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Dissertation : "Les désirs, peuvent-ils être maîtrisés?"

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Par   •  1 Mai 2018  •  Dissertation  •  2 065 Mots (9 Pages)  •  669 Vues

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Philosophie

Devoir maison

        Sujet : "Les désirs, peuvent-ils être maîtrisés?" 

        Comme l'évoque Spinoza, un philosophe hollandais du 17ème siècle, "Le désir est l’appétit accompagné de la conscience de lui-même. ». Le philosophe définit ici le désir. L' « appétit » dont fait référence Spinoza correspond à cet instinct qui pousse à rester en vie, à persévérer dans sa destinée.

Les différents appétits tels que la faim, la soif ou encore le besoin sexuel ne sont que des expression d'actions fondamentales qui régissent notre vie. Ces actions sont même parfois faites inconsciemment comme avec la respiration. Mais parfois notre conscience a un rôle important comme dans le désir sexuel, qui devient par extension le désir d'une personne, d'un genre. Néanmoins ces désirs sont le théâtre d'une joute entre le cœur et la raison, qui tiraillent notre personne par les différentes influences que nous subissons de par la société, nos préférences et nos pulsions. En effet, comme l'affirme Anne Bernard dans « l'Amour sans passeport » publié en 1973    : «  Le désir créé rapidement la nécessité ».

        Ainsi, sommes-nous maîtres de nos désirs ? »

        Tout d'abord, nous sommes tous en un sens maîtres de nos désirs, néanmoins les désirs peuvent parfois influencer nos décisions et notre rapport à la réalité enfin, si nous arrivons à connaître nos désirs, ces derniers parviennent à nous faire remarquer ce qui nous constitue en tant qu' Etre.

        Dans un premier temps, à la différence des animaux qui possèdent un fort instinct naturel, les Hommes l'ont au cours du temps perdu afin de laisser place à la raison et à la réflexion. De ce fait, nous prenons en compte tout un tas de paramètres extérieurs se rapportant à soi-même avant de réaliser une quelconque action. De cette manière, nous controlons nos pulsions. En guise d'exemple, des animaux comme l'ours lorsque l'hiver approche recherche une caverne afin d'hiberner et de passer l'hiver. Alors que l'Homme, lui est certes pousser par la nécessite de posséder un abris comme le prouve Heidegger dans sa conférence « Bâtir, habîter, penser » datant de 1951,  mais il est capable de s'adapter à son environnement, à son habitat et ainsi de construire des immeubles, des maisons qui répondent à son désir de confort, d'hygiène ou de protection. Cela prouve donc que notre raison interfère avec nos désirs, c'est à dire que nous la prenons en compte avant de réaliser n'importe quel acte, donc si un désir est nocif, notre raison est capable de nous empêcher d'y accéder, ou alors de nous amener à repenser notre désir initial afin de l'adapter.

        D’autre part, l’éducation a un rôle fondamental dans l’approche que nous avons vis à vis de nos désirs. Les parents fixent à l’enfant des limites à respecter.  Cela a pour but de ne pas inculquer la notion de « désir immédiat » qu’à envie de provoquer l’enfant lors d’un caprice. Ainsi l’enfant doit distinguer ce qu’il ressent, ce qu’il a besoin, par rapport au désir brut. A l’âge adulte, ce sont les lois qui jouent le rôle de limites, elles permettent à l’individu d’éprouver des désirs en adéquation avec la société et la légalité.  Cela permet de faire apparaître des désirs réprimandés (consommation de drogues) des désirs approuvés et soutenus par la majorité (désir d’aider son prochain via les associations caritatives par exemple). Dans l’Antiquité, le Stoïcisme, un mode de pensée fondé par le grec Zénon, environ au 4ème siècle avant Jésus Christ admet que comme dans de nombreuses philosophie, le bonheur  est la finalité de la vie humaine. Ainsi, l'école stoïcienne désigne la sagesse et la vertu comme les clés pour y parvenir. Celle-ci prône le fait qu’il est nécessaire de séparer les désirs qui dépendent de nos actions, de notre volonté et de nos précautions de ceux qui sont indépendants de toutes actions. En effet, il est certes possible d’essayer de rester en parfaite santé tout le long de sa vie mais nous ne sommes pas à l’abri d’un pépin de santé qui vient détruire l’oeuvre d’une vie saine. Par exemple, certaines personnes ont beau ne pas fumer, elles développent tout de même un cancer du poumon à cause des aléas. En revanche, il est possible d’agir sur nos propres émotions, nos désirs intérieurs comme le fait d’être heureux car cela n’existent et ne varient que selon notre propre conscience. Les désirs qui ne dépendent pas de nous ont tendance à nous limiter dans nos vies, ils nous rendent dépendant vis à vis d'eux.

