Droit penale Marocain
Rapports de Stage : Droit penale Marocain. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresi et le commandement de l’autorité légitime
II. La légitime défense
A. La défense des personnes
B. La défense des biens
III. L’état de nécessité
IV. Le consentement de la victime
Deuxième partie : L’AGENT PENAL
Chapitre premier : LA PERSONNE PHYSIQUE
Section I :: L’auteur
Section II : Le coauteur
Section III : Le complice
Chapitre II : LA PERSONNE MORALE
Section I : Les infractions visées
Section II : Le régime juridique de responsabilité applicable
Troisième partie : LA SANCTION PENALE
Chapitre premier : LE PRONONCE DE LA SANCTION PENALE
Section I : Les différentes sanctions pénales
§ 1 : Les peines encourues par les personnes physiques
I. Les peines criminelles
II. Les peines correctionnelles
III. Les peines contraventionnelles
§ 2 : Les peines encourues par les personnes morales
I. Les peines criminelles et correctionnelles
II. Les peines contraventionnelles
Section II : Le quantum de la peine
§ 1 : La pluralité d’infractions
§ 2 : Le passé pénal du délinquant
Chapitre II : L’EXECUTION DE LA SANCTION PENALE
Section I : Le sursis à l’exécution de la peine
§ 1 : Le sursis simple
§ 2 : Le sursis avec mise à l’épreuve (ou sursis probation)
§ 3 : Le sursis assorti de l’obligation d ‘effectuer un travail d’intérêt général
Section II : Les modes d’exécution de la peine
§ 1 : L’aménagement de la peine lors de son prononcé
§ 2 : L’aménagement de la peine en vue de la réinsertion sociale du condamné
1) Les mesures non-juridictionnalisées
2) Les mesures juridictionnalisées
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| Posté le: Jeu 17 Avr - 19:29 Sujet du message: DROIT PENAL | |
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INTRODUCTION
Le droit pénal ou droit criminel (les deux expressions sont synonymes) au sens étroit, peut être défini
comme « l’ensemble des règles juridiques pourvues d’une peine ». Mais au sens plus large, il s’agit de
« l’ensemble des lois qui régissent l’exercice de la répression par l’Etat ». Le droit pénal, c’est le droit
de l’infraction et celui de la réaction sociale qu’elle suscite.
Le droit pénal incrimine et sanctionne les comportements qui portent atteinte à l’organisation de la vie
sociale et aux valeurs essentielles de la société. La société édicte ces infractions pour protéger l’ordre
social, sanctionner ceux qui y portent atteinte et dissuader ceux qui seraient tentés de le faire.
Le droit pénal peut être divisé en trois branches :
- le droit pénal spécial : il établit un catalogue des infractions ;
- la procédure pénale : elle est destinée à mettre en oeuvre le droit pénal en définissant les règles
applicables à l’organisation et la compétence des juridictions et au déroulement du procès ;
- le droit pénal général : il concerne l’étude des grandes catégories d’infraction, des agents
concernés et des sanctions applicables.
Notre étude ne portera que sur cette dernière branche : le droit pénal général.
1) Les fondements théoriques du droit pénal
Pourquoi la société éprouve t-elle le besoin de sanctionner ceux qui ne respecte les normes qu’elle
édicte ? Quel est le sens de la peine ? A ces questions, les réponses sont différentes selon que l’on
adhère au libre arbitre ou au déterminisme :
- Si on adhère au libre arbitre, on considère que le délinquant a délibérément choisi d’enfreindre la
loi. Dans ces conditions, la peine a une fonction moralisatrice : le délinquant doit être puni parce
qu’il a commis une faute qu’il doit expier. Mais la peine a aussi une fonction dissuasive parce que
l’existence d’une peine constitue une menace de nature à dissuader celui qui se trouve confronter à
l’alternative de commettre une infraction punie d’une peine ou de respecter la loi et s’abstenir.
- Si on adhère au déterminisme, la peine a une fonction très limitée puisque l’action de l’homme est
déterminée d’après les conditions dans lesquelles il vit, sa constitution psychologique,
physiologique. La sanction ne vise pas alors à punir mais à organiser une réaction sociale.
2) La réalité pratique du phénomène criminel
Il est impossible de connaître le nombre réel des infractions car un grand nombre d’entre-elles ne sont
jamais découvertes. Le phénomène ne peut se mesurer qu’au regard du nombre des condamnations
prononcées par les tribunaux et au nombre d’affaires traitées par la police. Et encore, ces chiffres ne
reflètent pas nécessairement la réalité du phénomène criminel, l’augmentation ou la diminution de ces
nombres pouvant s’expliquer par une modification de la politique criminelle. Aussi, parle t-on de
chiffre noir ou obscur de la criminalité pour désigner la différence entre les criminalités réelles et
apparentes. Ce chiffre noir varie selon les infractions, certaines étant plus occultes que d’autres.
Ainsi, quelques chiffres pour la criminalité en 1998 (extrait de l’ouvrage de G. Stéfani, G. Levasseur,
B. Bouloc, Droit pénal général, Dalloz, 17e éd., 2000) :
- les Cours d’assises ont prononcées 3 260 condamnations ;
- les tribunaux correctionnels ont prononcés 449 330 condamnations ;
- les tribunaux de police ont prononcés près de 400 000 condamnations (sans compter les
contraventions jugées selon une procédure simplifiée).
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Les parquets des procureurs de la République ont reçu, pour la seule année 1998, 18 millions de
plaintes et de procès-verbaux. Plus d’un tiers ont donné lieu à une classement sans suite. Certaines
donneront également lieu à une relaxe, un acquittement ou un non-lieu.
Le droit pénal est un instrument destiné à endiguer le phénomène criminel. Il est difficile de mesurer
exactement l’ampleur du phénomène criminel.
La criminologie est une science visant à dégager les causes du phénomène criminel grâce à l’apport
d’autres sciences, telles que les sciences médicales ou sociales.
La politique criminelle est une science destinée à recenser les différents moyens de lutte contre le
crime.
3) Les sources du droit pénal
Le Code pénal de 1810 a été, comme toutes les oeuvres napoléoniennes, une oeuvre de compromis. Il
restera en vigueur pendant plus de 170 ans. Naturellement, au cours de cette période, de nombreux
articles ont été remaniés, supprimés, crées. Beaucoup de lois spéciales
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