Zertopoe
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b) le narrateur rapporte les propos et les pensées du personnage comme s’il était témoin du récit fait par ce dernier :
En effet, le point de vue omniscient permet au narrateur d’être aux premières loge de son propre récit, il décrit aux lecteurs les pensées de Fabrice comme s’il pouvait les entendre « il raconte que depuis le milieu de la tour / il s’agissait mécaniquement, dit-il / il se mit à fuir mais, à ce qu’il dit/ … ». De plus on remarque que ce récit est donné comme une hypothèse, le héros n’étant pas sûr du déroulement des faits, notons les nombreux verbes ou adverbes et modalisateurs présent dans le texte « il croit même / peut-être / il lui semblait / il crut être atteint / il ne pouvait comprendre comment / … »
c) Technique narrative originale :
Tous d’abord notons le trouble du héros et le brouillage de ses pensées, phénomènes qui sont dû à l’évasion périlleuse, cette vision nous est rendu par Stendhal par un trouble de l’énonciation qui peut désorienter aussi les lecteurs, tous comme l’est Fabrice à ce moment. La phrase pivot du récit « Enfin la terrible vérité lui revint à la mémoire » permet à partir de ce moment de ne plus considérer ce passage comme une hypothèse.
Transition : Ce trouble de Fabrice, sa difficulté à appréhender exactement le moment de son évasion permet d’en tracer un portrait nuancé où les actés héroïques se mêlent à des réactions simplement humaines : la peur et l’inquiétude.
2/ Le portrait du héros :
a) Portrait traditionnel du héros :
Tous d’abord Fabrice parait avoir toutes les vertus « héroïques » classiques, il passe une succession d’épreuves, notons la succession des verbes d’action « il attacha / il monta / il se mit à descendre / il y attacha sa troisième corde/ … ». Il y a une rapidité de la scène renforcée par le passé simple caractérisant donc la brièveté de la scène. Il triomphe des obstacles les plus difficiles « qui en avait réellement quinze ou vingt / douleur atroce / les mains en sang », la souffrance fait aussi partie de l’acte héroïque. De plus il a de plus en plus conscience d’accomplir un acte de ce type, notons la comparaison « comme un héros des temps de la chevalerie », il se bat pour sa dame Clélia.
Malgré cela d’autres éléments nous livrent le portrait d’un homme qui doute et ne brille pas toujours de son courage.
b) Les faiblesses « du héros » :
Comme nous l’avons vu précédemment, Fabrice a du mal à se souvenir de la scène, peut être à cause de sa peur et de la difficulté de sa tâche que l’on ne cache pas, il accomplit des actes insolites pour un héros « il s’endormit quelques minutes » (au beau milieu de son évasion !) « Il s’évanouit plusieurs fois / il est secouru par d’autres car il ne peut réussi seul ». La comparaison met aussi en évidence ce manque d’héroïsme « ses jambes lui semblaient comme du coton ».
c) Des obstacles très relatifs…
Le véritable héros affronte de grand périls, des tempêtes, des armées, des combats, or Fabrice affronte « des broussailles, des oiseaux, un ivrogne, et la sentinelle qui aurait pu être le seul élément sensible de le menacer dort « la sentinelle ronflait dans sa guérite » !
Fabrice nous fait songer à Don Quichotte qui se battait contre des moulins à vents, croyant voir une armée, ici Fabrice prend les oiseaux pour des ennemis dangereux « il fut touché par plusieurs oiseaux
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