Stage École Maternelle
Dissertation : Stage École Maternelle. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresdécrit se distinguent par « leur extrème retrait depuis le début de la vie ». Kanner souligne l’inaptitude de ces enfants à établir des relations normales avec les personnes et de réagir normalement aux situations sociales, il ne s’agit pas de déficients mentaux, ces enfants semblent plutôt intelligents et présentent une morphologie harmonieuse. Ajoutons enfin que pour lui l’autisme est une affection innée.
2) Epidémiologie
2 points sont importants à retenir:
-l’autisme est une affection rare. Le taux de prévalence dépend des critères diagnostics : il varie entre 1 et 5 cas pour 10000 naissances selon les référances. Le sexe ratio est de 3 garçons pour une fille.
-l’autisme survient précocement. On décrit habituellement deux périodes d’entrée dans l’autismes : la période entre 6 et 9 mois, et la période entre 18 et 24 mois.
3) Etiologie
L’origine de l’autisme a été souvent discutée, c’est pourquoi beaucoup d’auteurs parlent aujourd’hui encore prudament d’étiologie multifactorielle. Les conflis ont eu lieu entres les défenseurs des facteurs biologiques et somatiques d’une part et les tenants des facteurs psychologiques et environnementaux d’autres parts. Ces derniers ont longtemps été majoritaire, surtout dans les années 70 sous l’influence des travaux du psychanalyste Bettelheim, qui en référance à ses propres expériences des camps de concentration, a émis l’hypothèse que l’autisme pouvait être dû à une réaction de survie face à ce qu’il a appelé une « situation extrême », impliquant pour l’enfant une menace de mort imminente, en rapport avec une carence affective importante. Plus tard Lacan s’interrogera sur les ratés de la fonction symbolique, la place de l’image du corps et de celle d’autrui. Mais le grand reproche fait aux psychanalystes a été la culpabilisation des parents dans l’apparition des troubles de leurs enfants. C’est pourquoi aujourd’hui les hypothèses organiques prévalent, sous l’influence des recherches neuro-physiologiques, génétiques ou cognitivistes, qui mettent en évidences des troubles neurologiques, portant par exemple sur la filtration et la modulation des messages sensorielles, les capacités d’association et d’imitation.
4) Les principaux signes de l’autisme
-L’autisme se caractérise tout d’abord par un retrait caractéristique, un repli sur soi avec incapacité à établir un système adéquate de communication avec l’entourage. L’enfant ne montre aucun affect, il ne prête pas attention aux bruits, semble ne voir ni les objets, ni les personnes qui sont pour lui comme des objets inanimés.
-Ensuite on note l’exigence d’immuabilité, c’est à dire la nécessité d’établir et de maintenir une stabilité absolue de l’environnement. Les changements d’habitude ou de lieu peuvent entrainer des réactions d’angoisse impressionnantes.
-Les troubles psychomoteurs et psychosomatiques sont également très présents. On notera par exemple des troubles de la régulation tonique, une absence d’ajustement postural chez le nourisson, des activités ritualisées et des stéréotypies gestuelles et verbales (répétion de gestes et de mots sans significations apparentes).
-Enfin on retrouve bien sûr des troubles du langage, pouvant aller jusqu’au mutisme complet.
III) L’INSTITUTION
1) Présentation
L’établissement qui m’a accueilli est un institut médico-éducatif que fréquentent la journée 30 autistes agés de 4 à 25 ans. Situé dans l ’Essonne, a environ 25 km au sud de Paris, il a été fondé en 1992 par une association parentale et a été déplacé il y a environ 2 ans. Il bénéficie donc de locaux neufs. Le quartier environnant est très calme (résidence pavillionnaire, bois).
Il est construit sur deux étages (en bas pour les enfants et en haut pour les adolescents), possède une grande cour intérieure, un grand réféctoire qui sert également de salle de fête, des sanitaires avec douche à chaque étage, une salle d’isolement, les bureaux administratifs et médicaux, une salle pour l’orthophonie et une grande salle de sport et de psychomotricité. Les enfants sont répartis par petits groupes de cinq où ils ont leur éducatrice spécialisée référante, les adolescents sont maintenant tous ensemble dans une grande pièce.
