Santé alimentation hygiène : le système nerveux

Santé alimentation hygiène

Chapitre 2.1 : Le système nerveux

Le système nerveux est une organisation centralisée d'intégration de messages, de décisions et de communications très rapide. Il reçoit une foule d'informations (lumineuses, spatiales, thermiques...) transmises par les nerfs, et adapte ensuite les activités du corps en fonction des modifications de l'environnement. Le cerveau est le siège des fonctions affectives, intellectuelles, créatives et de la mémoire. L'arrêt définitif de ces fonctions entraîne la mort. 

1. Organisation générale du système nerveux

1. Point de vue anatomique

1. Le système nerveux central, ou névraxe

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Le système nerveux central comprend l'encéphale avec (d'avant en arrière) le cerveau, le cervelet, le tronc cérébral, (protégés par le crâne), et la moelle épinière logée dans la colonne vertébrale.

Ces organes ne sont pas en contact direct avec l'os, ils sont entourés de trois membranes protectrices (les méninges) :

• La membrane externe, ou dure-mère, résistante et fibreuse, elle adhère à l'os dans la boite crânienne mais se détache du rachis en délimitant un espace appelé espace extra ou péridural.
• La méninge moyenne, ou arachnoïde, qui adhère à la dure-mère, présente de fins filaments conjonctifs (aspect de toile d'araignée). Dans l'espace sous-arachnoïdien circule le liquide céphalorachidien (aspect clair, aqueux) qui joue aussi un rôle protecteur en faisant "flotter" les centres nerveux.
• La méninge interne, ou pie-mère, très fine, adhère au système nerveux central en épousant toutes les sinuosités ; elle comporte de nombreux vaisseaux sanguins qui nourrissent le cerveau[pic 2]

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1. Le système nerveux périphérique

Le système nerveux périphérique comprend les 12 paires de nerfs crâniens prenant naissance dans le tronc cérébral et les 31 paires de nerfs rachidiens issus de la moelle épinière.

1. Point de vue physiologique

1. Le système cérébro-spinal (ou système nerveux de la vie de relation)

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Le système cérébro-spinal permet à l'homme de réagir en fonction des modifications de son environnement grâce aux centres du névraxe auxquels se rattachent les nerfs crâniens et rachidiens. Ce système transmet les messages des organes des sens (œil, peau…) vers les centres nerveux (moelle épinière, encéphale) en utilisant les voies sensitives, puis la transmission des messages du névraxe vers les muscles en utilisant les voies motrices.

1. Le système neuro-végétatif (ou système nerveux autonome)

Le système neuro-végétatif est autonome, il innerve les viscères (cœur, vaisseaux, tube digestif, etc.), leurs muscles et les glandes. Il gère les fonctions de nutrition (circulation, respiration, digestion, excrétion) et de reproduction. Il joue un rôle de régulation et de coordination des fonctions dites végétatives, et intervient dans la plupart des activités métaboliques. Il contribue au maintien de la constance du milieu intérieur. Il comprend deux systèmes dont les effets sont contraires : [pic 5]

• Système sympathique (ou orthosympathique) : se révèle principalement quand l'organisme lutte devant une situation particulière. Son activation prépare l'organisme à l'activité physique ou intellectuelle.
• Système parasympathique : son activation amène un ralentissement général des fonctions de l'organisme afin de conserver l'énergie. Il concerne la plupart des activités banales ou de base de l'organisme, comme la digestion.

1. Tissu nerveux

1. Le neurone ou cellule nerveuse

Le neurone est la cellule de base du système nerveux. Ils sont des milliards reliés entre eux par de multiples connexions. Ces cellules peuvent se diviser et requièrent un environnement chimique constant. Une perte par accident ou maladie est définitive et toute absence de glucose ou d'oxygène de quelques minutes lui est fatale.

1. Anatomie du neurone

Le corps cellulaire se trouve dans la substance grise des centres nerveux, dans les ganglions et dans les récepteurs (comme le nez, les yeux). Les neurones sont groupés en amas de taille et forme variable.

• Le corps cellulaire contient le noyau et un cytoplasme; il produit de l'énergie à partir de l'oxydation du glucose et synthétise des molécules nécessaires à son entretien et sa fonction.[pic 6]
• Les prolongements sont de deux sortes: les dendrites (courts et ramifiés comme des branches d'arbres) et un axone unique (sa taille varie énormément)
• Le neurone se termine par une arborisation qui assure le contact et la communication avec un autre neurone ou des organes. Il est entouré d'une gaine de myéline (substance lipidique blanche) présentant des étranglements (dits de Ranvier). L'ensemble constitue la fibre nerveuse.

1. Physiologie du neurone

Les neurones permettent une communication électrique et chimique ; ils sont excitables (ils réagissent à diverses excitations comme la chaleur, la lumière, en produisant un influx nerveux). Ils sont conducteurs : l'information voyage d'un neurone à l'autre sous forme d'une perturbation électrique. Des molécules chimiques permettent le passage de l'influx nerveux dans la zone de contact de deux neurones : ce sont les neurotransmetteurs. Les connexions des neurones sont multiples : chaque cellule nerveuse peut stimuler plusieurs milliers d'autres neurones en liaison avec elle ; le point de contact entre deux cellules se nomme la synapse.

Il en existe plusieurs types :

• axo-somatique (les terminaisons d'un neurone connectent le corps cellulaire d'un autre neurone),
• axo-dendritique (les terminaisons d'un neurone connectent les dendrites d'un autre), ou
• axo- axonique (connexion sur l'axone d'un autre neurone); la synapse peut aussi être le point de contact entre l'extrémité d'un neurone et une fibre musculaire, c'est alors la plaque motrice.

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L'influx nerveux est un influx électrique qui se propage tout le long du neurone dans un sens précis :

• soit des dendrites vers le corps cellulaire = l'influx centripète 
• soit du corps cellulaire vers l'extrémité de l'axone = l'influx centrifuge.

L'influx nerveux est le résultat de l'excitation d'un neurone qui se traduit par un signal électrique se transmettant tout au long de l'axone : c'est le potentiel d'action.

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Le Potentiel d’Action répond à des lois précises : il a un seuil de déclenchement minimal (la réponse ne se fait pas en-dessous de ce seuil); il suit la loi du tout ou rien (à partir de ce seuil, sa réponse est d'une intensité constante quelles que soient les augmentations du stimulus); il subit une période réfractaire (après un stimulus ayant entraîné une réponse, le neurone n'est plus excitable pendant un laps de temps); la succession des potentiels d'action dans chaque neurone et leur somme aboutit au travail des nerfs en fonction des besoins de l'organisme. 

1. Les cellules gliales

Les neurones sont enrobés dans un tissu de soutien particulier : la névroglie (ou cellule gliale), constituée des cellules gliales (associées aux neurones, 2 fois plus nombreuses mais plus petites). La névroglie contrôle la nutrition des neurones par l'intermédiaire d'un liquide entre cellules voisines ressemblant au liquide céphalorachidien. L'ensemble forme un tissu compact de soutien.

1.  Système cérébro-spinal de la vie de relation

Divisé en deux : SN central et SN périphérique.

Le système nerveux central est constitué de la moelle épinière et de l’encéphale. La moelle épinière est un organe relais pour la grande majorité des nerfs du système nerveux périphérique et possède ses propres fonctions réflexes. Ceci permet au corps de réagir en cas de danger sans attendre que le cerveau ne donne un sens à l’expérience vécue.