Descartes vs Rousseau

Les êtres humains se sont toujours posé des questions.  Des questions sur eux-mêmes ou simplement sur le monde qui les entoure.  Poser des questions un phénomène inévitable. Des questions les plus simples au plus complexes, elles passent toutes par notre raison. Oui il a des questions sur la conception des humains et sur son développement en général, mais des questions plus particulières passent dans notre esprit.  Qui sommes-nous réellement? Pourquoi sommes-nous ainsi? Qu’a-t-on de particulier les uns des autres? Pourquoi suis-je différent de mon voisin et quelles sont mes caractéristiques propres à ma personnalité? Pourquoi il y a moi et pourquoi il y a lui? Se poser des questions sur soi-même est essentiel pour bien se connaître, mais il faut aller encore plus loin et pas seulement distinguer les différences entres les humains eux-mêmes.  Les animaux eux? Qu’a-t-on de  différent de ceux-ci? Les humains se distinguent les uns des autres sans cesse, mais qu’est-ce qui distinguent ceux-ci des autres animaux? Descartes et Rousseau ont des approches différentes par rapport à cette question.  Descartes affirme que la différence spécifique des humains est la pensée tandis que Rousseau affirme que les humains se distinguent des autres animaux par leur perfectibilité.  Ces deux options ont certainement des ressemblances et des divergences et nous les étudierons successivement dans cette réflexion. Par cet examen, nous espérons déduire dans notre troisième paragraphe des éléments de réponse pertinents.  

Tout d’abord, commençons par la théorie que défend Descartes.  Descartes croit réellement que la pensée distingue l’être humain des autres animaux.  Les hommes et les bêtes n’ont pas de lien puisque ces deux êtres ont une différence spécifique : la pensée.  Les hommes sont libres et sont les seuls à avoir la pensée. Comme l’exprime Descartes : « Même la bête la plus parfaite n’a pas la pensée, l’Homme l’a toujours lui. » Selon ce philosophe, les animaux n’ont pas de pensée.  Ces animaux font des actions tout comme nous, les humains, mais ils le font naturellement et par ressort.  Ceux-ci font des actions justes, mais ils le font par instinct et sans y penser.  Par exemple, les chiens grattent la terre pour ensevelir leurs excréments, bien qu’ils ne les ensevelissent presque jamais : ce qui montre qu’ils ne le font que par instinct.  Descartes affirme que les bêtes ne font aucune action qui nous assure qu’elles pensent. Si celles-ci pensaient ainsi que nous, elles auraient alors une âme immortelle, ce qui est en effet invraisemblable pour ce philosophe puisque selon lui, ils y en plusieurs trop imparfaits pour pouvoir croire cela d’eux, comme sont les huîtres et les éponges. Il faut ajouter que Descartes affirmait que le langage est propre à l’Homme non parce que seul celui-ci peut proférer des paroles, mais parce que seul lui pense, seul lui peut exprimer et communiquer ses pensées aux autres.  Dans le Discours de la méthode, cinquième partie, Descartes affirme : «  […] il n’y a point d’hommes si hébétés et si stupides, sans en excepter même les insensés, qu’ils ne soient capables d’arranger ensemble diverses paroles, et d’en composer un discours par lequel ils fassent entendre leurs pensées; et qu’au contraire, il n’y a point d’autre animal, tant parfait et tant heureusement né qu’il puisse être, qui fasse le semblable. »  Cela étant dit, même les hommes privés des organes de la langue et de la parole se servent de signes pour communiquer leur pensée.  Les bêtes eux, ne font rien de semblable, ce qu’on peut prendre comme véritable différence entre l’Homme et la bête.  Absence de signes montrent que les animaux ne pensent pas.  « Les animaux, comme les chiens, nous expriment leurs passions, ils nous exprimeraient aussi bien leurs pensées s’ils en avaient ».  .  Bref, la différence spécifique entre l’homme et les autres animaux est la pensée.  Contrairement aux animaux, l’Homme est doué de la raison et il a la capacité de communiquer sa pensée.  Les animaux ne communiquent pas leurs pensées puisqu’ils ne l’ont pas et même s’ils font des actions, ils ne font qu’obéir à leur instinct, et non à cause d’une raison.  Seul l’Homme dispose du libre arbitre selon Descartes.