorquez que, au contraire, les croyances des individus au regard de la santé et de la maladie ont toutes sortes d’incidences sur leur comportement. Vous lui expliquez dans vos mots (1) les quatre approches clés des croyances sur la santé en donnant un exemple de votre cru pour chacune, puis vous présentez brièvement (2) le modèle que vous appliqueriez pour inciter un individu à modifier ses fausses croyances.
Cher collègue, il existe quatre approches clés au niveau des croyances de santé qui permettent de comprendre comment les personnes pensent leurs comportements au travers de croyances qui vont au-delà des simples connaissances sur la maladie ou les moyens de s’en protéger.
Premièrement la théorie de l’attribution, qui concerne la façon dont les gens expliquent leurs comportements, en les attribuant à des dispositions internes (traits durables, motivations et attitudes) ou à des situations externes. Par exemple, il est souvent plus facile d’attribuer la sédentarité au manque de temps pour faire de l’exercice, pourtant c’est une question de priorité. En 2020, les Québécois consacrent environ 31 heures par semaine à la télévision, ce qui fait en moyenne un peu plus de 4 heures par jour, il serait si facile d’amputer 1 heure par jour à cette activité pour faire de l’exercice ce qui serait grandement bénéfique à la santé. Personnellement, c’est ce que j’ai fait il y a déjà 10 ans de cela, je suis plus en forme et en prime j’ai perdu 60 livres.
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