        Or, il est possible de maîtriser nos désirs si nous faisons un travail sur le soi-même. Et la bivalence qu'il existe entre le désir réel, concret, et celui que nous imaginons. En guise d'exemple, un chef d'entreprise est souvent vu comme quelqu'un qui a réussi sa vie au plan professionnel, économique et social. La fonction de chef d'entreprise est enviée, et désirée par un grand nombre de personnes. Néanmoins, peu d'entre-elles ne savent que le chemin pour créer sa propre entreprise est semé d'embûches. Une fois créée, il faut employer des salariés, et les rémunérer quelques soit les bénéfices de l'entreprise, ou au contraire ses déficits ou voir même la faillite qui est une source de stress. Ce raisonnement fonctionne également sur des éléments que nous désirons dans la vie de tous les jours. Le désir d'être apprécié de tous est loin d'être assouvi. En effet, il est appréciable de vouloir susciter l'empathie d'autrui envers soi-même, néanmoins des facteurs extérieures qui sont propres à autrui nuisent à notre désir. Il n'est pas possible que notre désir soit confirmé, il y aura toujours des personnes qui ne vont pas nous apprécier malgré tous nos efforts pour y parvenir. C'est ce qu'Epicure nomme « les désirs naturels, et les désirs vains »

        Dans un second temps, les désirs ont tendance à influencer plus ou moins nos décisions et notre attitude tout au long de notre vie. Ainsi, comme l'affirme Schopenhauer : « l'Homme est un animal métaphysique ». De ce fait en tant qu' « animal », selon le philosophe allemand, il est légitime que l'Homme n'est pas un pouvoir absolu sur ses désirs intérieurs. C'est à dire que nous ne décidons jamais de désirer ou de ne pas désirer, ceci se fait de manière incosciente. Sigmund Freud, le philosophe allemand du XIXe s'interroge de la manière suivante : Comment se fait-il que nous puissions contrôler parfois nos désirs, alors que d'autres semblent s'imposer sur notre chemin ? Le psycho-analyste fait appel pour répondre à cette question 3 « états » de notre esprit.

  • Le Moi
  • Le Sur-moi
  • le a

 Le Moi n’est donc que l’une de instances psychiques. Il prend conscience de certains désirs dont l’origine se trouve dans le a, où l'on retrouve les pulsions réelles ou imaginaires. Son rôle est alors de trouver un compromis entre les désirs, les pulsions et les normes de la société tant physiques et sociales que morales. Le Moi est secondé, par l’acquisition  au fil de notre vie des interdits sociaux qui constitue le « Surmoi ». Alors, certains désirs ne sont pas traités par le Moi, ou alors ils seront rapidement refoulés par le Surmoi qui est une sorte de métronome qui a le rôle de nous garder dans un droit chemin. Cette instance agit en supprimant les désirs qui outrepassent les normes culturelles et particulièrement « morales » qui régissent notre société actuelle. Mais ce qui a été ainsi refoulé ne passera pas inaperçu, cela reviendra parfois vers le Moi, en tant que pulsions inconscientes ou incontrôlables  

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