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Épigénistes, préformationnistes et biologie du développement

Fiche de lecture : Épigénistes, préformationnistes et biologie du développement. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  6 Mai 2016  •  Fiche de lecture  •  446 Mots (2 Pages)  •  1 207 Vues

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Avant notre ère, les observations et les réflexions des philosophes et médecins grecs tels Hippocrate (460-377 avant J.-C.) inaugurent l’embryologie. Tous s’accordent pour décrire le germe comme l’union de deux semences ou liqueurs, l’une provenant du mâle, l’autre de la femelle. Aristote (384-322 avant J.-C.) propose, lui, deux hypothèses pouvant rendre compte de la formation des différentes parties de l’embryon : la première postule que tout est présent et préformé dans l’embryon et que le développement résulte d’un simple accroissement de taille ; la seconde que les différentes structures constituant l’embryon apparaissent progressivement au cours du développement. La controverse entre les partisans des deux théories ainsi proposées, dites de la préformation et de l’épigenèse, va par la suite dominer toute la pensée scientifique européenne, survivre à la découverte des cellules dans les années 1665, pour ne disparaître qu’après la formulation de la théorie cellulaire vers 1838.

Au XVIIIe siècle, le naturaliste italien Lazzaro Spallanzani (1729-1799) montre qu’un organisme dérive d’un autre organisme. En filtrant des échantillons de sperme d’amphibiens, il découvre que plus la filtration est fine, moins il y a de chance d’obtenir le développement d’un oeuf. En 1825, le physiologiste suisse Jean-Louis Prévost (1790- 1850) et le chimiste français Jean-Baptiste Dumas (1800-1884) reprennent ces expériences et démontrent le rôle des spermatozoïdes dans la fécondation. Ils réalisent également des fécondations artificielles chez le chien et le lapin. En 1825, Karl Ernst (1782- 1876) donne une description précise de l’ovule dans le follicule chez le chien en premier lieu puis chez d’autres espèces. En 1834, Adolph Bernhardt, un étudiant de Jan E. Purkinje, un des fondateurs de l’histologie moderne, observe ce qu’il appelle « une vésicule germinale » dans l’ovule. La notion de noyau cellulaire était alors effleurée.

La première observation des cellules est attribuée à Robert Hooke (1635-1703), astronome et mathématicien anglais qui décrit en

1665 le liège comme constitué d’unités microscopiques qu’il nomme «cellulae » (cellules), mais ce n’est qu’au début duXIXe siècle, que la théorie cellulaire est formulée. D’abord proposée dans les années 1838- 1839 par le botaniste allemand Matthais Schleiden (1804-1881) pour les végétaux, elle est étendue aux animaux par le zoologiste allemand Theodor Schwann (1810-1882). Elle affirme que tous les êtres vivants, végétaux et animaux, sont constitués de cellules, unités fondamentales de tous les organismes, y compris des embryons. Très vite, il est alors établi que l’ovule est une cellule et que le spermatozoïde provient d’une cellule souche dans le testicule. Il en résulte l’idée que l’oeuf serait

issu de la fusion

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