Les niveaux sont très différents dans l’institution, les jeunes sont plus ou moins dépendants, mais très peu d’entre eux parlent. Un nombre non négligeable est épileleptique, ce qui laisse des séquelles d’autand plus importantes que les crises sont apparues tôt (trouble neurologique notament de l’équilibre et de la marche...).
2) Le personnel
L’équipe est essentiellement médicale et éducative. En haut de la hiérarchie on trouve le directeur, qui est aussi psychologue. Ensuite elle a la chance de compter avec une pédo-psychiatre et d’un autre psychologue à mi-temps. Au niveau para-médicale on note la présence de deux orthophonistes, de deux psychomotriciennes et d’une infirmière. Mais c’est surtout les sept éducatrices spécialisées qui représentent la « colonne vertébrale » de l’institution, qui a une vocation essentiellement éducative. Ces dernières sont supplées par des moniteurs éduca-teurs, des aides-éducateurs en CES à mi-temps et de nombreux stagiaires de diverses disciplines. Enfin il faut évoquer la présence d’un éducateur sportif, du personnel de service, administratif et de l’assistance sociale.
J’ai eu le plaisir d’évoluer dans une équipe qui paraissait soudée, unie pour le pire comme le meilleur. Il ne semble qu’il n’y ait pas de conflits théoriques au sein de l’établissement, chaque membre du personnel étant formé à la méthode Teacch à son arrivée.
L’équipe se retrouve lors de trois types de réunions. Je ne parlerai pas de celle du mercredi car les stagiaires n’y sont pas conviés. J’ai pu assister par contre à des réunions de synthèses le mardi après-midi, qui permettent de faire un bilan pluridisciplinaire d’un jeune en particulier, et de réactualiser son projet éducatif. Les réunions du mardi soir concernent davantage la vie de l’institution en générale, les rapports avec les parents, l’organision des évènements festifs...
3) Le cadre éducatif et les activités
Cet IME est un lieu de vie qui doit préparer le jeune à sa future vie d’adulte en l’aidant à acquérir un maximum d’autonomie et en favorisant son épanouissement dans le respect de sa personnalité propre. Un projet éducatif structuré individualisé est mis en place rapidement à l’arrivée, en étroite collaboration avec les parents.
La méthode éducative utilisée est essenciellement à base de Teacch. Cette technique inspirée entre autres des travaux de Schopler, et qui nous vient des Etats-Unis, est très contreversée en France, souvent par méconnaissance. On l’accuse de favoriser le conditionnement, elle se base en faite sur le développement de la communication, les apprentissages scolaires, la stimulation sensorielle, motrice, affective et verbale, la maîtrise des troubles du comportement, la gratification, la socialisation, l’autonomisation à l’aide du repérage notament.
Nous ne discuterons pas ici des dérives réeducatives qu’il pourraient y avoir eu lieu ailleurs (laissant cela aux psychananystes) car cet IME est un exemple d’alliance entre « thérapie » et « réeducation », que l’on a tendance à opposer parfois. Ici au contraire j’ai eu la chance d’assister à la fois à des exercices pointus s’inscrivant dans des objectifs de récupération de fonctions intellectuelles précises, et à de l’expression corporelle grâce notament à la présence régulière d’une musicienne.
Une journée à l’IME s’organise avec des plannings d’activités que chacun possède personnelement, ceux-ci sont accrochés au mur dans chaque groupe et servent de repère au jeune pour l’ensemble de la journée. Il s’agit toujours de cartons à décrocher avant l’activité en question, mais selon les possibilité de l’autiste il peut y avoir soit des mots deçus, soit des photos ou encore des objets représentant l’activité.
Nous allons présenter dans un premier temps quelques activités quotidiennes à titres d’exemple:
-L’accueil
Le matin à 9 heure précise une grande partie du personnel va chercher au parking les jeunes venant par taxis microbus. Certains d’entre eux n’ont pas besoin d’être accompagnés et vont seuls sur leur groupe. Ensuite ils s’installent tous correctement à table pour que puisse commencer le rituel d’accueil : selon les groupes un échange symbolique de photo est effectué avec l’encadrant, une chanson est chanté ou encore on se sert la main (avec les adolescents). Ces moments sont un moment privilégié de socialisation et d’échange relationnel, qui marque clairement le début de la journée et de la prise en charge.
-Les activités de face à face
Il s’agit d’activités adaptées au niveau de
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