Plan Détaillé "Les Pratiques Thérapeutiques De La Folie Au Xixème Siècle."
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Des prisons aux asiles et la naissance de la psychiatrie
* Le mot psychiatrie date de 1808 avec Johann Christian Reil 1759-1813 et est enregistré en 1842.
* Mouvement des aliénistes : psychiatrie s'est érigée en discipline médicale et que le statut de malade a remplacé celui de « fou ». On cherche à les traiter de manières médicales.
* Après la révolution de 1789 les fous sortent des prisons pour les asiles d'aliénés = lieu de guérison.
* 1795 : Philippe Pinel, nommé médecin-chef de la Salpêtrière et Jean-Baptiste Pussin, décident de retirer leurs chaînes aux fous après avoir constaté que certains le sont par période et d'autres continuellement.
* Classement des maladies mentales en catégories selon leurs signes cliniques, leur continuité ou discontinuité, les crises de folie, etc. Comprendre pour traiter.
* En particulier, Todd fonde en 1823 un hôpital d'aliénés dans le Connecticut, avec une forte participation financière de la part du gouvernement américain.
1838 et la réglementation psychiatrique
* 1820 Jean-Etienne Esquirol succède à Pinel à la Salpêtrière.
* Réglementation psychiatrique de 1838, restée en vigueur jusqu’en 1990 : un hôpital psychiatrique par département et deux mesures d'internement : le placement d'office (PO) et le placement volontaire (PV de par la volonté du peuple).
* But : adoucir les maux d'un homme souffrant et malheureux, et sa guérison obtenue si possible
* Meilleurs conditions de vies des internés qui permettent une meilleure prise en charge.
Une réelle volonté de changement prise en compte
* Pestalozzi fut l’un de ceux qui luttèrent contre les traitements inhumains qui leur étaient infligés.
* A Lausanne, on aménage une ancienne propriété située au Champ-de-l’Air, en bordure de la route de Berne « dans une situation très agréable et très salubre, dont la vue embrasse tout le bassin du Léman »
* « La plupart des dortoirs sont des chambres riantes et gaies, plafonnées et à parois glacées, peintes en jaune. Elles contiennent de un à quatre lits. Les malades ne les occupent guère pendant le jour, à moins d’être alités. Elles sont toujours aérées, et on y observe la plus grande propreté. On dirait, en visitant ces cellules, qu’elles appartiennent à des personnes dont on respecte les habitudes, qui tiennent à une bonne éducation… »
* Plus liberté = forme de pratique thérapeutique. Plus grande confiance en le malade.
II/ Le poids d’un archaïsme toujours aussi présent dans les pratiques thérapeutiques
A. L’aliéné, un danger pour la société qui doit vivre en autarcie
* Aliéné : non soumis à la raison mais plutôt esclave de la déraison.
* Bien qu’on soit passé de la prison à l’asile et aux hôpitaux psychiatriques : personnels jouent un rôle de gardiens.
* Punitions contre les mauvais comportements.
* Le rôle des psychiatres, des asiles puis des hôpitaux psychiatriques : surveiller, isoler, classifier et ramener à la raison les malades. Les grands ensembles hospitaliers, éloignés des villes, vivant en autarcie étaient souvent la règle.
Des conditions parfois encore dramatiques
* Leur condition de vie était souvent déplorable, les progrès dans l'hébergement ou dans la prise en charge se sont faits par paliers.
* Jean-Étienne Esquirol a retrouvé, un siècle et demi plus tard, après la Révolution française, ces mendiants et malades mentaux enfermés pour leur bien:
« Je les ai vus nus, couverts de haillons, n’ayant que la paille pour se garantir de la froide humidité du pavé sur lequel ils sont étendus. Je les ai vus grossièrement nourris, privés d’air pour respirer ; d’eau pour étancher leur soif et des choses les plus nécessaires à la vie. Je les ai vus livrés à de véritables geôliers, abandonnés à leur brutale surveillance. Je les ai vus dans des réduits étroits, sales, infects, sans air, sans lumière, enfermés dans des antres où l’on craindrait de renfermer des bêtes féroces, que le luxe des gouvernements entretient à grands frais dans les capitales. »
* 1830, directeur du Champ-de-l’Air, Charles-Albert Perret-Porta : « Les dortoirs ou chambres à coucher sont au nombre de 32, 18 pour les hommes, 14 pour les femmes. Il y a de plus trois chambres fortes qui servent momentanément de séjour à l’aliéné furieux… Ce sont des cellules solidement boisées, que l’on peut rendre complètement obscures. Une seule est munie d’une double grille intérieure en fer ; pour les cas où les barreaux ordinaires deviendraient insuffisants. »
Les traitements barbares
* « L’électricité offre aussi l’avantage immense de pouvoir être employée comme agent de coercition. Depuis notre séjour à Maréville, nous nous sommes très bien trouvé des électrisations que nous avons données avec l’intention de réagir contre l’esprit d’indiscipline. » Dr Teilleux (1859)
* 1890, Gottlieb Burckhardt lobotomie partielles sur six patients dans un hôpital psychiatrique de Suisse. Il perce des trous dans leur crâne et extrait des sections de leurs lobes frontaux. L’un d’entre eux meurt après l’opération et un autre est retrouvé noyé dans une rivière dix jours après sa sortie de l’hôpital.
* Bains froids ou chauds prolongés, les purgatifs et émétiques, les saignées, les irritants, le fauteuil rotatoire, le bain de surprise, les attachements, les isolements, exorcisme, les galvanisations les sédatifs et autres électrothérapies. Frôler la mort au malade pour provoquer un état de choc comme traitement.
III/ Les prémices d’une révolution à travers le rejet des traitements chirurgicaux et surtout le dialogue : la psychanalyse
A. Le rejet des lésions organique
* Jean-Martin Charcot, clinicien et anatomo-pathologiste et chef de file de l'École de la Salpêtrière, déclare suite à ses études sur l'aphasie, le sommeil et l'hystérie, que pour certaines maladies mentales, il n'y a aucune lésion organique. Il invente alors le concept de lésion dynamique fonctionnelle.
* Les maladies et les troubles mentaux ne sont pas forcément d'origine organique: ils peuvent avoir des causes psychologiques et Freud ira jusqu’à parler de causes inconscientes. Il faut donc d’autres traitements.
La causalité psycho traumatique
* 1883, Joseph Breuer a parlé à Freud de son traitement de sa patiente Anna O. alias Bertha Pappenheim qui souffrait de troubles hystériques.
* 1885 à Paris dans les services du professeur Charcot que Freud fait de l'hystérie un sujet d'études privilégié. Il admirait Charcot et était impressionné par ses séances d'hypnose avec des hystériques à la Salpétrière
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