La conscience d'être libre est-elle une illusion?
Dissertation : La conscience d'être libre est-elle une illusion?. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar anemone • 6 Décembre 2021 • Dissertation • 1 022 Mots (5 Pages) • 1 036 Vues
La conscience d’être libre est-elle une illusion ?
Texte Socrate : Pour lui, homme libre= homme libéré de ses passions, qui fait ses choix selon la raison (contrairement à Calliclès qui pense que l’homme libre= homme qui domine les autres, qui agit selon ses envies, ses désirs, exemple : le tyran)
Texte Nietzsche : l’homme n’est pas libre, il en a l’illusion car il est vaniteux mais en réalité, il dépend de ses habitudes. Il est conditionné (cf Spinoza : l’homme est conditionné par les causes de ses actions, des impulsions, des envies)
Texte Bergson : notion d’automatisme, on n’a pas conscience de ce que l’on fait. (ex : je me gratte mais je n’ai pas conscience du geste de me gratter). L’habitude, l’automatisme annulent la conscience. Donc la conscience = liberté humaine.
Définir les notions :
Conscience : pensée, analyse, compréhension (spécificité humaine par rapport à l’animal) // la conscience est une activité, donc elle peut créer des illusions, être subjective, être le résultat de diverses influences, exemple : les impulsions, le corps pour Spinoza, le milieu social pour Marx.
Liberté : plus sens possibles. Contraire de contrainte, servitude. Ici : liberté au sens de libre-arbitre, pouvoir de faire des choix, de prendre des décisions.
Illusion : croyance, opinion fausse.
*Reformulation de la question : l’homme exerce-t-il réellement un libre-arbitre ou est-ce une croyance ? La raison humaine est-elle capable de se déterminer elle-même ou est-ce une illusion ?
Introduction : L’opinion commune fait souvent de la liberté une absence totale de contraintes et la définit comme le pouvoir de faire ce que l’on veut. Or certains aspects de l’existence humaine sont de facto des barrières à la liberté ainsi définie : la travail, la société, la morale etc. La conscience d’être libre serait-elle dans ce cas qu’une illusion ? Par illusion, nous entendons croyance et par conscience, l’activité réflexive que l’homme a sur lui, l’aptitude à analyser ses actions et ses pensées. Autrement dit, l’homme exerce-t-il réellement un libre-arbitre dans ses choix et ses décisions ou n’est-il pas déterminé d’une certaine manière ? Nous verrons dans un premier temps pourquoi l’homme ressent un sentiment immédiat de liberté puis dans un second, en quoi ce sentiment peut être remis en question puisqu’il est toujours le produit de quelque chose qui le précède ou le détermine. Enfin, nous verrons que la liberté reste un espoir que l’homme peut atteindre en exerçant sa conscience et sa raison.
Première partie : L’homme a le sentiment immédiat d’être libre
1er paragraphe : il le serait par nature selon Rousseau et la déclaration universelle des droits de l’homme de 1789. Ce sont les contraintes de la vie sociale qui lui font perdre cette liberté (exemple de la fable Le loup et le chien, de La Fontaine = le loup refuse la servitude du chien pour ne pas renoncer à sa liberté).
2ème paragraphe : l’homme est libre dès lors qu’il satisfait ses envies et ses désirs. Cf Gorgias de Platon. Calliclès décrit l’homme libre de la sorte. Pour lui le summum de la liberté est le tyran qui satisfait ses désirs, soumet les autres hommes (la liberté de l’un commence là où s’arrête celle des autres).
3ème paragraphe : le libre-arbitre. L’homme a un pouvoir de décision et de choix. Il a la capacité de vouloir par soi-même. Cad consciemment et librement. Descartes le définit ainsi : l’homme exerce son libre-arbitre indépendamment de toute contrainte extérieure. Il distingue plusieurs degrés de libre-arbitre, le degré supérieur étant celui où l’homme fait son choix en utilisant sa raison pour le justifier et non indifféremment. Ex : entre le coca et le jus d’orange, je choisis le jus d’orange parce que c’est meilleur pour la santé.
Deuxième partie : le libre-arbitre est une illusion, nos choix sont en réalité conditionnés (Nietzsche)
1er paragraphe : nos choix sont conditionnés par des contraintes internes (instincts, envies, passions, goûts) Spinoza : l’homme est conscient de ses actions mais il ne sait pas pourquoi il les fait.
Ex : l’homme qui est en colère est déterminé par sa colère. Il dit « vouloir se venger » mais c’est une illusion. L’impulsion de colère le mène.
2ème paragraphe : nos choix sont conditionnés par des contraintes externes : notion de morale (ex : je me promène dans la rue : ai-je la liberté de tuer la première personne que je rencontre ? Non, la morale, mon éducation me retiennent), de devoir, de religion. Contraintes sociales, notion de classes sociales (ex : Marx et le déterminisme social)
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