Comentaire de Candide chap 6

calage avec l’horrible réalité des faits. En effet, elle est décrite dans le livre comme un spectacle, comme nous l’avons déjà évoqué, et non comme une mise à mort. Même la description de la prison semble élogieuse, présence là encore de l’ironie de l’auteur : « tous deux furent menés séparément dans des appartements d'une extrême fraîcheur, dans lesquels on n'était jamais incommodé du soleil » lignes 13 à 14. Les vêtements des condamnés ressemblent à des déguisements, à des habits de carnaval plus que des habits de criminels, dans la description que nous en fait Voltaire à travers le pont du vue de Candide : « huit jours après ils furent tous deux revêtus d'un san-benito, et on orna leurs têtes de mitres de papier » (ligne 16).

2 partie : Dénonciation des horreurs des rites religieux

Dans ce chapitre, Voltaire accuse clairement les rites religieux, notamment grâce à l’ironie. Il dénonce dans un premier temps le fanatisme religieux et l’intolérance, comme nous le montre les arrestations arbitraires que nous avons évoqué précédemment pour des motifs culturels ou bien religieux : « un Biscayen convaincu d'avoir épousé sa commère, et deux Portugais qui en mangeant un poulet en avaient arraché le lard » lignes 9 à 10. L’Inquisition semble être un rassemblement de croyants extrémistes, prêt à tout pour satisfaire les foules, même leur montrer des mises à mort comme spectacle.

L’auteur semble critiquer aussi quelque peu la superstition, en effet, l’Inquisition et le peuple portugais sont persuadés que les catastrophes s’arrêteront de s’abattre sur leur pays s’ils effectuent un auto-da-fé, en sacrifiant des personnes dites coupables de leur malheur. Voltaire prouve l’inutilité de la cérémonie et écrivant de suite après la mise à mort du pauvre philosophe Pangloss « le même jour la terre tremble de nouveau avec un fracas épouvantable. » (ligne 25), comme si justement, la cérémonie de l’auto-da-fé avait été punie plus que récompensée, juste après la fin des mises à mort, une nouvelle catastrophe survint et causa encore beaucoup de mort.

Ces actes dits religieux ont même ébranlé les certitudes de Candide sur « le meilleur des mondes » : « Si c'est ici le meilleur des mondes possibles, que sont donc les autres ? » lignes 27 à 28. Le jeune homme fait un bilan tragique de tout ce qui lui est arrivé et prend lentement conscience que l’optimisme n’a pas sa place dans ce monde fait de morts, d’injustices et de guerres. Ce sont les folies des hommes effectuées dans un but religieux qui vont changer le naïve Candide et que ce dernier va enfin voir le monde tel qu’il est, plein d’horreur.

Conclusion : Voltaire s’en prend au fanatisme religieux des hommes. Grâce à son ironie qui se voit à travers la naïveté du pauvre Candide, le philosophe nous démontre l’absurdité des cérémonies religieuses comme l’auto-da-fé, et critique librement la folie des hommes pour la religion ainsi que leurs superstitions, Voltaire nous montre son art de la mise en