Genèse de la liberté de conscience, Gordiano Bruno
Étude de cas : Genèse de la liberté de conscience, Gordiano Bruno. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Alleeeeee • 4 Mai 2023 • Étude de cas • 886 Mots (4 Pages) • 338 Vues
tournée vers la cause suprême de l’univers, à savoir Dieu ; l’ultime bonheur de l’homme consiste à contempler le divin et la vérité. La contemplation du vrai est notre but ultime et nous élève à Dieu.
Il démontre qu’il y a un être dont l’existence est nécessaire, c’est Dieu. « On est contraint d’affirmer l’existence d’un être nécessaire pour lui-même, qui ne tire pas d’ailleurs sa nécessité, mais qui est cause de la nécessité que l’on trouve hors de lui et que tous appellent Dieu ». Somme théologique.
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Dieu apparaît comme un être parfait, un modèle parfait. Chaque chose imparfaite renvoie à une autre qui est plus parfaite qu’elle. « Il y a donc quelque chose qui est souverainement vrai, souverainement bon, souverainement noble, et par conséquent aussi souverainement être, comme le fait savoir Aristote dans la Métaphysique, le plus haut degré du vrai coïncide avec le plus haut degré de l’être. » Somme théologique.
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Thomas d’Aquin et le libre arbitre :
Pour lui, l’homme est libre parce qu’il agit en connaissance de cause. Cette bataille de Thomas d’Aquin est essentielle : elle conduit à la glorification de la liberté individuelle, au refus du fatalisme et à la non-soumission à l’ordre divin. Il repose, comme Aristote, l’idée d’un intellect unique – collectif, séparés des corps individuels.
Les « anges », ces êtres immatériels plus parfaits que les hommes, dit Thomas d’Aquin, appréhendent les concepts par un acte immédiat ; les hommes ne peuvent y parvenir qu’en utilisant le raisonnement ; et chaque homme pense seul et séparément. Toute vie sociale serait impossible, selon lui, si tous les hommes pensaient ensemble. « S’il n’y a qu’un seul intellect pour tous les hommes nécessairement, il n’y a qu’un seul être pensant, un seul être voulant, un seul être utilisant au gré de sa volonté. Tout ce qui fait la différence des hommes entre eux ». Chaque homme a donc une âme spécifique, propre, individuelle et peut employer librement sa raison. Chacun peut, par son libre arbitre s’écarter de l’ordre naturel ; chacun est, de par la volonté de Dieu, libre d’agir. Somme théologique.
L’homme peut donc librement choisir une conduite conforme au désir de Dieu et aux exigences de la vie en société. Il doit donc choisir la prudence, la justice, la force, la tempérance, la foi, l’espérance, l’amour, la charité. Pour qu’une société fonctionne et que chaque homme se conduise de façon socialement responsable, il faut aussi qu’une autorité existe et poursuive le bien commun ; exigence de la nature, cette autorité procède de Dieu. « Tout pouvoir vient de Dieu » Jacques Attali, Raison et foi.
Thomas d’Aquin étudie longuement le thème de la liberté, de la volonté, dans les 2 premières parties de la « Somme théologique ». Dans la Prima Pars, (1269 – 1272), il présente l’homme en condition de liberté ; il pose le problème de la liberté de l’arbitre.
Dans la Primae secundae Pars (1271), il présente l’homme exerçant son acte libre : il pose le problème du volontaire et de la liberté de choix.
L’acte, pour être libre, doit être de plein gré. L’action spécifiquement humaine n’est causée ni par le désir, ni par les circonstances sinon elle ne différerait pas de l’animal.
Elle résulte d’une faculté que l’homme
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