Idéologie et pensée dominante chez MARX et ENGELS

ZEYI KOMI AGBEMODJI

FICHE 6

PARTIE A- VUE THEORIQUE

TITRE DU CHAPITRE ET PRÉSENTATION DE L’AUTEUR

Titre de l’article : Idéologie et pensée dominante chez MARX et ENGELS

Cet article est écrit par Florian Gulli, professeur de philosophie à Besançon et membre du Parti Communiste Français, dont il assume des responsabilités dans la section locale de Doubs.

1-CONTEXTE / PROBLÉMATIQUE 

Plusieurs idéologies ont façonné le monde à des endroits précis et donner des orientations socio-politiques différentes parfois diamétralement opposées. C’est un moyen d’endoctrinement, dénudé de toute rationalité. Gulli tente de faire comprendre, combien l’idéologie n’est qu’un discours au service de la puissance et non de de la vérité        . L’idéologie parvient à faire consentir les dominés à leur propre domination. Alors que l’on a tendance à penser que l’idéologie repose sur du sens commun critique, on lui recense trois difficultés majeures. Le discours de l’autre est condamné automatiquement sans aucun besoin de l’analyser et la confronter à la raison. Elle repose sur une médiatisation au service de la manipulation de masses. Elle utilise les dominations pour fonder une lutte idéologique, et l’appartenance à une classe favorise l’adhésion à une idéologie sans analyse.

2-Objet

• L’idéologie : « désigne dans la perspective d’une critique sociale, le discours dominant d’une époque ; on parle par exemple d’« idéologie néolibérale». L’idéologie est alors un ensemble d’idées liées aux intérêts d’une classe sociale » (Gulli)

• « Une idéologie, c’est-à-dire le fait de s’occuper d’idées prises comme entités autonomes, se développant d’une façon indépendante et uniquement soumises à leurs propres lois » (Engels, 1966, p. 78)

• L’idéologie allemande : « Aucune différence spécifique ne distingue l’idéalisme allemand de l’idéologie de tous les autres peuples. Cette dernière considère, elle aussi, que le monde est dominé par des idées, que les idées et les concepts sont des principes déterminants » (Marx, 1982, p. 1718).

3-Objectif annoncé

• Permettre aux lecteurs de comprendre comment fonctionne l’idéologisme
• Proposer aux lecteurs des principes généraux pour l’analyse empirique de la pensée dominante

4-LE DÉTAIL DE L’EXPOSITION

• LE CONCEPT D’IDÉOLOGIE DANS L’IDÉOLOGIE ALLEMANDE
• L’idéologie ou la croyance en l’autonomie des idées
• L’idéologie ou la croyance en la force des idées
• La critique idéologique du monde social
• MATÉRIALISME HISTORIQUE, IDÉES ET PENSÉE DOMINANTE
• Les idées dans la conception matérialiste de l’histoire
• Les pensées dominantes dans une perspective matérialiste
• Les dominés et la pensée dominante
• QUELQUES PRINCIPES GÉNÉRAUX POUR L’ANALYSE EMPIRIQUE DE LA PENSÉE DOMINANTE

5- CARACTÈRE CRITIQUE DE LA PERSPECTIVE MOBILISÉE

On a tendance à penser que l’idéologie repose sur la critique. Gulli part de sa connaissance sur les philosophes allemands Marx et Engels pour prouver qu’ils ne récusent pas l’idée même de critique sociale ; ce qu’ils visent, ce sont les illusions (idéologiques) de cette critique. Il prouve ensuite la distance entre ces idéologistes et les nouveaux philosophes. Il critique comment les idéologistes se servent de l’histoire pour construire une doctrine. Plus encore les positions sont se retrouve comme substance à leur idéologie les positions de dominés contre dominants. Il propose alors une loupe pour une analyse empirique de la pensée dominante.